29 juin-5 juillet : l’Ephéméride des luttes dans le monde

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Voici l’Ephéméride des luttes dans le monde pour la période du 29 juin au 5 juillet 2020.

Réalisé par Patrick le Tréhondat

29 juin

Allemagne. Les employés d’Amazon sur six sites en Allemagne seront grève ce lundi parce que des dizaines de membres du personnel de ses centres logistiques ont été infectées par le coronavirus, ont déclaré des responsables syndicaux. Le syndicat Verdi affirme que l’entreprise privilégie les bénéfices à la sécurité des travailleurs. Les grèves de lundi sont prévues pour les sites d’Amazon à Leipzig, Bad Hersfeld, Rheinberg, Werne et Coblence.

Zimbabwe. La Zimbabwe Nurses’ Association, le principal syndicat des infirmières du Zimbabwe a appelé lundi ses adhérents à cesser « immédiatement » le travail pour protester contre leurs  salaires d’esclaves ». Compte tenu de la dévaluation de la monnaie locale, le dollar zimbabwéen, « la majorité des infirmiers gagnent (l’équivalent de) 30 à 40 dollars » américains (de 26 à 35 euros environ) par mois, explique le syndicat (Zina), soit environ 1 dollar américain par jour.

France. La production de masques avec d’anciens salariés de l’usine de Plaintel en Bretagne, fermée par le groupe Honeywell en 2018, va redémarrer sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Elle reprendra son activité à l’automne à côté de Guingamp avec 36 salariés pour une production programmée de 30 à 45 millions de masques chirurgicaux et FFP2, selon son site internet. Pour voir le jour, outre le soutien de collectivités locales (conseil régional et départemental) la Coop des masques a lancé la souscription de 10 000 parts sociales réservées aux particuliers. Concrètement, la coopérative sera composée de cinq collèges : salariés, collectivités locales, clients, citoyens et autres partenaires. https://www.lacoopdesmasques.com/

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Hong-Kong. Selon la Hong Kong Federation of Asian Domestic Workers, plus de 80% travailleurs domestiques interrogés ont déclaré avoir subi une discrimination depuis la pandémie. Le syndicat dit avoir reçu des dizaines de plaintes de travailleurs licenciés après être tombés malades. «Notre enquête a révélé que la plupart des travailleurs migrants ne savaient pas qu’ils pouvaient porter plainte pour discrimination», a déclaré Shiella Estrada, secrétaire de la fédération, qui représente les travailleurs domestiques locaux et étrangers. Hong-Kong compte près de 400 000 travailleurs domestiques – principalement des Philippines et d’Indonésie. La fédération encourage les travailleurs à porter plainte .

Inde. Le Syndicat des travailleurs de l’usine d’Aurangabad à Bajaj (8 100 ouvriers) a demandé à l’entreprise de suspendre temporairement la production. La demande intervient après que la marque automobile ait annoncé mardi que deux de ses employés avaient succombé après avoir été testés positifs au Covid-19. Un membre du Syndicat des travailleurs a déclaré: « Nous n’avons pas de mise à jour de ce qui s’est passé après mardi. C’est une situation risquée. L’un des travailleurs qui a été testé positif dimanche a maintenant transmis le virus à sa plus jeune fille à la maison. Nous avons exhorté la direction à envisager de fermer l’usine pour les deux prochaines semaines pour la sécurité de tous, mais cela semble hautement improbable. »

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30 juin

Canada. Lors d’un vote la semaine dernière, 79 % des employés de la chaîne de supermarché Safeway représentés par la section locale 401 du United Food and Commercial Workers Union (UFCW) ont voté pour une grève, a annoncé lundi le syndicat. En mars, la chaîne a mis en œuvre une augmentation de salaire de 2 dollars par heure – ce que Safeway a appelé son programme « hero pay » – pour soutenir les employés confrontés à des travaux dangereux pendant la pandémie de COVID-19. Cette augmentation de salaire a été supprimée à la mi-juin, peu de temps avant que la société mère Empire Company Ltd. n’annonce que ses bénéfices avaient augmenté. « Un supplément de 2 dollars de l’heure, ce n’est pas beaucoup d’argent, mais c’est une reconnaissance. Il n’y a vraiment aucune morale là-dedans, vous êtes en quelque sorte passé des héros aux zéros très rapidement », a déclaré Thomas Hesse, président de la section syndicale.

Zimbabwe. Depuis avril, les autorités locales des principales villes ont démoli des milliers étals de vendeurs et de groupes de travailleurs informels construits illégalement. Selon Samuel Wadzai, directeur exécutif de la Vendors Initiative for Social and Economic Transformation (VISET), un syndicat basé à Harare, l’opération en cours a détruit les moyens de subsistance de plus de 3 millions de vendeurs. «Nos membres ont perdu des marchandises et des biens d’une valeur de millions de dollars» a-t-il déclaré. Les autorités ont promis de loger les vendeurs dans des espaces approuvés qui seront désignés pour être utilisés par les vendeurs du marché une fois le confinement levé. Mais alors que le gouvernement a commencé à assouplir certaines mesures de confinement pour permettre au commerce et à l’industrie de redémarrer lentement, le secteur informel est toujours interdit de fonctionner.

États-Unis. Le United Food and Commercial Workers International Union (UFCW) qui représente 1,3 million de travailleurs – dont plus de 25 100 travailleurs du Kentucky dans les épiceries, les usines de conditionnement de viande, a appelé le gouvernement Andy Beshear à prendre des mesures pour protéger les travailleurs et les consommateurs. Le syndicat déplore que parmi ses membres, 238 travailleurs de première ligne sont morts et près de 29 000 travailleurs ont été infectés ou exposés au cours des 100 premiers jours de la pandémie de Covid-19. Le syndicat exige une prime de risque et un salaire horaire de 15 dollars pour tous les travailleurs de première ligne ; le port de masque pour toutes les entreprises et les rassemblements publics, et un registre public pour suivre les infections au Covid-19 chez les travailleurs de première ligne, ce qui obligerait les entreprises de plus de 1 000 employés à soumettre des rapports mensuels sur les décès, les infections et l’exposition de leurs travailleurs.

France. « Nos vies valent 150 euros ». Les 110 agents de propreté du centre hospitalier de Valenciennes (Nord) ont entamé, ce mardi 30 juin, leur 4e jour de grève : ils exigent une prime Covid de 1 500 euros, au lieu des 150 promis par la société Onet, leur employeur. « C’est une prime de la honte» explique Mélanie Dinato, déléguée syndicale CGT au centre hospitalier de Valenciennes (Nord). « On ne nous a promis que 150 euros parce que nous sommes une entreprise sous-traitée par l’hôpital, ajoute-elle. Le mouvement est suivi par 98 % des 110 salariés employés d’Onet et « il est soutenu par de nombreux personnels hospitaliers ».

1er juillet

États-Unis. Depuis deux semaines les hôtels en Californie ont obtenu le feu vert pour rouvrir, mais les employés chargés de nettoyer et de préparer les chambres pour les clients se plaignent que les directions des hôtels ne suivent pas ou n’appliquent pas les protocoles de sécurité prescrits par l’État pour fonctionner pendant la pandémie de coronavirus. Le syndicat des travailleurs de l’hôtel, Unite Here Local 11, appelle les responsables locaux à fermer les hôtels jusqu’à ce que les protections appropriées soient en place. Pour Kurt Peterson, coprésident d’Unite Here Local 11, qui représente les employés de l’hôtel dans comtés de Los Angeles et Orange, les chambres ne sont pas nettoyées assez régulièrement et « en conséquence, il y a une accumulation extraordinaire de serviettes et de draps qui ont été souillés dans les chambres puis qui sont empilés dans les couloirs ».

Afrique du sud. Les enseignants des écoles de plusieurs provinces prévoient qu’ils ne seront pas en mesure de faire face à la reprise des cours dans les salles de classe à partir du lundi 6 juillet. C’est le résultat d’une enquête menée par quatre syndicats d’enseignants – le South African Democratic Teachers ‘Union (Sadtu), la National Professional Teachers’ Organisation of South Africa (Naptosa), le Suid-Afrikaanse Onderwysersunie (SAOU) et le Professional Union des éducateurs (PEU). Les syndicats ont mené quatre enquêtes depuis mai. Au moins 31% des écoles à l’échelle nationale ont déclaré qu’elles n’auraient pas assez d’eau pour permettre le lavage des mains. L’enquête révèle également que 23% des écoles dépendantes des réservoirs d’eau déclarent que ceux-ci ne leur ont pas encore été livrés. Pour les écoles qui ont reçu des réservoirs d’eau, 34% ont déclaré ne pas savoir comment les remplir.

États-Unis. Deux syndicats représentant 60 000 employés de l’hôtellerie à Las Vegas et à Reno au Nevada, poursuivent trois casinos en raison des conditions de travail dangereuses. Le procès intenté lundi par la section locale 226 du Culinary Workers et la section locale 165 du syndicat des barmans contre les sociétés Harrah’s Las Vegas, Bellagio et Signature Condominiums porte sur le fait que les entreprises n’ont pas suffisamment protégé les travailleurs et leurs familles contre la propagation du Covid-19 et que les règles et procédures concernant les travailleurs qui contractent Covid-19 ont été insuffisantes. Au moins 19 membres des deux syndicats et membres de leur famille sont morts du coronavirus depuis le 1er mars. Les travailleurs d’autres pôles touristiques américains font également pression pour une plus grande protection lors des réouvertures, notamment pour le Disneyland de Californie. Les employés du Walt Disney World à Orlando font pression sur l’entreprise pour qu’elle retarde la réouverture prévue le 11 juillet, citant les récents pics de cas de Covid-19 en Floride.

2 juillet

États-Unis. Des militants syndicaux du constructeur automobile Tesla affirment que l’entreprise menace de licencier des employés qui ne sont pas revenus dans l’usine californienne de l’entreprise depuis sa réouverture, car ils ont peur d’attraper le coronavirus. Les chaînes de montage de deux usines Fiat Chrysler dans la région de Detroit ont été brièvement fermées cette semaine en raison de craintes de propagation virale, et les responsables syndicaux locaux souhaitent que General Motors ferme et nettoie une usine de SUV à Arlington, au Texas. Cette semaine, le syndicat United Auto Workers a envoyé des équipes dans les deux usines Fiat Chrysler et dans l’usine du Texas pour enquêter sur les craintes des employés concernant d’autres travailleurs infectés, a déclaré le porte-parole Brian Rothenberg qui ne savait pas combien de cas de coronavirus il y avait dans chacune des usines.

Sierra Leone. Les médecins soignant des patients atteints de coronavirus en Sierra Leone se mettront en grève dans les 24 heures car le gouvernement n’a pas payé les indemnités promises, a annoncé mercredi leur syndicat. L’Association médicale et dentaire de Sierra Leone (SLMDA) a déclaré dans un communiqué que la grève se poursuivrait jusqu’à ce que les indemnités soient payées intégralement, sans préciser le montant dû aux médecins. «Cela pourrait prendre cinq heures ou cinq mois. Mais nous ne nous contenterons de rien de moins que l’arriéré complet des paiements hebdomadaires des trois derniers mois », a déclaré à Reuters Samba Jalloh, secrétaire général de la SLMDA. La Sierra Leone a enregistré 1 462 cas de virus, dont 60 décès.

Afrique du Sud. Le syndicat National Education, Health and Allied Workers’ Union (Nehawu) poursuit ses visites dans les établissements de santé avec celui du KwaZulu-Natal ce jeudi 2 juillet. Ces visites font partie de la volonté du syndicat de mettre en évidence la propagation du virus parmi les travailleurs de la santé. Le secrétaire général de Nehawu, Zola Saphetha, a déclaré que le ministère de la Santé ne prenait pas soin de ses employés de première ligne, avec plus de 3 500 travailleurs de la santé ayant contracté le Covid-19 et 34 en étant décédé dans tout le pays. « Le but de ces visites est de mettre en évidence l’escalade du nombre de travailleurs négligemment exposés au virus, qui est une source de grave préoccupation et, en tant que Nehawu, nous pensons que le fait de ne pas protéger les travailleurs équivaut à un meurtre » a-t-il déclaré. Des infirmières de l’hôpital Inkosi Albert Luthuli se sont mises grève mercredi et se sont jointes au syndicat pour protester contre la pénurie d’équipements de protection individuelle (EPI) dans l’établissement, affirmant qu’elles travaillaient dans des conditions désastreuses. Vendredi, le syndicat visitera les hôpitaux de Gauteng.

États-Unis. Le syndicat United Auto Workers a de nouveau demandé à General Motors de fermer temporairement son usine d’Arlington Assembly au Texas en raison des inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19. L’UAW a demandé à GM de mettre les installations d’Arlington au ralenti le mois dernier après qu’un travailleur du département des châssis de l’usine eut été testé positif pour Covid-19, mais GM a rejeté la demande. Maintenant, le syndicat demande à nouveau à GM de fermer temporairement l’installation en raison de problèmes liés au Covid-19, mais le constructeur automobile dit qu’il ne voit toujours pas la nécessité d’arrêter la production. « En raison des données les plus récentes sur l’épidémie de Covid-19, le comité de négociation a demandé à General Motors de fermer l’usine d’Arlington jusqu’à ce que la courbe de l’épidémie soit aplatie pour le bénéfice et le bien-être de nos membres, a déclaré la section locale 276 de l’UAW, chaque jour, nous établissons de nouveaux records dans le nombre de personnes dont le test est positif dans la région de Dallas-Fort Worth.»

Madagascar. Depuis le lundi 29 juin, les élèves de 7e et 8e années de médecine sont en grève pour protester contre la situation sanitaire extrêmement précaire dans laquelle ils se trouvent en pleine crise de coronavirus. En première ligne face aux patients atteints de Covid-19, ils n’ont plus d’équipement de protection individuelle, bien que le chef de l’État maintienne le contraire. Et seule une minorité d’entre eux a reçu la prime de risque promise par le président. Devant l’hôpital universitaire de la capitale, ce sont une soixantaine d’étudiants qui se sont réunis pour décider de la poursuite du mouvement. Jeudi dernier, le président des étudiants en médecine d’Antananarivo a alerté le professeur Ahmad Ahmad, ministre de la Santé, du fait que de nombreux internes étaient contaminés, faute de protection adéquate. «Nous voulons travailler, explique Mosa Zafimaro, mais avec des équipements. C’est le but de notre grève. Écoutez-nous, laissez-nous faire savoir la réalité dans nos hôpitaux. «

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3 juillet

 

Australie. La crise du coronavirus à Victoria a atteint un point critique et l’utilisation de masques dans les transports publics devrait être obligatoire, a déclaré le syndicat Rail, Tram and Bus Union (RTBU) représentant les travailleurs des transports publics de l’État. « Si nous voulons maîtriser le virus, nous devons mettre en œuvre des mesures préventives – en particulier dans les zones de forte congestion de voyageurs, a déclaré la secrétaire de la RTBU, Luba Grigorovitch, Nous espérons que des directives claires seront fournies aux voyageurs et que des masques seront mis à la disposition des conducteurs. » Elle a ajouté que de nombreux membres du syndicat avaient signalé des problèmes de distanciation sociale, des passagers malades, un manque d’équipement de protection individuelle disponible et exprimé des préoccupations concernant les normes de nettoyage dans les transports publics.

Afrique du Sud. Le SA Domestic Service and Allied Workers ‘Union, les United Domestic Workers of SA et des organisations de travailleurs informels ont lancé une pétition en ligne sur tous les aspects relatifs à la reconnaissance des travailleurs domestiques en tant qu’employés à part entière qui méritent une protection sociale en vertu de l’indemnisation des travailleurs. « L’action du ministère de l’Emploi et du Travail visant à empêcher les travailleurs domestiques de demander une indemnisation pour les infections liées à Covid-19 en raison de leur travail s’inscrit dans le contexte de l’arrêt de la Haute Cour de North Gauteng en mai 2019 qui a déclaré l’exclusion des travailleurs domestiques des dispositions de Coida, 130 de 1993 comme inconstitutionnelle » ont déclaré les syndicats.

Inde. Au cours des quatre dernières semaines, des centaines de travailleuses de Euro Clothing Company II (ECC II) à Srirangapatna, une petite ville près de Mysore dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, se sont rassemblées devant leur usine pour protester contre sa fermeture brutale et illégale. Les images des médias sociaux montrent les femmes, vêtues de saris et portant des masques, observant la distance physique alors qu’elles se tiennent devant les portes verrouillées de l’usine. Chacune tient une bannière rouge portant le sigle du syndicat GATWU, le syndicat des travailleurs du textile et du vêtement. Les 1 300 employées (pour la plupart des femmes) de l’ECC II produisent des vêtements pour H&M, le deuxième plus grand détaillant de vêtements au monde. Depuis mars, les protestations des travailleurs de l’habillement s’accélèrent dans un certain nombre de pays exportateurs, dont le Bangladesh, le Cambodge et le Sri Lanka et illustrent la manière dont l’industrie mondiale de la mode forte de plusieurs milliards de dollars traite les retombées économiques de la pandémie de coronavirus. Les luttes dans le sud de l’Inde revêtent une importance particulière, étant donné l’ampleur de l’industrie du vêtement en Inde, l’une des plus importantes au monde.

États-Unis. Des centaines d’infirmières ont formé une chaine bruyante jeudi en face de l’hôpital de Riverside, en Californie, entamant le septième jour d’une grève de 10 jours pour exiger plus d’équipement de protection individuelle (EPI) et de meilleures conditions de travail. Les infirmières affirment que l’afflux de patients atteints de coronavirus signifie qu’elles doivent s’occuper de plus de patients et travailler plus longtemps sans interruption. Un accord entre le syndicat et l’hôpital, qui plafonnait le nombre de patients pouvant être pis en charge par une infirmière, a expiré fin mai. La grève de 10 jours devrait se terminer le 6 juillet.

France. Plusieurs dizaines d’agentes d’entretien Onet du centre hospitalier et de sites extérieurs de Montpellier ont fait entendre leur colère. « On ne nous a proposé une prime Covid honteuse de 100 €, plus 50 € pour celles qui travaillent au CHU, s’indigne Khadija Bennis, déléguée syndicale CGT Onet Montpellier. Nous demandons une prime de 800 € minimum. Et une prime calculée au prorata du temps de travail pour les salariées à mi-temps, qui sont privées de prime. » « Quand on s’est mises en grève, on nous a fait comprendre que c’était un manque de respect envers l’hôpital. Mais cette prime minuscule, est-ce que ce n’est pas un manque de respect ? Pendant la crise sanitaire, les salariées Onet ont travaillé aux urgences, en néonatalogie… Elles sont venues travailler en tramway, en prenant le risque d’être contaminées et de ramener le virus chez elles. Et elles l’ont fait parce qu’ils n’avaient pas le choix, financièrement. » Les salariées d’Onet sont également en grève à Nantes et Valenciennes, où les salariées assurent aussi l’entretien des centres hospitaliers.

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4 juillet

États-Unis. Les employés de l’hôpital régional de Fountain Valley, Californie, ont protesté le jeudi 2 juillet contre ce qu’ils considèrent des pratiques insuffisantes au centre médical pour contenir la propagation du coronavirus. Les 40 travailleurs syndiqués ont manifesté devant l’établissement qui compte 400 lits près de Mile Square Park, appelant à des tests de dépistage plus étendus et à une meilleure prévention du mélange des patients et du personnel potentiellement infectés. Lors d’une conférence de presse organisée le 3 juillet par le National Union of Healthcare Workers Fountain Valley Regional Medical Center, les travailleurs ont déclaré que les mesures actuelles et le manque d’informations sur la propagation du virus dans l’établissement mettent en danger les patients et le personnel.

Afrique du Sud. Le National Education, Health and Allied Workers’ Union (Nehawu) a affirmé que l’hôpital central Inkosi Albert Luthuli de Durban était devenu le nouvel épicentre des infections à Covid-19. Selon le Nehawu plus de 100 travailleurs de l’hôpital central ont été testés positifs au coronavirus et les appels pour que tous les travailleurs de la santé soient testés ont été ignorés. Les travailleurs de la santé de l’hôpital central Inkosi Albert Luthuli se sont plaints de ce qu’ils appellent de graves pénuries de personnel, qui ont contribué à négliger des patients. La secrétaire de Nehawu KZN, Ayanda Zulu, a déclaré qu’elle était préoccupée par la sécurité des travailleurs de la santé et qu’elle envisageait maintenant une action en justice.

Inde. Alors que le ministère de la Santé de l’Union a félicité les 42 000 travailleurs de la santé sociale (ASHA) dans leur rôle dans la lutte contre le COVID-19 dans l’État du Karnataka, ces agents de santé de première ligne se plaignent de l’équipement de sécurité inadéquat et des paiements de salaires différés, et ont déclaré qu’ils organiseraient une manifestation à partir du 10 juillet contre les difficultés rencontrées. La ASHA Workers’ Association a soumis dix mémorandums au ministre en chef du Karnataka BS Yediyurappa et au ministre de la Santé B Sriramulu exigeant de meilleurs salaires et des kits de sécurité. Selon Somashekhar Yadagiri, président de l’Association des travailleurs de l’ASHA de l’État du Karnataka «de nombreux travailleurs de l’ASHA ont été infectés par le Covid-19 car ils sont des travailleurs de première ligne et visitent divers endroits pour mener des enquêtes sans équipement de sécurité. Un travailleur de l’ASHA de Kalaburagi et un du district de Yadgir sont morts d’une infection du coronavirus. »

France. Le lundi 6 juillet, la blanchisserie de l’hôpital Haut-Lévêque de Bordeaux sera en grève dès 6 heures afin de réclamer le versement de la prime exceptionnelle covid de 1 500 euros pour tout le personnel mobilisé lors de la crise, contre les 500 euros annoncés dans certains services de l’hôpital. Après le service de réanimation cardiaque, en grève illimité depuis le début de la semaine ce sont de nouveaux services qui poursuivent la mobilisation.

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5 juillet

États-Unis. Plus de 700 infirmières du centre médical AMITA Health St. Joseph Joliet ont déclenché une grève samedi matin après que les négociations entre l’hôpital et le syndicat des infirmières n’aient pas abouti. L’un des principaux points d’achoppement est le niveau de dotation en personnel infirmier trop faible pour assurer la sécurité des infirmières. La grève survient après qu’AMITA Health, qui compte 19 hôpitaux dans l’Illinois, a publié une déclaration disant qu’elle ferait venir d’autres infirmières contre la grève. « L’AMITA est prête à dépenser des millions de dollars pour lutter contre le syndicat des infirmières mais refuse d’investir dans l’embauche de suffisamment d’infirmières pour prodiguer des soins en toute sécurité aux patients », a déclaré l’infirmière en chef Pat Meade. Le syndicat des infirmières, l’Illinois Nurses Association, négocie avec Amita Health depuis février et les infirmières travaillent sans contrat depuis le 9 mai.

France. Les salariés du groupe Elior Propreté, qui travaillent notamment au sein de la prison de Corbas, sont appelés à la grève à partir de lundi. Initié par la CGT, le mouvement social a pour but de demander des augmentations de salaires, mais aussi une prime de risque « équivalente aux travailleurs des sites », et une prime Covid de 1 000 euros. « Nous travaillons dans des secteurs à risques à St Fons (au sein de la société El Kem, NDLR) comme à Corbas. Les salariés de ces sites ont une prime de risque et ont eu la prime Covid. Nous, rien. Pourquoi ces injustices », s’interroge la CGT dans un communiqué.

Congo. Au terme de l’ultimatum de 48 heures accordé aux autorités pour une solution au sujet de leurs salaires impayés depuis le mois de mars dernier, les agents du programme national de l’hygiène aux frontières se sont mis en grève e samedi 4 juillet 2020. Ces agents procèdent au prélèvement des températures et au contrôle du respect des mesures barrières dans la lutte contre le Coronavirus sur l’ensemble de la province du Kasaï Central. Les agents du programme national de l’hygiène aux frontières (PNHF), qui ont dénoncé depuis plusieurs semaines les mauvaises conditions de travail, exigent également le paiement de leurs salaires qui n’ont pas été payés depuis mars. «Nous exigeons rien que nos salaires car nous avons pris beaucoup de risques depuis que nous sommes dans cette lutte contre le Coronavirus, faute de quoi nous n’allons pas reprendre le travail », a déclaré un agent.

May Day Pic

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