Prises de positions CGT, FSU et Solidaires dans le contexte des législatives 2017

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Voici trois communiqués différents, de la CGT, de la FSU et de l’Union syndicale Solidaires, sur le contexte des élections législatives 2017, marqué entre autre par le maintien du calendrier accéléré du gouvernement sur les ordonnances contre le droit du travail pendant l’été. Solidaires vient de réitèrer une demande d’intersyndicale nationale.

 

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Elections législatives, le progrès social, encore et toujours !

Après les élections présidentielles marquées par la présence du FN au second tour, la CGT redit avec force que le monde du travail n’a aucun intérêt à ce que ce parti ait une audience et des élus.

Nous refusons une société basée sur l’exclusion, le rejet et les discriminations. La CGT à contrario, agit pour une société plus juste, solidaire, équitable respectueuse des femmes et des hommes dans toutes leurs diversités. Pas une voix ne doit aller au FN et à l’extrême droite, ils ne sont pas du côté des travailleurs.

La CGT Réaffirme que le droit de vote est une conquête démocratique, acquise de hautes luttes dont un trop grand nombre de salariés et de citoyens dans le monde sont privés. Ce droit fondamental, les salariés doivent s’en emparer et le faire vivre.

Comme la CGT l’affirmait avant l’élection présidentielle, elle se prononce encore et toujours pour le progrès social.

Cela implique que l’assemblée nationale, soit à même de travailler à transformer les exigences sociales en réalité, par des prolongements législatifs aux luttes, aux mobilisations et aux propositions des salariés et de leurs organisations syndicales.

Le président Macron ratisse large pour trouver une légitimité à son élection. Il travaille à marier la carpe et le lapin ! Il n’y aurait plus d’orientations politiques, plus de droite et de gauche, plus de choix possible que celui d’élus « capables » de mener des politiques « agiles » qui libèrent les entreprises. Quid des salariés ?!

Les richesses sont produites par les salariés, mais sont toujours captées par les capitalistes. Aussi la finance pèse de plus en plus sur les choix politiques.

La jeunesse voit son avenir s’assombrir par le chômage de masse et les projets de reculs des conquis sociaux.

Rien n’est inéluctable, d’autres choix sont possibles.

La CGT a des propositions, pour un code du travail digne du 21ème siècle, protecteur de l’intégrité physique et morale des salariés et de leurs droits, des droits et garanties nouveaux pour la jeunesse, les salariés, les retraités et les privés d’emplois, elle est prête à en discuter et négocier.

Depuis 2009 et le début de la crise financière les dividendes versés aux actionnaires ne cessent augmentent mais on voudrait faire croire à tous ceux qui vivent de leur travail qu’il n’y aurait pas d’argent pour des salaires justes, la formation professionnelle, la retraite par répartition, la reconnaissance des qualifications, les conventions collectives, la pénibilité, la justice prud’homale…

La CGT n’a pas de candidat aux élections et chaque salarié est à même de faire un choix pour que ses intérêts soient préservés et améliorés. Ceci dit quels que soient les résultats des élections législatives, les salariés auront à prendre leurs affaires en main et exprimer leurs exigences, leurs revendications et se mobiliser.

Les élus au gouvernement et à l’assemblée nationale doivent nous entendre et répondre aux salariés. Le syndicat est leur outil, leur porte-voix, la CGT les appellent à la rejoindre pour faire grandir l’écho de leurs exigences sociales et imposer par leur rassemblement le plus large, de nouvelles conquêtes sociales.

Montreuil le, 31 mai 2017.

  • Communiqué de la FSU
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    Les 11 et 18 juin : Pas de vote pour le Front national

    La FSU avait appelé à ce que aucune voix ne soit donnée au Front National lors des élections présidentielles. Elle s’est félicitée de la défaite du FN au second tour de cette élection.


    Cependant, avec plus de 10 millions de voix obtenues par ce parti, elle sait le travail d’explication et de persuasion à accomplir pour convaincre mieux de sa dangerosité pour notre démocratie.

    La FSU considère avec une extrême gravité la montée de l’extrême droite dans notre pays. Depuis des années, elle prend une part active pour la combattre. Au delà du danger que ce parti représente, il s’agit aussi de décrypter les mensonges qui se cachent derrière un programme prétendument social, et de dénoncer ses politiques d’exclusion et de racisme au quotidien, notamment dans les villes qu’il administre déjà.

    De nombreux agents de la Fonction publique qui connaissent des difficultés à remplir leurs missions, à exercer leur métier pour lequel ils se sont engagés, peuvent être tentés, comme d’autres citoyens, par un vote Front National. La FSU a adressé, dès le 30 mars dernier, une lettre à tous ces personnels pour les alerter sur la dangerosité du Front national et sur la mise en application d’un programme qui ne résoudrait rien, mais qui bien au contraire pourrait encore aggraver la situation.

    La FSU appelle aujourd’hui à nouveau à lui faire barrage lors des élections législatives.

    Mais lutter contre les idées d’extrême droite implique également de lutter contre les inégalités, les injustices sociales et les politiques libérales qui favorisent sa progression depuis des années. Pour y faire face, la FSU porte et continue de porter des propositions alternatives pour une société plus juste et plus solidaire. C’est cette orientation qu’elle continuera de défendre avec les personnels.

    Le vote Front national n’apportera aucune réponse aux crises et difficultés que connaît notre société, au contraire ! Ce n’est en aucun cas une solution.

    Nous sommes toutes et tous concernés.

    Les 11 et 18 juin : Pas de vote pour le Front national.

 

  • Communiqué de Solidaires :

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Code du travail: la mobilisation est urgente !

Le mardi 30 mai, le premier ministre et la ministre du travail ont reçu l’Union syndicale Solidaires pour « une réunion de travail autour du Dialogue Social». Nos interlocuteurs nous ont, sans surprise, rappelé leur feuille de route, le projet présidentiel avec notamment, selon eux, trois points urgents à régler : le niveau des négociations avec le renforcement des accords d’entreprises, la fusion des Instances représentatives du Personnel et le plafonnement des indemnités prud’homales aux salarié-es en cas de licenciement abusif/sans cause, sans pour autant nous préciser ni le calendrier, ni la forme des discussions à venir.

L’Union syndicale Solidaires a souligné que l’ensemble de ces dispositions n’étaient que la poursuite et l’aggravation des lois Macron, Rebsamen et El Khomri adoptées sous le précédent quinquennat et que nous avions combattues. Pour nous ces projets sont dans la continuité de l’ensemble des politiques libérales de déréglementation menées depuis des années au seul profit du patronat et sans la moindre contrepartie pour les salarié-es, que ce soit en termes d’emplois, de conditions de travail ou de salaires. Nous avons demandé qu’un bilan contradictoire de ces lois en matière de progrès pour les salarié-es soit effectué avant toute décision.

Solidaires a remis à cette occasion au gouvernement son cahier revendicatif contenant de nombreuses propositions pour l’emploi, les salaires, la santé et les conditions de travail, la protection sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, les services publics, l’immigration, l’écologie et contre les discriminations. Pour nous, la réponse à la crise sociale, politique, économique et écologique que traverse notre pays demande d’autres mesures qu’une nouvelle attaque contre les droits des salarié-es. Elle passe notamment par la réduction du temps de travail, l’abrogation de la loi travail, un nouveau statut des salarié-es, une égalité réelle notamment des salaires, etc. Nous avons aussi porté nos revendications sur la pénibilité, sans réponse de nos interlocuteurs alors même que quelques heures plus tard, le premier ministre suspendait le compte pénibilité.

Nous avons enfin exigé une loi d’amnistie pour l’ensemble des militant-es du mouvement social poursuivi-es pour leurs actions militantes sous les précédents quinquennats.

Pour Solidaires, il est urgent que les organisations syndicales se réunissent et proposent rapidement des dates et un cadre de mobilisation. Puisque le gouvernement veut aller vite, la responsabilité du mouvement social face à cette marche forcée est aussi d’agir sans attendre pour imposer un projet de transformation sociale et de progrès . Nous travaillons sans tarder sur cet objectif.

Paris 31 mai 2017

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