Un appel qui se prépare en soutien aux grévistes

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André Martin, animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org, nous invite à faire connaître cet appel qui vise à recueillir un maximum de signatures pour janvier 2020 et inciter à la solidarité financière avec les grévistes contre le projet de Macron.

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Retraites : Loi Macron non, merci ! Appel/Pétition à la solidarité financière avec les grévistes

jeudi 26 décembre 2019

Le texte ci-dessous est la maquette d’un grand Appel/pétition que nous publierons début janvier, dès que nous aurons recueilli les premières centaines de signatures, notamment de personnalités connues.

Notre objectif est le même que celui de la pétition mémorable Loi travail : non, merci ! qui avait pesé dans le rapport de force en rassemblant 1 360 000 signataires !

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Retraites : Loi Macron non, merci !

Appel/Pétition à la solidarité financière avec les grévistes

Nous, enseignants, économistes, médecins, chercheurs, syndicalistes, comédiens, réalisateurs, responsables associatifs, simples citoyens, sociologues, artistes, avons expliqué dans des centaines d’articles et tribunes pourquoi le système de retraite à points, tel qu’il est proposé :

  • serait la continuation, pendant toute la durée de la retraite, des écarts de salaires et de revenus devenus insensés. Et qui sont incompatibles avec les enjeux climatiques et écologiques
  • serait beaucoup plus défavorable que le système actuel, pour tous ceux qui auront eu des carrières hachées (les femmes, ceux ayant connu des périodes de chômage, les jeunes et ceux – toujours plus nombreux – commençant leur vie active avec des contrats précaires, …)
  • conduirait, comme en Suède, à une forte augmentation du nombre de retraités vivant en dessous du seuil de pauvreté
  • conduirait à une perte de cotisations de 4 à 5 milliards d’euros par an pour le système par répartition. En raison du plafonnement des cotisations jusqu’à 120 000 € de salaire annuel, au lieu de 330 000 € actuellement. L’économie pour les grandes entreprises serait de 2 à 3 milliards par an !
  • constituerait de ce fait un énorme cadeau aux groupes financiers vendant de l’épargne retraite par capitalisation. Aux Etats-Unis, le déficit des fonds de pension est évalué à 560 milliards de dollars)
  • conduirait à faire payer par l’ensemble des contribuables ces cadeaux injustifiés aux très hauts salaires, que sont les incitations fiscales à l’épargne retraite par capitalisation (loi Pacte)
  • nécessiterait une période de transition d’une quinzaine d’années extrêmement complexe et conflictuelle. En Suède, le vote de la loi avait été précédé d’une concertation nationale pendant 13 ans
  • génèrerait, pendant les 15 ans de transition, incertitudes, angoisses, contestations et revendications de tous ordres. Le gouvernement étant déjà contraint de multiplier les annonces e régimes spéciaux pour nombre de professions (militaires, policiers, douaniers, pompiers, contrôleurs aériens, gardiens de prison, pilotes de ligne, stewards, hôtesses de l’air,…). Et ce n’est qu’un début.
  • serait préjudiciable à l’entrée des jeunes sur le marché du travail, par le maintien forcé des seniors dans l’emploi jusqu’à 64 ans
  • nous éloignerait définitivement du principe de solidarité qui est le socle de base de la Sécurité sociale fondée en 1945, aussi bien l’assurance santé que pour l’assurance vieillesse : « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »

Nous constatons

  • le Président de la République et le Premier Ministre restent sourds à ces constats de bon sens, dont beaucoup sont partagés par des économistes et personnalités proches de la majorité gouvernementale
  • le Président de la République et le Premier Ministre restent sourds aux arguments développés depuis 2 ans par les grandes organisations syndicales de salariés
  • les 18 mois de « concertation » entre le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, les organisations syndicales et le Medef, auront donc été un simulacre de concertation. Dans le but essentiel d’imposer aux Français ce que l’on peut aujourd’hui appeler une « réforme usine à gaz », dangereuse, très inégalitaire, basée sur quelques promesses vagues qui n’engageront d’aucune façon les gouvernements futurs

Cet entêtement idéologique du Président de la République et du Premier Ministre est source de souffrances, de conflits et d’inquiétudes de tous ordres.

Nous demandons instamment au Président de la République et au Premier Ministre de faire preuve de sagesse. De comprendre qu’il serait préférable, pour l’intérêt général et pour la paix civile, d’abandonner ce projet mal préparé et largement dicté par les lobbies de la finance.

Nous constatons et considérons

  • que les Français, malgré la complexité du sujet, malgré les mensonges, malgré la désinformation systématique des grands médias audio-visuels, restent après 3 semaines de grèves très majoritairement opposés à cette réforme. Ils sont des millions à soutenir les grévistes, y compris financièrement
  • que tous les grévistes, de l’Education nationale, des hôpitaux, de la SNCF, de la RATP, des raffineries et bien d’autres, défendent leur droit légitime à conserver un système de retraites basé sur la solidarité. Et prenant en compte leurs conditions de travail, leurs responsabilités et leurs contraintes. Et pour certaines d’entre eux, comme les enseignants et les personnels hospitaliers, leur sous-rémunération actuelle au regard de leurs qualifications.

Nous avons pleinement conscience que les grévistes défendent aussi et surtout la retraite de nos enfants et petits-enfants. Ils défendent ce que nos anciens ont obtenu et construit de haute lutte après la Libération. Ils sont l’honneur de ce pays. Nous les remercions pour leur engagement et leurs sacrifices.

Face à l’entêtement du Président de la République et du Premier Ministre, nous, enseignants, économistes, médecins, chercheurs, syndicalistes, comédiens, réalisateurs, responsables associatifs, simples citoyens, sociologues, artistes, … nous soutiendrons financièrement les grévistes aussi longtemps que nécessaire. Jusqu’à la fin des débats parlementaires et même jusqu’à l’éventuelle promulgation de la loi. Car nous nous souvenons qu’en 2006 Jacques Chirac a eu enfin la sagesse de retirer la loi sur le Contrat première embauche après qu’elle ait été votée au Parlement.

Nous invitons tous ceux qui le peuvent à la solidarité financière avec les grévistes.

Nous vous invitons également à signer cet appel/pétition.

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Mode d’élaboration puis de diffusion de cet Appel/pétition

Nous le publierons dès que possible début janvier, c’est-à-dire dès que nous aurons recueilli les premières centaines de signatures, notamment de personnalités connues.

Il est donc impératif que tous ceux qui comprennent la nécessité de lancer sans tarder cet ambitieux Appel/pétition le signent dès maintenant …

Les premiers signataires peuvent proposer jusqu’au 2 janvier des améliorations/corrections au texte. Nous vous invitons à les élaborer lors de réunions de collègues, de militants ou d’amis. Afin que nous ne recevions pas des dizaines de propositions de modifications que nous ne serions pas en mesure de traiter.

Invitiez dès maintenant à signer, vos amis, collègues, parents … (enseignants, économistes, médecins, chercheurs, syndicalistes, comédiens, réalisateurs, responsables associatifs, simples citoyens, sociologues, artistes, … )

Ils peuvent se déclarer signataires, avec leur Nom/Prénom/Profession ou Qualité, auprès de andré martin – animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org … adresse mail andre.martin69@orange.fr

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