Grève dans le textile au Bangladesh

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Ci-dessous une communiqué de la confédération CGT et de la fédération CGT textile-habillement-cuir sur la grève de 50 000 travailleures-euses du textile au Bangladesh.

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National Garment Workers’ Federation, NGWF

 

Déclaration CGT et FD THCB

Grève massive des travailleur·euse·s du textile au Bangladesh

 

À Dacca, depuis le 8 janvier plus de 50 000 travailleur·euse·s du textile sont en grève totale pour faire triompher leurs revendications salariales.

Le principal syndicat des travailleurs du textile (National Garment Workers’ Federation, NGWF) et son Président Amirul Haque Amin, qui sont les partenaires réguliers de la CGT au Bangladesh, ont pris une part active tant dans la préparation de ce mouvement social que dans les discussions ou Amin à été élu membre du comité des négociations.

Dans plusieurs villes du pays, plus de 80 usines de confection sont bloquées par les grévistes. La production de marques comme H&M, Zara, Wal-Mart, Kappa, Tommy Hilfiger, Calvin Klein, Carrefour, Tesco, Primark et Aldi est paralysée.

La principale revendication concerne les salaires.

Depuis 2013, année de la catastrophe du Rana-Plazza, les salaires n’ont jamais été réévalués. À l’époque, le patronat Bengalais avait accepté de faire passer le salaire minimum mensuel de 40 € à 82 €. Aujourd’hui, les travailleur·euse·s et leurs organisations exigent 104 € mensuel en faisant remarquer que l’augmentation proposée ne comblait même pas la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation entre 2013 et 2019.

La grande majorité des autoroutes et routes menant à la capitale ont été coupées de nombreuses heures par plus d’une dizaine de milliers de manifestants, isolant Dacca du reste du pays.

La police n’a pas hésité, pour libérer les accès à Dacca, à faire usage de canons à eau, gaz lacrymogène, fusil lanceur de balles « défensives », faisant 1 mort et plus de 50 bléssé·e·s.

Le Bangladesh est le plus grand producteur mondial de vêtements derrière la Chine.

Les recettes tirées des exportations de vêtements prêt-à-porter ont atteint 30,61 milliards de dollars au cours de l’exercice 2017-2018, soit près de 83% des recettes d’exportation totales du pays. Les usines bloquées par la grève produisent 20 % de la production de vêtements du Bangladesh.

La CGT ainsi que sa fédération du Textile Habillement Cuir et Blanchisserie soutiennent les travailleur·euse·s ainsi que leurs syndicats. Elles demandent que les travailleur·euse·s soient rémunéré·e·s de façon correcte leur permettant de vivre décemment : se loger, se nourrir, d’avoir accès à la santé, à la culture et à un secteur éducatif.

La CGT exige que les transnationales exploitant les travailleur·euse·s soient taxées sur leurs profits afin de permettre aux travailleur·euse·s de vivre dignement et aux distributeurs de ne pas augmenter les prix de ventes.

L’argent existe, Zara, par exemple, a dégagé 3,16 milliards d’euros de bénéfices en 2016.

 

Montreuil, le 14 janvier 2019

 

 

CGT – Grève au Bangladesh – note espace international confédéral et FD THCB – mercredi 16 janvier 2019 

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