Réactions syndicales après les annonces du gouvernement

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Après les débuts de recul du gouvernement ce 4 décembre, FO met l’accent sur des augmentations de salaires.

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Annonces du Premier ministre : première réaction de Force Ouvrière

FO réaffirme la nécessité d’une augmentation générale des salaires et du pouvoir d’achat et sa revendication de l’ouverture de négociations en ce sens.

A ce sujet, FO constate que le gouvernement ne semble pas bouger sur le Smic. La hausse indiquée de 3% correspond en effet au 1,8% attendu du seul fait de l’inflation et de l’effet du basculement des cotisations sociales sur la CSG. Cela ne répond pas à la revendication de FO d’une hausse significative du Smic qui permette d’entraîner plus largement les hausses de salaires dans les conventions collectives. Demeure insatisfaite également la revalorisation du point d’indice dans la Fonction publique.

Pour FO, les retraités ne doivent pas non plus être laissés pour compte.

L’annonce concrète que vient de faire le Premier ministre est celle d’un moratoire sur les taxes et la stabilité du coût de l’électricité. Elle répond à une demande faite notamment par FO pour permettre l’installation d’un dialogue, et en particulier du dialogue social.

FO retient une amorce de réponse à sa demande de généralisation de la prime transport et relance le gouvernement en ce sens. Une réunion tripartite (ministère du travail, employeurs et syndicats) rapide est indispensable.

Sur la fiscalité et les services publics, évoqués par le Premier ministre, FO porte et portera ses revendications de longue date : nécessité d’une réforme fiscale en faveur d’une réelle et effective progressivité de l’impôt, indispensable à son rôle de redistribution des richesses et de réduction des inégalités, et maintien des services publics de proximité dotés des moyens et effectifs indispensables.

La confédération maintient son appel aux syndicats à agir sur les salaires dans les branches et les entreprises.

 

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Trop peu, trop tard, un gouvernement à côté de la plaque !

Agissons pour les salaires, les pensions et la protection sociale

 

Le Premier Ministre, après 3 semaines de colère sociale que le gouvernement n’a voulu ni voir, ni entendre et après des mois de mépris envers les avertissements lancés par la CGT, vient d’annoncer des mesures pour sortir du conflit et tenter d’apaiser la situation.

Si elles montrent les difficultés du gouvernement, ces « mesurettes » ne sont pas de nature à permettre à une majorité de la population de boucler des fins de mois de plus en plus difficiles.

–          Rien sur la revalorisation des salaires. Pas de coup de pouce sur le Smic : une augmentation de 3% constitue un maintien en euros constants en compensant juste l’inflation.

–          Rien sur la revalorisation des pensions de retraite mais, au contraire, maintien de la non-indexation sur l’augmentation du « coût de la vie ».

–          Rien sur la revalorisation des prestations sociales, si ce n’est un mode de calcul de l’APL qui pourrait sortir de son attribution nombre de bénéficiaires actuels.

–          Rien pour les jeunes, rien sur la garantie d’accès à toutes et tous aux études, quel que soit son milieu, et la répression à la place !

–          Une aggravation des attaques contre les services publics lorsque le gouvernement prévoit de compenser ces mesures par une baisse des dépenses publiques.

Pour la CGT, il y a plus que jamais urgence sociale ! Le gouvernement et le patronat n’y répondent pas.

Jamais la CGT n’agira en commun avec l’extrême droite et condamne ses actes et propos xénophobes, islamophobes ou sexistes.

Mais, lorsque les gilets jaunes dénoncent la précarité, le chômage, l’impossibilité de finir le mois, leurs propos convergent avec les revendications CGT :

–          augmentation du Smic pour le porter à 1800 euros ;

–          augmentation des salaires ;

–          augmentation du nombre d’allocataires de l’assurance chômage et du montant des indemnités ;

–          amélioration de la protection sociale pour atteindre le 100% sécu et la disparition du « reste à charge » ;

–          une politique de relance pour l’embauche plutôt que l’austérité encore et encore ;

–          augmentation des pensions de retraite et retrait des ponctions de CSG ;

–          débat sur la protection sociale et réforme fiscale pour un impôt juste ;

–          rétablissement de l’ISF immédiatement ;

–          amélioration des services publics, notamment dans l’éducation, la santé, les transports, etc. ;

–          amélioration de la démocratie sociale.

L’heure est à la tenue d’assemblées générales dans les entreprises et les administrations pour élaborer des cahiers revendicatifs.

La CGT invite l’ensemble des salariés du privé et du public, des privés d’emploi, des retraités et des jeunes à participer à cette mobilisation.

Le 14 décembre, jour de la tenue de l’instance chargée de revaloriser (ou pas) le Smic, doit être une grande journée de grève, d’arrêts de la production et d’interpellation sous diverses formes des pouvoirs publics.

Toutes et tous ensemble, ayons comme exigence un autre avenir, un avenir de progrès et de justice sociale !

 

Montreuil, le 4 décembre 2018

 

siteon0Annonces gouvernementales : Cours Macron, cours !

 

Il aura fallu trois semaines au gouvernement pour sortir de son chapeau des « suspensions » de mises en place de nouvelles taxes suite à la mobilisation des gilets jaunes. Et que dire de ces suspensions sinon que les taxes qu’elles concernent s’appliqueront quand même, mais plus tard… Ce gouvernement croit-il réellement que cela va calmer la colère des centaines de milliers de personnes qui mettent en avant l’injustice sociale à laquelle elles sont confrontées ?

 

Un moratoire de six mois, le temps de consulter sur les territoires la future mise en application des taxes prévues. Gel, pendant l’hiver, des futures hausses d’électricité et de gaz prévues au premier semestre 2019. Un gel pendant l’hiver, c’est de l’humour climatique ? Le renoncement provisoire aux nouvelles modalités de contrôle technique des voitures. La mise en place d’un débat sur la fiscalité, avec des concertations locales, pendant quelques mois, histoire de bien noyer le poisson et de se gagner un délai. Et le retour de l’ISF ? ben non. Et la hausse des salaires ? ben rien. Et celles des pensions, des minima sociaux ? toujours rien… Dans le même temps les député.es En marche votaient lundi quelques dizaines de milliards de plus pour les entreprises. Ce gouvernement dispose d’un stock inépuisable de poudres de perlimpinpin… Edouard Philippe annonce ainsi aux député.es qu’il est hors de question de laisser filer la dette publique, alors que dans le même temps, l’Elysée dépense 500 000 € en rénovation de rideaux et moquettes !

 

Répondre ainsi aux attentes exprimées sur le niveau de vie, après des années d’austérité pour la majeure partie de la population, de destruction des services publics et donc de leur accès, de retard pris en matière de transition écologique revient à nier la colère exprimée ces dernières semaines comme ces dernières années. Cette colère demande la justice sociale, comme élément fondamental. Elle dit l’impossibilité de souffrir plus longtemps des privations imposées par l’avidité des plus riches. Qui peut croire que ce gouvernement s’en sortira en bottant ainsi en touche aussi grossièrement ?

 

Pour notre Union, le mouvement syndical doit agir pour faire grandir le rapport de force, avec toutes celles et tous ceux qui luttent, sur des revendications communes : pour des mesures de justice fiscale, pour augmenter le SMIC, les salaires et minima sociaux, en renonçant à la CSG pour les retraité.es, en développant des services publics au plus près des personnes et des emplois climatiques, en taxant le transport maritime et aérien, en revenant sur la réforme des lycées, la sélection pour les étranger.es et la hausse des frais d’inscription à l’entrée de l’université, le service universel, en renonçant à la réforme de l’assurance chômage, et celle des retraites dont tout le monde comprend bien qu’elle est un leurre d’égalité…

 

La période doit privilégier la convergence des mobilisations sur des bases de justice sociale. Pour faire plier ce gouvernement et changer les politiques mises en oeuvre, il s’agit de construire rapidement une journée de grève générale.

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