Ile de France: une intersyndicale argumente contre le plan-retraites Macron

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L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ile de France publie un tract 4 pages d’arguments et d’alerte contre le réforme des rétraites par préparée par le gouvernement.

 

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SYSTEME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST NON !

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La « réforme » des retraites, qui s’annonce être la plus importante du quinquennat, vise à mettre fin aux  42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de « retraite par points ».

Aujourd’hui, 95% de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations sont constitutives des futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

 

 UN SYSTEME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST QUOI ?

 

 Dans un système universel de « retraite par points », le salarié cumule tout au long de sa carrière professionnelle des points acquis en fonction de la valeur d’achat du point : le montant de la retraite est alors déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur du point à la liquidation des droits.

Commentaires : qui décidera de la valeur d’achat et de liquidation du point ? Le gouvernement, en fonction des « aléas » du contexte économique ! Jean-Paul Delevoye, en charge des discussions avec les organisations syndicales sur le dossier des retraites, n’a-t-il pas déclaré au cours d’un colloque au Sénat jeudi 19 avril : « Le vrai sujet, c’est que le système de demain soit adaptable soit aux périodes de tempêtes soit aux périodes de croissance… Et que nous puissions, sans psychodrame, avoir cette capacité d’adaptation. »

Ce qui signifie en clair que la valeur du point au moment de la liquidation pourrait varier, d’année en année, en fonction des conditions économiques. Il n’y a plus dans ce système de montant garanti des retraites, le gouvernement fixant à intervalle régulier la valeur du point.

Cela est contradictoire aux attentes des salariés, qui portent sur l’exigence d’un maintien de niveau de vie, donc de leur pension, proche du salaire d’activité, d’un départ à la retraite à l’âge de 60 ans et la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

Pages 2 et 3 : tableaux comparatifs  (voire le PDF)

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VERS UN SYSTÈME DE RETRAITE PAR CAPITALISATION

 

La mise en place d’un système universel de « retraite par points » impliquerait inévitablement la mise en place de retraites « supplémentaires » fonctionnant par capitalisation, le salarié mettant de côté de l’argent en vue de sa propre retraite. Jean-Paul Delevoye n’a-t-il pas déclaré : « il ne faudra pas s’interdire de travailler sur les moyens de développer aussi une épargne longue. » ? Or, dans le même temps, la Commission européenne pousse à l’élargissement de fonds individuels de retraite par capitalisation, comme les « produits paneuropéens d’épargne-retraite individuelle » (PEPP)…

On passerait d’un système de solidarité intergénérationnelle à un système individuel. C’est bien la volonté de changement de société voulu par le gouvernement, pour tourner toute l’économie nationale vers les actionnaires et les entreprises, au détriment des droits de la population, de toute solidarité.

C’est bien notre travail qui créé les richesses et elles ont été multipliées par 4 en 30 ans ! Les financements existent pourtant pour faire vivre durablement les régimes existants :

  • le CICE et le pacte de responsabilité, c’est 35 milliards €,
  • la suppression des exonérations de cotisations patronales, ce sont plus de 25 milliards €,
  • un million d’emplois créés (ce que revendique d’ailleurs le patronat), ce sont 13 milliards €,
  • l’égalité femmes/hommes pour tous, ce sont plus de 10 milliards € pour la sécurité sociale en 2020,
  • la lutte contre le travail dissimulé, c’est 6 milliards € …

Pour toutes ces raisons, les unions régionales Ile-de-France (URIF) CGT, FO, FSU et Solidaires revendiquent :

  • MAINTIEN DES RÉGIMES DE RETRAITES : RÉGIME GÉNÉRAL, RÉGIMES SPÉCIAUX, RÉGIMES COMPLÉMENTAIRES, DU CODE DES PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES
  • NON À UN SYSTEME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » ET PAR CAPITALISATION OUI À LA RETRAITE PAR RÉPARTITION À PRESTATIONS DÉFINIES
  • OUI AU DROIT À VIVRE SA RETRAITE DIGNEMENT
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