Des salaires augmentés par une directive européenne

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La CGT commente les effets et les limites d’une directive européenne en cours sur les salaires minimaux. 24 millions de personnes pourraient toucher des augmentations. La CES appelle les Etats membres à rendre obligatoire « un niveau plancher ». Le Parlement européen est saisi. Après le communiqué CGT, celui de la CES. 

 

1200px-Logo-cgt.svgUne augmentation salariale pour 24 millions de travailleurs

 

Plus de 24 millions de travailleurs à bas salaire bénéficieraient d’une augmentation salariale bien nécessaire si les propositions syndicales relatives au projet de directive européenne sur des salaires minimaux adéquats étaient retenues.

La Confédération européenne des syndicats (CES) plaide pour qu’un « seuil de décence » soit intégré dans la législation afin de garantir que le salaire minimum légal ne puisse jamais être inférieur à 60% du salaire médian et à 50% du salaire moyen de l’État membre concerné.

C’est à titre indicatif pour les États membres que la Commission européenne a inclus ces seuils dans le projet de directive mais la CES tente, avec plusieurs eurodéputés, de rendre obligatoire ce niveau plancher de salaire avant que la directive soit soumise au Parlement européen.

La CES appelle également les eurodéputés à inclure des garanties sur la manière dont les salaires minimaux légaux seront calculés au-dessus du « seuil de décence » de telle sorte que tous les salaires minimaux légaux soient vraiment « adéquats » et fixés à un niveau qui assure des conditions de vie décentes.

Une étude de la Commission a déterminé qu’établir ce « seuil de décence » entraînerait une augmentation salariale pour un quart de la main-d’œuvre voire plus dans six pays de l’UE.

 

Pays Nombre de travailleurs qui bénéficieraient d’une augmentation salariale grâce au « seuil de décence » Pourcentage de la main-d’œuvre totale qui bénéficierait des seuils
Bulgarie 648.951 23%
Tchéquie 492.040 11%
Allemagne 6.834.661 18%
Estonie 116.361 21%
Grèce 907.486 34%
Espagne 4.120.214 25%
France 2.201.939 9%
Croatie 249.612 17%
Hongrie 803.709 20%
Irlande 486.833 25%
Lituanie 115.777 10%
Luxembourg 57.552 22%
Malte 24.323 12%
Lettonie 143.656 19%
Pays-Bas 657.937 9%
Pologne 3.998.329 31%
Portugal 508.126 13%
Roumanie 1.476.091 36%
Slovénie 61.832 7%
Slovaquie 408.788 19%

 

Ces chiffres sont ceux de la Commission européenne mais n’ont pas été vérifiés et paraissent sous-estimés. Par exemple, le pourcentage exact pour les Pays-Bas est 16,52%.

Déclaration de la Secrétaire générale adjointe de la CES Esther Lynch :

« Un salaire minimum qui ne protège pas les travailleurs de la pauvreté va à l’encontre du principe même de salaire minimum. La Commission européenne a reconnu la situation épouvantable à laquelle des millions de travailleurs à bas salaire sont confrontés mais, tel qu’il se présente aujourd’hui, son projet de directive ne se traduirait pas par de réelles augmentations salariales. »

« C’est maintenant au Parlement et aux gouvernements européens de modifier le projet de directive pour faire en sorte que les États membres ne puissent plus fixer leurs salaires minimaux sous le « seuil de décence ». Par ailleurs, la directive doit aussi être amendée pour imposer aux États membres qu’ils fixent leurs salaires minimaux légaux au-dessus du seuil de décence et à un niveau « adéquat » déterminé en impliquant pleinement les syndicats. »

« Une augmentation décente des salaires les plus bas n’a que trop tardé en Europe et contribuerait à la relance au sein de l’UE. Il n’y a pas de meilleur stimulant économique que mettre de l’argent dans les poches des travailleurs les moins bien payés qui sont les plus susceptibles de le dépenser dans des secteurs en difficulté plutôt que de l’amasser. »

Les propositions de la CES visant à inclure un « seuil de décence » et une garantie d’« adéquation » dans la directive concernent les États membres où les salaires minimaux légaux sont d’application.

 

Montreuil, le 19 février 2021

 

Une augmentation salariale pour 24 millions de travailleurs ?
18/02/2021

Plus de 24 millions de travailleurs à bas salaire bénéficieraient d’une augmentation salariale bien nécessaire si les propositions syndicales relatives au projet de directive européenne sur des salaires minimaux adéquats étaient retenues.

La Confédération européenne des syndicats (CES) plaide pour qu’un « seuil de décence » soit intégré dans la législation afin de garantir que le salaire minimum légal ne puisse jamais être inférieur à 60% du salaire médian et à 50% du salaire moyen de l’État membre concerné.

C’est à titre indicatif pour les États membres que la Commission européenne a inclus ces seuils dans le projet de directive mais la CES tente, avec plusieurs eurodéputés, de rendre obligatoire ce niveau plancher de salaire avant que la directive soit soumise au Parlement européen.

La CES appelle également les eurodéputés à inclure des garanties sur la manière dont les salaires minimaux légaux seront calculés au-dessus du « seuil de décence » de telle sorte que tous les salaires minimaux légaux soient vraiment « adéquats » et fixés à un niveau qui assure des conditions de vie décentes.

Une étude de la Commission a déterminé qu’établir ce « seuil de décence » entraînerait une augmentation salariale pour un quart de la main-d’œuvre voire plus dans six pays de l’UE.

Pays Nombre de travailleurs qui bénéficieraient d’une augmentation salariale grâce au « seuil de décence » Pourcentage de la main-d’œuvre totale qui bénéficierait des seuils
Bulgarie 648.951 23%
Tchéquie 492.040 11%
Allemagne 6.834.661 18%
Estonie 116.361 21%
Grèce 907.486 34%
Espagne 4.120.214 25%
France 2.201.939 9%
Croatie 249.612 17%
Hongrie 803.709 20%
Irlande 486.833 25%
Lituanie 115.777 10%
Luxembourg 57.552 22%
Malte 24.323 12%
Lettonie 143.656 19%
Pays-Bas 657.937 9%
Pologne 3.998.329 31%
Portugal 508.126 13%
Roumanie 1.476.091 36%
Slovénie 61.832 7%
Slovaquie 408.788 19%

Ces chiffres sont ceux de la Commission européenne mais n’ont pas été vérifiés et paraissent sous-estimés. Par exemple, le pourcentage exact pour les Pays-Bas est 16,52%.

Déclaration de la Secrétaire générale adjointe de la CES Esther Lynch :

« Un salaire minimum qui ne protège pas les travailleurs de la pauvreté va à l’encontre du principe même de salaire minimum. La Commission européenne a reconnu la situation épouvantable à laquelle des millions de travailleurs à bas salaire sont confrontés mais, tel qu’il se présente aujourd’hui, son projet de directive ne se traduirait pas par de réelles augmentations salariales. »

« C’est maintenant au Parlement et aux gouvernements européens de modifier le projet de directive pour faire en sorte que les États membres ne puissent plus fixer leurs salaires minimaux sous le « seuil de décence ». Par ailleurs, la directive doit aussi être amendée pour imposer aux États membres qu’ils fixent leurs salaires minimaux légaux au-dessus du seuil de décence et à un niveau « adéquat » déterminé en impliquant pleinement les syndicats. »

« Une augmentation décente des salaires les plus bas n’a que trop tardé en Europe et contribuerait à la relance au sein de l’UE. Il n’y a pas de meilleur stimulant économique que mettre de l’argent dans les poches des travailleurs les moins bien payés qui sont les plus susceptibles de le dépenser dans des secteurs en difficulté plutôt que de l’amasser. »

Les propositions de la CES visant à inclure un « seuil de décence » et une garantie d’« adéquation » dans la directive concernent les États membres où les salaires minimaux légaux sont d’application.

 

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