Les mairies de droite s’attaquent au syndicalisme

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Toulouse (Haute Garonne), Villejuif (Val de Marne) : les nouveaux maires de droite élus en 2014 s’attaquent aux Bourse du travail et aux locaux syndicaux.

  • De notre correspondante de Toulouse : Le maire de Toulouse vient de décider  de ne plus honorer les loyers des locaux syndicaux ou de ne plus mettre à disposition de locaux municipaux pour l’hébergement des organisations syndicales. Cela revient ni plus ni moins  pour la plupart d’entre elles à prononcer leur expulsion, la CGT quant à elle devant quitter les lieux fin juin.

Le coup de force de MOUDENC prend prétexte  de la rupture des autres collectivités territoriales, (Conseil Général PS et Conseil Régional PS) de s’acquitter de ce qu’elles devraient payer dans le cadre d’une convention tripartite, (voire quadripartite si l’on ajoute aujourd’hui une quatrième collectivité qu’est la métropole), comme c’était le cas lorsqu’une telle convention existait, c’est à dire jusqu’en 2010, date à laquelle le Conseil Régional l’a dénoncée. Depuis la volonté de la municipalité précédente (PS passée depuis à droite) de mettre en place une nouvelle convention n’a pas abouti.

C’est toujours désagréable de découvrir que les collectivités locales aux mains du PS, sont aujourd’hui la source de cette situation mais ce n’est hélas qu’un aspect du problème.

La tactique du Maire de Toulouse est délibérée, surfant sur cette faute des élus PS et « estimant qu’il est grand temps d’ouvrir ce dossier, pendant longtemps caché aux Toulousains » (conf de presse), il entend bien porter un coup à la liberté de réunion, au droit de contester, de s’organiser, de manifester ; les syndicats ne s’y trompent pas.

 

Prise de parole de Cédric Caubère, nouveau secrétaire général de l’UD CGT 31,  devant la mairie de Toulouse, le 06 mars 2015

« Rien n’est juste que ce qui est honnête; rien n’est utile que ce qui est juste. » Ce sont les mots de ROBESPIERRE pour fustiger une poignée d’aventuriers qui dévoyaient leurs mandats politiques qu’ils utilisaient à l’encontre des intérêts des citoyens.
Attaquer le droit des salariés à se réunir, à se défendre et à s’organiser pour conquérir des avancées sociales est à la fois injuste, malhonnête et inutile.
Tenter d’opposer les salariés aux contribuables est une manoeuvre de bas étage. Elle ne grandit pas ceux qui l’utilisent.
Ce sont bien les salariés, qu’ils soient actifs, étudiants, retraités ou privés d’emplois qui font la richesse de Toulouse et de la Haute-Garonne. Ce sont eux qui paient les impôts en même temps qu’ils voient les Services Publics se dégrader.
Les salariés qui ont de plus en plus de mal à se loger, à se faire soigner, à payer les études de leurs enfants, je ne parle pas de partir en vacance.
Les salariés dont les agios et les frais de découvert engraissent les banques.
Les salariés confrontés à la précarité, au surendettement, aux pertes de pouvoir d’achat.
Les salariés qui font la queue dans les permanences à la Bourse du Travail parce que leurs contrats de travail ne sont pas respectés, leurs salaires pas payés, leurs accidents de travail pas déclarés, leur droit à la retraite sans cesse repoussé…
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Et c’est pour cela que le 17 mars les retraités manifesteront ici même pour la revalorisation de leurs pensions. Et c’est pour cela que nous ferons du 9 avril une grande journée nationale interprofessionnelle de grève. Nous manifesterons à Paris, comme à Toulouse contre les politiques d’austérité, pour les salaires et pour l’emploi.
Nous ne sortirons de la crise qu’en imposant une relance, par des hausses de salaire et une diminution à 32 heures du temps de travail.
129 000 chômeurs officiels dans le département, un salarié sur cinq est inscrit à Pole Emploi.
Plus que jamais les salariés ont besoin de s’organiser, de se défendre et de lutter.
C’est le moment précis que la Mairie choisit pour tenter d’expulser les organisations syndicales de salariés de leurs locaux.
Non monsieur MOUDENC, les droits des salariés ne sont pas à vendre. Non la Cgt ne partira pas de la maison qui la vu naître.
La Bourse du Travail, ceux qui étaient là avant nous se sont battus pour la gagner, nous nous battrons pour la garder.
Vous dites que la Démocratie coûte cher. Nous disons que la Démocratie n’a pas de prix.
Il y a deux mois, le conseil municipal était Charlie. Rappelez-vous aujourd’hui qu’il y a des libertés fondamentales qui n’ont pas de prix.
La liberté de la presse n’a pas de prix, la liberté syndicale n’a pas de

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prix. Les droits des salariés ne sont pas à vendre. Ceux qui disent ou agissent contre ces principes trahissent les valeurs de tolérance, les aspirations au vivre ensemble qui ont mis des millions de français dans la rue les 10 et 11 janvier derniers.
Les calculs des copains et des coquins n’y changent rien. Ceux qui se frottent déjà les mains en comptant les plus-values immobilières qu’ils pourraient faire sur le dos des toulousains en seront pour leurs frais.
La Cgt est là, nous sommes nombreux, unis, organisés, déterminés. Nous portons des revendications pour construire un monde de justice sociale et de paix. Sur nos frontons, il y a inscrit Bien-être, Liberté, Solidarité.
Mais là-haut ils doivent savoir que lorsqu’on nous attaque nous sommes toujours prêts à lutter, à contre attaquer, et qu’on aime ça !
120 ans de lutte des classes, ça se fête, bon anniversaire les Camarades !
Les prochains temps forts de la lutte seront le 11 mars ici même.
Le 9 avril tous en grève et dans la rue à Paris comme à Toulouse pour nos salaires et nos emplois.
Dès le lendemain, 10 avril rendez-vous ici même encore plus nombreux au Conseil Municipal.
Alors si d’aventure, il y en a un qui s’avisait de nous présenter une facture, on lui expliquera qu’il ne faut pas nous faire chier, macarel ! »

 

 

 

 

 

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  • Villejuif : Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires,

    Menace de fermeture de la Bourse du Travail de Villejuif (94)

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    Inacceptable tentative de remise en cause de l’existence des confédérations syndicales de salariés !
    En catimini, la majorité municipale de Villejuif a mis à l’ordre du jour du prochain conseil municipal (6 février à 19h), la vente de plusieurs bâtiments locaux, dont la Bourse du Travail.
    Le droit d’expression, la défense individuelle et collective de ses droits, la possibilité de s’organiser collectivement dans les entreprises et dans des syndicats regroupant les salariés indépendamment de leur employeur, gênerait-il la municipalité ?
    La Bourse du Travail est un lieu dédié à la défense et à la promotion des droits, ouvert à tous les villejuifois et de manière totalement gratuite. Grâce à cet outil syndical, présent sur la ville depuis des années, des salariés ont pu s’organiser dans leurs entreprises et administrations, des milliers de personnes ont pu être aidées dans leurs procédures prud’hommes, accompagnées et défendues face à leur employeur.
    Nous ne devons pas accepter que la municipalité anéantisse ce lieu public sous le simple et faux prétexte de récupérer une poignée d’euros, en cédant ce patrimoine à des acteurs privés.
    Tous les villejuifois, les salariés actifs, retraités, privés d’emploi doivent se mobiliser pour garder ce lieu, aucune autre structure ne remplira cette mission.
    Au cours des décennies, tous ont trouvé porte ouverte et conseil pour les problèmes liés à la défense de leurs intérêts professionnels, individuels et collectifs. C’est un lieu de vie citoyenne, un lieu de résistance, un lieu d’éducation populaire qui serait menacé de fermeture pour 2015 !
    Fermer ce lieu aboutirait à en expulser les Unions Locales des syndicats, des syndicalistes et des militants associatifs. C’est supprimer un lieu de lien social et de défense des droits, particulièrement utile et nécessaire en ces temps de crise. C’est un véritable coup de force contre la démocratie sociale et l’existence même des organisations syndicales de salariés !
    Les travailleurs et la population de Villejuif n’ont rien à gagner à la disparition d’un outil qui permet, notamment, d’accomplir des missions syndicales d’intérêt général.
    La Bourse du Travail, c’est la maison de tous les salariés de Villejuif ! Rassemblons-nous afin de conserver ce lieu pour se réunir, s’informer, s’organiser, se défendre et trouver les moyens de résister face aux injustices !
    La Bourse du Travail : on s’est battu pour la gagner et on se bat pour la garder !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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