Le SNEP-FSU explique pourquoi il appelle au 26 mai

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on Google+Share on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Le Syndicat national de l’Education physique et sportive (SNEP-FSU ) de Bretagne envoie une note à ses adhérent-es  sur son positionnement dans le contexte social actuel, et sur la « marée populaire » du 26 mai, un appel associant syndicats et partis, ce qui n’était pas arrivé selon le syndicat depuis 1968. Illustration d’une réflexion syndicale. 

Logo-SNEP-FSU

 

Chers collègues,
La séquence actuelle des mobilisations est décisive: ce qui se joue, ce n’est pas le statut de cheminot, ni la sélection à l’université, ni la précarisation des services publics, ni un renoncement aux droits fondamentaux pour les exilés…

Non, ce qui se joue, c’est tout cela à la fois et bien plus: une régression profonde et durable des valeurs humanistes et progressistes que nos anciens avaient portées jusqu’au fronton de nos écoles: Liberté, Egalité, Fraternité.

La plupart des mesures gouvernementales et la méthode employée de plus en plus autoritaire et violente (pour les faire passer) préparent un monde du chacun pour soi, de la concurrence de tous les instants, où l’ascension des uns ne se fait que par la chute des autres, où la baisse des APL et le gel du point d’indice financent la suppression de l’ISF ou de l’exit Tax…

Aussi, notre responsabilité est grande et dépasse largement le fait d’être syndiqué ou non, militant au Snep-FSU ou ailleurs.
Quelles solidarités, quels services publics voulons nous laisser aux générations futures ? Dans notre secteur particulier de la Fonction Publique, la FSU et le SNEP appellent (avec les 9  autres organisations syndicales et étudiantes) dès mardi 22 mai à exprimer notre mécontentement en se joignant à la grève et/ou aux manifestations. Une présence massive s’impose pour montrer que les services publics ne se laisseront pas « débarquer » sans lutter.
Mais les attaques ne se limitent pas aux services publics. Aussi, le SNEP Bretagne, au même titre que la FSU et ses syndicats nationaux prennent leurs responsabilités et appellent tous les enseignants à se joindre à la mobilisation citoyenne du samedi 26 mai prochain.
C’est HISTORIQUE puisque le dernier appel syndical à se joindre à un rassemblement initié par une organisation politique date de 1968. L’heure est indéniablement au rassemblement le plus complet possible et au travail de convergence puisque ce sont les mêmes causes (la recherche du profit à court terme, la concurrence dogmatique…) qui produisent des effets similaires (précarité, désinvestissement public, fermeture ou dégradation de services, pressions accrues sur les salariés…).
Dans le respect de notre indépendance (car si nous portons des idées, nous ne soutenons aucun parti politique), nous appelons à ce rassemblement des forces :
Afin de dire STOP à la politique menée qui cherche à détruire méthodiquement notre modèle social, facteur de cohésion nationale.  – Afin de défendre une vision humaniste et solidaire de la société, une école juste et collaborative, une EPS riche et émancipatrice.
Derrière l’augmentation des effectifs de classe, les soins à la chaine dans les Ephad, l’attente parfois mortelle aux urgences, la sélection à l’université, la réduction des horaires en lycée, la privatisation non-avouée de la Sncf…il y a la même logique mortifère: réduire les services publics et offrir en conséquence de nouvelles proies aux financiers.
Il nous faut reprendre confiance en nous et relever la tête. Sans quoi ce que nous laisserons à nos enfants, ce n’est pas une dette (comme se plaisent à le dire ceux qui nous gouvernent en oubliant de dire qu’ils la creusent eux-mêmes depuis 40 ans par leur politique d’exonérations et de niches fiscales) mais un monde où ils vivront moins bien que leurs parents. Un monde où leur santé, leur éducation, leurs conditions de travail, leur droit à l’information, leur accès aux études supérieures passeront APRES les impératifs financiers de rentabilité (qui profitent seulement à 1-3% de la population).

Ne nous résignons-pas: « ils ne sont grands que parce que nous restons à genoux! » écrivait La Boétie. Appuyonsnous les uns sur les autres, non pour nous enfoncer, mais pour nous soutenir et nous redresser mutuellement.
Pour le Snep Bretagne, Olive et Sami

Print Friendly

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *