Pas de répit contre la loi Travail : vers le 31 mars et suites…

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Après la journée du 24 mars 2016 marquée par plusieurs scènes de répression policière contre les jeunes, le débat commence sur la journée du 31 mars et ses suites possibles. Revue des prises de positions, dont la lettre ouverte de la CFDT culture à Laurent Berger.

  • Communiqué commun CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Comme les 9 et 17 mars, étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d’emploi et retraité-es ont montré ce jour toute leur détermination à obtenir le retrait du projet de loi travail.

Les organisations signataires rappellent que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser, tout en assurant la sécurité des manifestant-es.

Les modifications apportées par le gouvernement au projet de loi Travail ne changent rien à l’affaire : le texte présenté au conseil des ministres reste toxique pour les salarié-es d’aujourd’hui et de demain. De toute évidence, ce texte ne permettra pas les créations nécessaires d’emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes. C’est ce que montre l’exemple des pays européens ayant suivi cette voie.

Dans ce contexte où l’emploi et les salaires restent des préoccupations majeures, il est urgent de développer des emplois stables, de qualité, et de nouveaux droits sociaux.

Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-nes, retraité-es à se mobiliser par la grève et à participer massivement aux manifestations le 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.

A l’issue de la journée du 31, le gouvernement doit répondre. Si tel n’était pas le cas, les organisations signataires inviteront les salarié-es et les jeunes à débattre la poursuite de l’action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations.

Les organisations signataires appellent d’ores et déjà le gouvernement à les recevoir pour prendre en compte leurs revendications et les mobilisations massives et répétées.

Paris, le 24 mars 2016

Le Parisien – ‎il y a 2 heures‎ (25/03/2016)

Ce vendredi matin, les camarades de l’élève de seconde, âgé de 15 ans, du lycée Bergson de Paris (XIXe) frappé hier par des policiers en marge de la manifestation contre la loi travail ont bloqué leur établissement pour protester contre ces violences

Extraits de l’Appel du Conseil fédéral national :

…/…
La grève du 31 mars, les manifestations interprofessionnelles doivent contraindre le 1er ministre à retirer son projet de loi co-écrit avec le Medef.
Partout dans nos professions, dans l’unité syndicale et avec les salariés par des assemblées générales, des distributions de tracts, préparons la réussite du 31 pour gagner le retrait.
Tous les syndicats CGT doivent être présents lors de cette journée de grève et de manifestation. Chaque salarié doit pouvoir exprimer son opposition à ce projet.
Imposons au gouvernement d’entendre l’exigence de la jeunesse, des salariés, des privés d’emplois et des retraités.
Si au soir du 31 mars.le gouvernement s’entêtait dans son refus, amplifions la mobilisation, préparons la poursuite du mouvement vers la grève reconductible et bloquons l’économie jusqu’au
retrait !
LES LICENCIEMENTS N’ONT JAMAIS CREE D’EMPLOI ! NON A LA REGRESSION, IMPOSONS LE PROGRES SOCIAL !
IL EST TEMPS QUE LES PEUPLES SE LEVENT ET CONSTRUISENT L’ESPOIR !
RETRAIT DU PROJET DE LOI EL KHOMRI
Le Pradet, le 24 mars 2016

  • 31 mars : Nuit rouge à l’appel de Fakir :  nuit_rouge

Fakir_logo

Le jeudi 31 mars : On ne rentre pas chez nous !

On a décidé ça, avec des nanas de la CGT et des gars de Solidaires, avec des intermittents et précaires, avec des lycéens et des étudiants, un collectif informel, mais avec quand même un millier de présents à la Bourse du travail :
le jeudi 31 mars, on participe à la manif nationale à Paris. Mais après le défilé, on ne rentre pas chez nous. On occupe une place, un lieu, on verra bien où. On fait une projection géante de Merci patron !, à rigoler tous en chœur. On se fait des concerts pour la bonne humeur. Et aussi, surtout : on cause. On essaie d’inventer un truc, un point de fixation des espoirs et des luttes.
Donc, vous prévoyez le sac de couchage et le bonnet !

 

  • Contre les violences policières : Appel 

    Cher-e-s ami-e-s,

    Les violences policières contre les jeunes qui s’opposent à la loi El Khomri de façon pacifique viennent, ce jeudi, d’atteindre un niveau intolérable.
    A quand un nouveau Malik Oussekine?
    Un accident est dans ces cas_là si vite arrivé. La Fondation Copernic lance un grand mouvement de pétition pour que cessent ces violences injustifiées et injustifiables.
    Signons toutes et tous, et n’hésitons pas à faire signer très massivement, cette pétition contre les violences.
    La force de notre nombre sera déterminante.

    Pour signer et faire très largement signer : 
    https://www.change.org/p/manuel-valls-premier-ministre-jeune-manifestant-passé-à-tabac-par-des-crs-stop-aux-violences-policières?recruiter=515439560&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_twitter_responsive

    Amicalement,
    La Fondation Copernic

     

    La CFDT culture écrit à Laurent Berger :20160322_CFDTCulture_LettreOuverte_LBE

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    Lettre ouverte à Laurent Berger de la CFDT-CULTURE

    cfdtculture   22 mars 2016   Commentaires fermés sur Lettre ouverte à Laurent Berger de la CFDT-CULTURE

    Laurent, cher camarade,

    Depuis plusieurs semaines, nos militants et notre bureau national sont inquiets – comme la majorité des agents et des salariés du ministère. Cette inquiétude est suscitée par l’avant-projet de loi portant sur la réforme du Code du travail.

    Bien que couvrant un périmètre majoritairement « fonction publique », notre syndicat se sent pourtant concerné par cette réforme, d’autant plus que des agents de plusieurs établissements du ministère de la Culture (EPIC) relèvent aujourd’hui du droit privé (10 % de nos adhérents).

    C’est tout d’abord la manière dont le gouvernement a présenté cet avant-projet, hors de toute concertation, qui provoque le trouble. Cette procédure est pour le moins contraire aux ambitions affichées de « dialogue social » : ces termes n’auront sans doute jamais été tant utilisés que pour mieux en nier la portée et la nécessité.

    Ensuite, et au-delà des dispositions inacceptables relevées par la confédération, c’est le projet de société que dessine cette loi qui est intolérable.

    Chaque jour, davantage de salariés sont licenciés ou vivent dans la précarité. Il est aisé de les désigner responsables des déficits d’entreprises mal gérées ou dont les actionnaires se repaissent – et de vouloir modifier les règles au préjudice de ces mêmes salariés.

    Pour notre syndicat, c’est bel et bien le partage du travail qu’il faut désormais – ou plutôt à nouveau – mettre en avant, et non l’éternelle rengaine du « travailler plus » dont l’inutilité n’est plus à démontrer.

    Ces graves manquements à la concertation, cette volonté du gouvernement de passer en force, à peine atténuée par les quelques reculs annoncés, ne peuvent être acceptés.

    Aussi, pour rappeler à nos responsables politiques que la CFDT peut aussi peser par sa mobilisation, et pour répondre à la demande de ses militants, la CFDT-CULTURE appellera-t-elle à la grève le 31 mars prochain.

    Paris, le 22 mars
    Le bureau national de la CFDT-CULTURE

    On bloque tout : appel des syndicalistes contre la loi « travail » (extraits)

    Télécharger : ON-BLOQUE-TOUT-Appel-maquetté
    […]  Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

    > Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

    > Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

    > Signez l’appel ! Syndicalistes, rejoignez-nous ! Signez l’appel : « On bloque tout »

    > Les 100 premier-e-s signataires : Christian Agon (CGT IBM), Eric Amy (CNT Boulanger Hénin Beaumont), Sylvain Apostolo (syndicaliste Confédération Paysanne), Enaut Aramendi (LAB), François-Xavier Arouls (Solidaires Groupe RATP), Christine Avenel (CGT Territoriaux Saint-Brieuc), Dominique Bacha (SUD/Sifp Territoriaux du Gard), William Battault (CGT Cheminots Malesherbes), Jérémy Berthuin-Uhl (Solidaires Gard), Claire Bidon (Solidaires étudiant-e-s Paris 8), Dominique Blanch (SNUipp-FSU Aude), Dominique Blivet (SUD Rural Territoires), Nathalie Bonnet (Fédération SUD-Rail), Antoine Boulangé (CGT enseignement privé Créteil), Cindy Briguet (CNT Santé-Social CT Lorraine), Martial Chappet (Solidaires Paris), Antoine Chauvel (SNUipp-FSU Sarthe), Nara Cladera (UL Solidaires Comminges), Marie-Anne Clément (CGT éduc’action Loir-et-Cher), Philippe Colon (CNT garages Renault groupe GGBA), Quentin Dauphiné (FSU), Cybèle David (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Stéphane Degl’innocenti (SUD hôpitaux de Saint-Denis), Laurent Degousée (SUD Commerce), Fabien Delmotte (CNT-Solidarité ouvrière), Etienne Deschamps (CNT-Solidarité ouvrière), Jean-Marc Destruhaut (CGT AXA), Emilie Devriendt (Snesup-FSU), Gaëlle Differ (Fédération SUD PTT), Dominique Dubreuil (retraitée CGT Inspection du travail), Bertrand Dumont (Solidaires Groupe RATP), Jean-Luc Dupriez (UL CGT Carquefou), Peggy Durlin (SUD Crédit Agricole Mutuel), Simon Duteil (UL SUD/Solidaires Saint-Denis), Mohamed El Mahrouss (SUD Hôtellerie-Restauration), Karim Eljihad (Syndicat Local Construction CGT Indre-et-Loire), Marius Faure-Brac (Solidaires étudiant-e-s Grenoble), Arnaud Fonteny (SNEP-FSU Loiret), Henri Fourtine (SNASUB-FSU), Rémy Frey (CGT Commerces et services Gibert Joseph), Philippe Gaser (Union syndicale de la psychiatrie Languedoc-Roussillon), Edouard Gloanec (SUD Santé-Sociaux Gard Lozère), Laurent Godard (UL Solidaires Draguignan), Guillaume Goutte (Syndicat des correcteurs CGT), Eddy Guilain (UL CGT Douai), Gaétan Helon (Syndicat Etudiant.e.s et Lycéen.ne.s CGT valenciennois), Hortensia Inès (CNT-SO éducation), Stanislas Jaunet (CGT Cheminots Nantes), Ronan Jeanne (CGT Chômeurs Lorient), Raymond Jousmet (Snes-FSU), Mohamed Khenniche (Solidaires Industrie), Sylvère Labis (syndicat des retraités interpro CGT du Florentinois), Christel Lacaille (SUD Solidaires MATMUT Ile-de-France), Kaou Lampriere (Solidaires Ille-et-Vilaine), Catherine Laurenti (FSU), Isabelle Le Roux-Meunier (CGT Banque de France), Emmanuelle Lefevre (SNUipp-FSU), Chantal Legeais (CNT-Solidarité ouvrière Nettoyage Rhône-Alpes), Jean-Yves Lesage (Syndicat Général du Livre CGT), Philippe Levet (SNUipp-FSU), Claude Lévy (CGT Hôtels de Prestige et économiques), Nathalie Loinsard (CGT Santé Ille-et-Vilaine), Alexis Louvet (CGT RATP Bus), Grégory Marchand (CGT éduc’action Hauts-de-Seine), François Marchive (Solidaires Isère), Cathy Menard (SUD Culture-Solidaires Loiret), Bruno Menguy (CNT-Solidarité ouvrière Hôtellerie-Restauration Paris), François Millet (SNU Pôle Emploi FSU), Marie-Line Mongin (SUD Santé Sociaux Rhône), Franck Monvoisin (CNT-Solidarité ouvrière Onet nettoyage), Grégoire Nadin (SNTRS CGT), David Nimeskern (CNT Renault SOVAB Batilly), Hélène Ohresser (Solidaires Bouches-du-Rhône), Louise Paternoster (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Ramón Pino (Syndicat parisien des diffuseurs de presse CGT), Julien Plaisant (Solidaires Val-de-Marne), Thierry Porré (Syndicat des correcteurs CGT), Jeronimo Prieto (LAB), Yves Quignon (UL CGT Douai), Hugo Reis (Fédération SUD PTT), Eddy Reyes (CGT Cheminots Gard), Valérie Richard (CFDT Décathlon Lorraine), Julien Rodrigues (CGT Services Publics), Théo Roumier (Solidaires Loiret), Olivier Sagette (CGT Paris – Banques), Mathieu Santel (SUD Aérien), Eric Santinelli (Fédération SUD-Rail), Marie-Paule Savajol (CGT éduc’action Orléans-Tours), Jérôme Schmidt (Fédération SUD énergie), Frédéric Siméon (CNT Wolters Kluwer France), Eric Sionneau (Solidaires Indre-et-Loire), Pierre Stambul (FSU), Damien Steiner (CGT Cultura), Stéphane Thiel (CNT garages Renault groupe GGBA), Vincent Touchaleaume (STEG-UTG Cayenne, Guyane), Julien Troccaz (Solidaires Savoie), Sylvie Vénuat (SNICS-FSU Loiret), Olivier Vinay (FSU), Elise Vinauger (section SUD éducation Université d’Orléans), Christian Zueras (CGT Hautes-Pyrénées)

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