La culture et les artistes : lettre ouverte et pétition

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Les travailleurs-euses de la culture, intermittent-es et artistes : une voix que nous n’entendons pas assez. Elles et ils écrivent au ministre. Une pétition a déjà été signée par près de 180 000 personnes. 

« Le collectif année noire 2020 est un regroupement d’intermittents du spectacle. Pour ce groupe, notre démocratie participative se renforce de chaque petite initiative citoyenne.« 

Les liens sont

ici pour  » année noire  » : https://bit.ly/2Vhpa1a et

ici pour  » culture en danger  » : https://t.co/8bQ2PVBCTe?amp=1

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//NOUS N’AVONS AUCUNE REPONSE – LETTRE OUVERTE//

PROLONGATION DE 12 MOIS DE NOS DROITS À L’ASSURANCE CHÔMAGE AUGMENTÉS DE LA PÉRIODE OÙ IL NOUS EST IMPOSSIBLE DE TRAVAILLER.

Monsieur le Président, madame la ministre, monsieur le ministre,

Nous sommes navrés et nous sommes en colère !

Nous vous avons fait parvenir le samedi 26 avril à 10h00 notre pétition et notre lettre ouverte signée par plus de 200 000 personnes. Ces pétitions revendiquaient le prolongement de 12 mois de nos droits augmentés de la période où il nous est impossible de travailler.

NOUS N’AVONS AUCUNE RÉPONSE DE VOTRE GOUVERNEMENT, AUCUNE AVANCÉE.

Nous ne demandons pas l’aumône, nous n’attendons pas de la compassion ni même de l’empathie, nous demandons de l’équité, de la morale et de la justice.

Cette année est une année noire pour la culture.
La situation devient plus qu’alarmante pour des milliers d’intermittent-e-s qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler depuis le 9 mars et qui le seront encore pour une période indéterminée, période qui ira sans doute au-delà de l’été.
Des milliers d’intermittent-e-s ne pourront tout simplement pas faire les heures de travail qui leur auraient permis de renouveler leurs droits à être indemnisés par l’assurance chômage.
Des dizaines de milliers d’artistes et technicien-ne-s du spectacle se retrouveront d’ici quelques semaines sans aucune ressource alors qu’ils sont dans l’impossibilité objective de poursuivre leur activité professionnelle.
Le décret et l’arrêté rendus publics il y a quelques jours prévoient que ces droits soient seulement prolongés jusqu’au 31 mai et possiblement au plus tard jusqu’au 31 juillet.
Le plan de déconfinement, présenté par le gouvernement hier, renvoie au moins au 1er septembre les spectacles rassemblant plus de 5000 personnes. Il prévoit la fermeture des salles de spectacle, des cinémas comme les rassemblements de plus de 10 personnes jusqu’à nouvel ordre.

De plus, au-delà de cette période où nos métiers sont empêchés (et nous comprenons parfaitement cela), viendra un temps où celles et ceux qui, de ce fait, n’auront pas pu reconstituer leurs droits à être indemnisés au titre de l’assurance chômage, devront avoir devant eux le temps matériel de le faire. Nous connaissons et avons attiré votre attention sur le caractère saisonnier et sur les calendriers extrêmement contraints de nos métiers. C’est pourquoi nous demandons que les intermittent-e-s aient une année devant eux, à partir de la réouverture de toutes les salles, pour faire le nombre d’heures nécessaires à la reconstitution de leurs droits.
Au fil de cette année, celles et ceux qui auront ré-ouvert ces droits retrouveront une situation normale. Au bout d’un an le système sera retombé sur ses pattes.
Comme nous l’avons déjà dit cette solution est simple, radicale, anti-anxiogène, et relativement peu onéreuse car au fil de cette année de remise à flot les choses retourneront dans l’ordre comme elles le font chaque année pour les intermittent-e-s indemnisés.
Les cas particuliers, les nouveaux entrants, etc. seront l’objet d’une étude et d’une négociation que nous appelons de toute urgence.

Les mises en gardes et appels émanant tant de la de la CGT-Spectacle et de la Coordination des Intermittents et Précaires, que de la plupart des organisations représentatives des artistes et technicien-ne-s du spectacle ainsi que des initiatives spontanées de nombreuses personnes et personnalités, sont toujours lettres mortes.
Vos atermoiements, votre valse-hésitation, aujourd’hui ne sont plus supportables. Nous n’avons plus le temps. L’angoisse de notre profession est palpable. Nous avons le sentiment d’être mal et injustement traités.

Nous ne nous plaignons pas nous portons plainte !
Nous nous battons pour notre survie !

Il est temps que le gouvernement entende nos revendications unanimes et prenne les décisions urgentes qu’il doit prendre :
PROLONGATION DE 12 MOIS DE NOS DROITS À L’ASSURANCE CHÔMAGE AUGMENTÉS DE LA PÉRIODE OÙ IL NOUS EST IMPOSSIBLE DE TRAVAILLER.

Il est temps que s’ouvrent dans le même temps des négociations avec tous les représentants de notre profession afin de préserver l’avenir de l’Art et de la Culture dont notre pays peut s’enorgueillir.

Nous vous demandons d’organiser d’urgence une concertation avec les représentants de notre profession.
Nous sommes prêts à vous rencontrer à tout moment.
Nous sommes déterminé.e.s à défendre nos vies menacées par votre inertie si celle-ci devait se prolonger.

Veuillez croire, Madame, Messieurs en l’expression de notre détermination citoyenne

David pour Le collectif année noire

Jean-Claude Fall Culture en danger

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