Positions syndicales après les élections

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Nous publions ci-dessous les prises de position syndicales après le deuxième tour des élections législatives de juin 2022.

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Après les législatives, nos luttes feront toutes les différences !

L’Union syndicale Solidaires, indépendante de tout parti politique, retient plusieurs éléments de ce scrutin :

  • Les élections législatives ont été marquées par une abstention extrêmement massive qui montre l’affaiblissement croissant de la démocratie représentative.

  • La forte progression de l’extrême-droite en nombre de député-es est très inquiétante. Alors qu’il avait été élu en 2017 avec la promesse de combattre l’extrême droite, le président de la république, ses ministres et député·es en portent une lourde responsabilité. En multipliant les mesures antisociales, ils ont favorisé le désespoir. En adoptant des lois liberticides, ils ont couru après le discours et le projet de société de l’extrême-droite. Par ailleurs, on ne peut renvoyer dos à dos un parti raciste et une autre force politique, créer des amalgames, sans salir le débat public et s’esquiver ensuite de la responsabilité d’avoir facilité l’élection de députés d’extrême droite.

  • Les urnes ont confirmé l’élection de deux ministres accusés de violences sexuelles. Pour Solidaires, l’écoute réelle de la parole des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles a encore un long chemin à faire. Le choix de maintenir de telles personnes au gouvernement marque là aussi le déni de cette lutte essentielle par le pouvoir macronien.

  • Un pas en arrière pour la parité en politique avec 37% de femmes élues députées à l’issue des législatives (soit un recul de 2% par rapport à 2017).

Pour l’Union syndicale Solidaires, les priorités sont sociales, écologiques, elles sont de construire l’égalité contre les discriminations et les dominations multiples. 

Face à l’inflation, il faut une hausse immédiate du SMIC pour le mener à 1700 euros net, avec un alignement des pensions de retraites et des minimas sociaux sur ce minimum. Nous revendiquons une hausse de 400 euros par mois pour toutes et tous, avec une limitation de l’échelle des salaires de 1 à 5. Nous exigeons l’égalité salariale réelle pour les femmes et les hommes.

Nous sommes pour la retraite à 60 ans, avec 37,5 annuités de cotisations. Nous lançons la campagne “Partageons le travail” qui va permettre d’aller à partir de cet été vers nombre de travailleuses et travailleurs pour échanger sur ce sujet et porter des solutions.

Nous n’attendons pas grand-chose d’une assemblée dont le centre de gravité risque de se porter encore plus vers des projets ultra-libéraux, contre les intérêts de la grande majorité des salarié·es, ceux des chômeurs·euses, retraité·es, étudiant·es et satisfaire les intérêts des puissants et des riches.

Nous devons avant tout compter sur nous-mêmes. Pour nous défendre au quotidien et ne pas rester isolé·e, se syndiquer est une première étape. Ensuite, c’est par nos actions, nos luttes, indépendantes, unitaires et auto organisées que nous ferons toutes les différences. Ils ont le pouvoir et les milliards ? Nous sommes des millions !

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Elections législatives : Les urgences des travailleurs ne doivent pas souffrir de la situation politique

Publié le 20/06/2022
Par La commission exécutive de la CFDT

Le taux d’abstention record observé lors de ce deuxième tour des élections législatives, notamment chez les jeunes, et le nombre inédit d’élus à l’Assemblée Nationale issus des rangs du Rassemblement national illustrent ce que la CFDT dénonce depuis des mois : la société est plus que jamais fracturée et elle souffre d’une grande fatigue démocratique.

Les discours ambigus entre les deux tours sur l’extrême droite ont participé à la montée en puissance d’une force qui défend des valeurs contraires à celles de la République. Beaucoup d’incertitudes pèsent désormais sur la situation politique. Il ne revient pas à la CFDT de les commenter, elle prend acte des résultats. Mais les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas en pâtir.

Au lendemain d’un congrès qui l’a confortée avec une approbation de sa résolution générale à plus de 90%, la CFDT réaffirme qu’il est urgent d’agir pour le pouvoir de vivre des travailleurs et des citoyens, d’accélérer les décisions permettant de faire face au changement climatique dans la justice sociale, d’améliorer les conditions de travail et d’emploi, de revitaliser la vie démocratique, notamment en donnant plus de poids à la parole de la société civile organisée et des corps intermédiaires.

Dans cette période incertaine, la CFDT prendra toute sa place de première organisation syndicale pour défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses et prendre sa part pour une société juste et apaisée.

 

 

oitLégislatives 2022 : un revers pour la macronie !

Le verdict du deuxième tour des législatives est tombé, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’auront pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. C’est une première depuis l’inversion du calendrier présidentielles/législatives et du passage au quinquennat. Ce désaveu est la traduction cinglante du rejet des politiques antisociales qui ont été menées pendant 5 ans.

La France sort d’élections majeures avec les présidentielles et les législatives.

Avant chaque échéance la CGT s’est exprimée. Elle a pu réaffirmer un certain nombre de principes et de valeurs dont la lutte contre les idées d’extrême droite et l’imposture sociale qu’elles représentent.

L’histoire retiendra que face au Rassemblement National, la majorité présidentielle, dont la première ministre, n’a pas appelé au front républicain ni à ne donner aucune voix à l’extrême droite.

Cette attitude extrêmement grave a permis l’élection de nombreux.ses député.e.s du RN.

La majorité présidentielle aura même décidé pendant la campagne électorale de qui était républicain ou non et ne s’est pas appliqué à elle-même ces principes. Elle aura même entretenue une pseudo confusion sur une gauche qui serait « extrême » et l’extrême droite !

Emmanuel Macron et la LREM jouent avec notre République depuis plus de 5 ans. Leur programme et leurs idées sont minoritaires et les souffrances sociales sont le lot quotidien des citoyens.nes de notre pays.

Les lois antisociales, l’attitude aux ordres des parlementaires de la majorité présidentielle et le peu d’écoute de Macron et de ce gouvernement auront contribué à un taux d’abstention très important notamment chez les jeunes et dans les quartiers populaires.

Toutefois une gauche réunie a permis l’émergence d’un bloc important de député.e.s progressistes à l’Assemblée Nationale.

Plus que jamais le monde du travail doit mettre à l’ordre du jour le progrès social.

Plus que jamais la question des salaires doit trouver des réponses concrètes qui ne peuvent se traduire par des « chèques ». L’augmentation générale des salaires est une priorité avec un Smic à 2 000€ et le dégel du point d’indice. Les pensions et les minimas sociaux doivent être revalorisés en conséquence. C’est une question d’efficacité sociale et économique.

Plus que jamais la retraite à 60 ans est un marqueur d’une société juste et solidaire et doit être entendu par le gouvernement.

Plus que jamais le monde du travail devra faire entendre sa voix et se mobiliser dans les entreprises et les administrations comme c’est déjà le cas dans nombre d’endroits. Les convergences des luttes et des revendications doivent se traduire dans l’action collective. La CGT œuvrera à l’unité la plus large possible.

La CGT continuera à porter ses propositions en matière sociale, économique et environnementale. Le vivre ensemble ne se décrète pas, il se construit !

Le 21 juin 2022.

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