Guerre en Ukraine : position du Global Labour Institue (GLI)

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Le réseau  GLI a publié jeudi 3 mars 2022 une déclaration de solidarité avec le peuple ukrainien et ses organisations syndicales et contre la guerre menée par un régime autoritaire.

Le Global Labour Institute (GLI), a été fondé en 1997 notamment par le syndicaliste Dan Galin, ancien secrétaire général de l’ Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie, de la restauration, de la restauration, du tabac et des branches connexes (UITA).  Le Global Labour Institute travaille avec des fédérations syndicales mondiales, des syndicats nationaux, des associations de travailleurs, des agences de développement, des instituts de recherche, des organisations d’éducation ouvrière et des ONG telles que LabourStart , WIEGO et Oxfam. Voir ici son Manifeste publié en 2015 : https://wp.me/p6Uf5o-2Mw. Des stages internationaux de formation sont organisés en France, par le GLI et l’association REACT (Réseau pour l’action collective transnationale), comprenant des syndicalistes CGT, FSU, Solidaires.

 

Pour le retrait immédiat des forces militaires russes du territoire ukrainien ! Non à la guerre !

 

Le réseau des GLI a publié jeudi une déclaration de solidarité avec le peuple ukrainien et ses organisations syndicales et contre la guerre menée par un régime autoritaire. Vous pouvez la soutenir en bas de ce mail.

L’invasion à grande échelle du territoire ukrainien par les forces militaires russes le 24 février 2022 a déclenché une guerre meurtrière au centre de l’Europe. Non seulement des soldats des deux côtés, mais aussi des civils pacifiques, vont mourir. La guerre transforme en cauchemar la vie de ceux sur le territoire desquels elle est menée. Dans ces conditions, les syndicats et les autres organisations de travailleurs ne peuvent pas rester sur la touche ou agir comme des observateurs neutres. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à l’agression militaire, à la guerre, le plus rapidement possible.

Le peuple ukrainien, en défendant son indépendance et sa liberté, a besoin d’une solidarité concrète. La subordination de l’Ukraine au régime autoritaire de Poutine, ou à ses mandataires, détruirait les institutions démocratiques, y compris le mouvement ouvrier – comme cela s’est déjà produit au cours des huit dernières années dans les « républiques populaires » fantoches de Donetsk et de Louhansk, contrôlées par la Russie. L’affirmation de la machine de propagande de l’État russe, selon laquelle l’objectif de l’invasion est de « libérer » l’Ukraine, qui serait dirigée par des « drogués et des néonazis », est un mensonge cynique. Ce qui est vrai en revanche, c’est que Poutine et son parti « Yedinaya Rossia » entretiennent des relations d’amitiés avec un grand nombre de partis d’extrême droite en Europe et dans le Monde. Tout aussi mensongères sont les justifications fallacieuses de l’attaque au motif qu’une menace pour la sécurité de la Russie se cache sur le territoire ukrainien. Le véritable objectif du Kremlin est de s’emparer du territoire de l’Ukraine, que Poutine et ses sbires ont déclaré être une construction artificielle mise en place par les bolcheviks. Les slogans sur « la lutte contre le nazisme » ne sont qu’une couverture pour une tentative de conquête d’un « espace vital » pour « le monde russe » et la restauration de l’empire russe. De même qu’au XXe siècle, le mouvement ouvrier international a défendu la république espagnole contre le fascisme et soutenu la résistance aux dictatures totalitaires, il doit aujourd’hui défendre l’Ukraine démocratique !

La guerre actuelle n’est pas un conflit entre les peuples russe et ukrainien. La guerre a été déclenchée par le régime dictatorial qui règne à Moscou, sous lequel tout le peuple russe souffre. Perpétuant les traditions du tsarisme et du stalinisme russes, prêchant une idéologie impériale archaïque, ce régime déteste l’Ukraine non seulement pour son aspiration à l’indépendance mais aussi pour ses traditions révolutionnaires. Les dirigeants du Kremlin craignent que le changement systémique qui a eu lieu en Ukraine en 2014 puisse se poursuivre en Russie, et c’est une raison supplémentaire pour laquelle ils ont déclenché la guerre. Le régime de Poutine, comme la Russie du 19ème siècle, veut jouer le rôle du gendarme international. La preuve en est non seulement l’invasion de l’Ukraine, mais aussi le soutien apporté à ses régimes frères autoritaires pour réprimer les soulèvements populaires au Belarus et au Kazakhstan.

Déjà, plus d’un million de Russes ont signé des lettres exigeant la cessation immédiate des hostilités. La même position a été adoptée par un grand nombre d’associations professionnelles – de chercheurs, d’enseignants, de médecins, de travailleurs dans le domaine des arts, d’architectes, d’éditeurs, de traducteurs, etc. Ce mouvement anti-guerre de la société civile a également besoin d’un soutien international.

Le mouvement des travailleurs a toujours été fondé sur les principes de l’internationalisme et de la solidarité par-delà les frontières des États. Aujourd’hui, ces principes doivent être mis en oeuvre dans la pratique. Les déclarations générales sur un accord de paix ne suffisent pas. Nous devons appeler les choses par leur vrai nom, et prendre position sur le conflit, en nous plaçant du côté des peuples ukrainien et russe contre l’oligarchie du Kremlin, qui porte l’entière responsabilité de cette guerre, qui a déjà produit une menace d’apocalypse nucléaire pour le monde entier.

Les mouvements ouvriers et anti-guerre disposent dans leur arsenal de moyens considérables pour lutter et faire preuve de solidarité, qui ont été testés dans la pratique. Maintenant, les organisations de travailleurs et la société civile doivent faire circuler des informations précises sur les causes et le caractère de cette guerre, utiliser tous les moyens disponibles pour démasquer la propagande du Kremlin et apporter tout type de soutien à l’Ukraine dans ses combats. Si l’agression n’est pas arrêtée, ce sera la plus grave défaite pour toutes les forces progressistes à l’échelle internationale. Nous ne pouvons pas le permettre.

Pour le retrait immédiat des forces militaires russes du territoire ukrainien ! Non à la guerre !
Les personnalités suivantes soutiennent également ce communiqué (que vous pouvez également signer) :
  • Ron Oswald, IUTA, Suisse
  • Christian Mahieux, Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes, France
  • Sandra Iriarte, Red sindical internacional de solidaridad et de luchas
  • Herbert Claros, Rede internacional sindical de solidariedade e lutas
  • Karin Pape, WIEGO, Allemagne
  • Pierre Coutaz, CGT, France
  • Casper Gelderblom, FNV, Pays-Bas
  • Peppina Beeli, Unia, Suisse
  • Frank Hoffer, Ex-officiel de l’OIT, Allemagne
  • Adrian Zimmermann, Syndicom & PSS, Suisse
  • Gary Herman, National Union of Journalists, Royaume Uni
  • Mary Sayer, Unite, Royaume Uni
  • Charlie Clutterbuck, Unite, Royaume Uni
  • Tim Cuénod, PSS, Suisse
  • Josef Lang, Grüne GSoA, Suisse
  • Ted Stolze, Cerritos College Faculty Association / AFT 6215, États-Unis
  • Peter Hall-Jones, Nouvelle Zélande
  • Alessandro Pelizzari, Suisse
  • Christian Koller, Suisse
  • Line Rennwald, Suisse
  • Hans-Peter Graf, Suisse
  • Irene Rudolf, Suisse
  • Richard Brand, Allemagne

Pour le soutenir, vous pouvez remplir le formulaire ici : https://bit.ly/3pyr6km

 

Jules Terrier
Animateur du GLI Paris
+33 7 81 64 39 24 – gli@reactransnational.org

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