6 février : un exemple d’unité en Haute Loire

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La CGT a décidé, dès fin 2013, une journée nationale interprofessionnelle d’action, avec grèves et manifestations, qui a lieu le 6 février.

  Cette journée prend place dans une campagne CGT contre le « coût du capital ». La CGT a annoncé son souhait que cette journée se construise dans l’unité, mais il ne semble pas qu’une démarche ait été clairement engagée en ce sens au plan national. Pas même en direction des organisations qui auraient pu en approuver le contenu revendicatif, comme la FSU et Solidaires (CGT, FSU et Solidaires viennent par ailleurs, d’organiser une journée réussie, le 29 janvier, contre l’extrême-droite).

Simultanément, après une rencontre entre Thierry Lepaon et Laurent Berger, CGT, CFDT, FSU, UNSA, ont travaillé sur une déclaration commune, qui certes se traduit par l’appel à une journée européenne d’action le 4 avril (initiative CES), mais à ce stade aucune action en France. Par contre, le contenu de cette déclaration inspire les premières rencontres entre le gouvernement et les syndicats sur le « pacte de responsabilité », surtout en ce qui concerne les « contreparties » aux largesses accordées au MEDEF.

L’Union syndicale Solidaires à écrit à la CGT (voir la lettre sur ce blog) pour déplorer ce manque de perspectives d’action et son exclusion des réunions de cette intersyndicale dès lors qu’une organisation n’approuve pas la première déclaration, ce qui est le cas de Solidaires. FO, de son côté, appelle à une journée de mobilisation en mars, centrée sur le dispositif Hollande du « pacte de responsabilité ». A l’évidence, le paysage syndical peine (le mot est faible) à se rassembler face aux défis de la situation, ressentis avec amertume, angoisse,  par les salarié-es.

Nous publions ci-dessous le lien vers l’appel unitaire CGT, FSU, Solidaires pour le 6 février, dans le département de Haute-Loire, appel dont la qualité argumentaire et revendicative peut inspirer des équipes syndicales à l’avenir. D’autres appels unitaire existent pour cette journée, mais rares.

Nous ajoutons aussi des extraits de l’appel de Jean-Claude Mailly à une action pour le 18 mars prochain.

  • JEAN-CLAUDE MAILLY DÉNONCE L’AUSTÉRITÉ ET APPELLE À L’ACTION POUR LE 18 MARS (extraits)

Contre l’austérité et ses conséquences dramatiques, la confédération Force Ouvrière a rassemblé 5000 militants à la Halle Freyssinet, à Paris.

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Pour FO, le combat contre l’austérité doit être mené à tous les niveaux. Au niveau européen tout d’abord ; comme d’autres organisations syndicales de toute l’Europe, la CES s’est prononcée contre le pacte budgétaire européen et milite pour une politique européenne ambitieuse de relance. Ainsi « l’Europe ne doit plus être facteur de contraintes ou de sanctions mais de progrès social » a rappelé le secrétaire général. La directive détachement en est une illustration : la révision de cette directive est insuffisante et ce qui prime dans cette directive, c’est liberté de prestation de services et non les conditions sociales des travailleurs européens. Changer les modalités de la construction européenne est donc un enjeu central.

Au niveau national, la confédération a également appelé à la rupture. Le secrétaire général a rappelé les combats pour la reconnaissance du repos dominical, contre la réforme de l’inspection du travail, les enjeux des négociations sur l’assurance-chômage. Il a également dénoncé le pacte de responsabilité annoncé par le président de la République. Ce pacte, salué par la Commission Européenne, est cohérent avec le pacte budgétaire européen mais « en contradiction avec le pacte républicain ». Dénonçant «l’axe Hollande-Gattaz», Jean Claude Mailly s’est interrogé sur le syndrome de Stockholm dont semble souffrir le président de la République, naguère ennemi de la Finance autoproclamé.

Le secrétaire général a donc proposé, au nom de la commission exécutive confédérale unanime, d’élargir la journée de grève prévue le 18 mars dans la Sécurité Sociale et d’en faire «une journée de rassemblements et de manifestations» interprofessionnelles. Il s’est enfin adressé aux autres organisation pour leur proposer de «faire de ce 18 mars une journée de grève interprofessionnelle».

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