Précisions sur les effectifs CFDT

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Laurent Berger, à la veille du congrès confédéral de la CFDT, réalise une opération vérité (interview à l’agence de presse AEF) sur les chiffres d’adhérent-es CFDT : 623 802, et non pas 860 243 comme annoncé auparavant. La CFDT passe donc derrière la CGT de ce point de vue. L’article ci-dessous est parue dans les blogs du Monde

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La CFDT revoit à la baisse son nombre d’adhérents

A trois semaines de son congrès confédéral, du 4 au 8 juin à Rennes, la CFDT, première organisation syndicale du secteur privé, se livre à une « opération vérité » sur ses chiffres, qui l’amène à afficher un nombre d’adhérents bien inférieur à celui qu’elle annonçait jusqu’alors. Dans un entretien publié mercredi 16 mai par les quotidiens régionaux du groupe EBRA et l’agence de presse AEF (Agence éducation et formation), Laurent Berger indique que « le nombre d’adhérents à la CFDT en 2017 est de 623 802 » et non pas de 860 243 annoncés jusqu’alors.

Le secrétaire général de la CFDT justifie cette clarification « pour une question de confiance dans le syndicalisme : on parle généralement de nombre d’adhérents ‘revendiqués’ par les organisations. Il n’est pas illogique que certains en doutent. En présentant des chiffres attestés par des commissaires aux comptes, nous démontrons que nous sommes fiables, sérieux et crédibles. Et nous disons ainsi aux autres organisations, ‘chiche, allons-y tous !’ »

Jusqu’alors, la CFDT fondait son nombre d’adhérents sur le nombre de cotisations versées qui était divisé par huit (par dix à la CGT). « Depuis des années, explique Laurent Berger, nous savions que ce nombre n’était pas le bon mais il fallait élaborer une autre méthode de calcul. Avec Gasel [Gestion des adhérents et des structures en ligne], notre système d’information qui fonctionne aujourd’hui, nous avons accès à un fichier fiable des adhérents. Nous savons qu’il y a des adhérents qui le restent toute l’année, d’autres qui partent et d’autres qui arrivent. Notre objectif était de savoir combien d’adhérents nous avons eus sur une année complète. Nous sommes aujourd’hui en capacité de dire précisément combien ont réglé douze cotisations dans l’année, combien en ont versé onze, et ceci jusqu’à une. Et nous avons voulu connaître le nombre de personnes qui ont versé au moins une cotisation en 2017, sachant que plus de 83 % des adhérents en ont versé douze et seuls 8 000 n’en ont versé qu’une. »

Le dénominateur, précise Laurent Berger, est « plutôt onze » cotisations par an. « Nous n’avons pas perdu des adhérents entre l’an dernier et aujourd’hui, assure-t-il, nous avons juste mis en place une méthode plus fiable de calcul. » En 2017, la CFDT a connu une érosion de – 0,9 % avec 67 000 départs et 60 000 arrivées. Sur 623 802 adhérents, 49,5 % sort des femmes, deux tiers sont issus du secteur privé, un tiers du public et 11,17 % sont des cadres. L’âge moyen est de 50 ans, avec des retraités qui représentent 6,28 % des effectifs. Les trois plus grosses fédérations sont celles des services (106 000 adhérents, Santé Sociaux (87 000) et Interco (83 000). Par cette opération transparence, Laurent Berger espère « renouer le fil de la syndicalisation. Une syndicalisation qui a un encéphalogramme plat chez nous depuis de nombreuses années ».

Selon Les Echos du 16 mai, la CGT aurait perdu pour sa part 30 000 adhérents entre 2012 et 2016. Citant le dernier état mensuel de syndicalisation pour mai 2018 publié en interne, le quotidien indique qu’en 2016, la CGT comptait 664 350 adhérents, un chiffre en baisse de 1,75 % par rapport à 2015, soit « environ 12 000 cartes de moins ». Il ajoute que « la décrue se serait poursuivie en 2017 ». Des chiffres que la CGT n’a pas confirmés. Elle n’a pas davantage annoncé d’opération « transparence ».

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