Attaques contre le droit de grève : alerte !

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Alors que la grève dans les raffineries s’étend, le gouvernement s’attaque aux grévistes par la réquisition. Voici les premières réactions syndicales. La CGT réunit ses organisations.

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Réquisition des travailleurs des raffineries : le gouvernement fait le choix de la violence !
La Première Ministre vient de demander aux préfets de réquisitionner l’ensemble des travailleurs d’Esso – Exxon mobil.
Pour autant, celle-ci n’est pas nécessaire et est illégale.
Comme l’a rappelé l’OIT dans sa condamnation de la France en 2010, la réquisition ne doit concerner que les activités essentielles (véhicules sanitaires, de secours, de sécurité, etc.) L’organisation et le ravitaillement de celles-ci est de la responsabilité du gouvernement. Pour ce faire, la France s’est dotée de soi-disant stocks d’essence « stratégiques ». Pourquoi ne les utilise-t-elle pas ?
La CGT appelle donc toutes ses organisations à soutenir massivement les salariés des raffineries, en se rendant sur les piquets de grève ou en manifestant devant les préfectures et sous-préfectures, contre cette attaque inadmissible au droit constitutionnel qu’est le droit de grève.
La CGT suspend, de ce fait, toutes les participations aux réunions avec le gouvernement et le patronat dans la période.
Montreuil, le 11 octobre 202

 

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11 octobre 2022

 Ce sont les profits et les dividendes qu’iI faut réquisitionner!

Faut-il obliger Ie patronat à augmenter les salaires ou plutôt casser les gréves ? Ce gouvernement a visiblement choisi la deuxième solution : la première ministre a annoncé aujourd’hui la réquisition de personnels dans les raffineries dont les saIarié•es font gréve depuis deux semaines à Exxon et Total Energies.

Les ministres se succèdent dans les médias tantôt pour se féliciter d’un accord bancal (CFDT-CFE-CGC), considéré comme insuffisant par les personnels  (Exxon),  tantôt pour considérer une gréve non Iègitime, car “en amont” de négociations qui ont franchement tardé a seulement s’ouvrir (Total Energies).

Pour Solidaires, un gouvernement n’a pas a s’ériger en arbitre de la légitimité d’une gréve, ni à se transformer en casseur de gréve ! Rappelons, s’ iI le fallait, que les premier-es touché es par la gréve sont les salarié-es qui se privent de leurs salaires ! Que la colère sociale est plus que légitime alors que les actionnaires des groupes pétroliers se gavent de dividendes tandis que les travailleurs et travailleuses peinent a obtenir 5 ou 6 % d’augmentation de salaires alors que tout augmente.

La gréve a un impact et peut transformer le quotidien. Le principe du blocage est  un levier puissant des gréves. C’est le patronat, en refusant d’augmenter les salaires, qui est responsable des désagréments sur du quotidien.

Ces travaiIIeurs•euses donnent un seul signal : c’est par la lutte collective qu’on peut faire plier toutes celles et ceux qui tous les jours assoient leur richesse et leur puissance sur le dos de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement a clairement choisi son camp depuis longtemps, celui des riches et du patronat.

Solidaires apporte son soutien total aux grévistes

L’Union appelle â aider concrètement les grévistes menacé•es de réquisition dans les Bouches du Rhône, le Rhône et en Seine Maritime et à organiser des rassemblements unitaires de soutien le plus rapidement possible sur tout le territoire.

 

Contact presse : Murielle Guilbert 06 63 44 20 07 et Simon Duteil 06 71 61 77 15, co-délégué∙es de l’Union Syndicale Solidaires

 

oit2Soutien aux mobilisations pour les salaires et non aux réquisitions !

 

Les salariés de nombreux secteurs se mobilisent pour obtenir des hausses de salaire : raffineries, crèches, transports publics, nucléaire, sécurité sociale, banque-assurances, services informatiques, maintenance industrielle, etc.

La confédération soutient pleinement tous les mouvements de grève engagés par les salariés mobilisés pour leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.

FO souligne que malgré les négociations en cours, les revalorisations salariales restent inférieures à l’inflation. Dans la fonction publique, après des années de gel, l’augmentation du point d’indice a été bien insuffisante au regard de l’évolution des prix.

La confédération appelle ses syndicats à négocier pleinement des augmentations de salaires améliorant le pouvoir d’achat des salariés du public comme du privé, à minima sur l’inflation, en activant notamment les clauses de revoyure.

Frédéric Souillot Secrétaire général de Force Ouvrière

11 octobre 2022

 

 

 

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