Premières réactions syndicales après le 2ème tour

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on Google+Share on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Voici les premières prises de position syndicales après le deuxième tour de la présidentielle, avec en perspective l’appel au Premier mai 2022.

FSUL’extrême droite battue, continuons nos combats pour consolider la démocratie et agir pour le progrès social. Dès le 1er mai, mobilisons-nous pour les salaires, les emplois, les conditions de travail.

24 avril 2022

La FSU se félicite que le danger immédiat d’une accession au pouvoir de l’extrême droite à l’occasion de l’élection présidentielle, soit écarté. La FSU avait appelé à la battre politiquement, le résultat de ce soir est une étape qui va dans ce sens.

Cependant, le danger continue bien d’être présent et l’extrême droite de se renforcer, élection après élection. Par rapport à 2017, le total des voix qui se sont portées sur elle au premier (un suffrage exprimé sur 3) comme au second tour (42% des suffrages exprimés) est beaucoup plus important. Ce sont les politiques libérales, leur captation de toutes les richesses produites et leur lot d’individualisation et de dégradation des conditions de vie qui favorisent cette progression. C’est aussi le rejet du bilan d’Emmanuel  Macron, des politiques inégalitaires, liberticides et répressives qu’il a mises en œuvre durant cinq ans qui ont poussé nombre d’électeurs et électrices à faire un tel choix. Or Emmanuel Macron a présenté un projet électoral qui entend bien accélérer ces politiques produisant ressentiment et désespérance sociale, aggravant les inégalités, divisant la société. L’intention affirmée par Emmanuel Macron pendant la campagne de continuer sa politique de casse des solidarités en remettant en cause les retraites et les services publics, en prévoyant d’accélérer la fragilisation du service public d’éducation et du statut de ses personnels, en liant l’obtention du RSA à du travail gratuit sont inacceptables. Nous combattrons pied à pied leur mise en œuvre.

Le président est réélu, mais avec 28% d’abstention et de nombreux votes blancs et nuls ; d’autre part le mode de scrutin imposait, pour la 3ème fois depuis 2002, et pour la deuxième fois consécutive, un choix intenable de second tour, voulu par le président-candidat et pour lequel il a déployé toute sa stratégie électorale : beaucoup ont voté « contre » la candidate de l’extrême droite, pour beaucoup il ne s’agit donc pas de l’adhésion à un programme comme l’atteste son score du premier tour (seulement 20% des inscrits).

Forte de sa légitimité à s’exprimer et à revendiquer, la FSU entend donc poursuivre et amplifier les mobilisations pour imposer dès maintenant d’autres politiques économiques, sociales et environnementales. Des jeunes de lycées et d’universités se sont mobilisé-es ces deux dernières semaines : il faut rassembler ces colères pour imposer un autre projet de société, porteur d’espoir dans l’avenir. La FSU portera ses revendications à l’occasion des élections législatives sur la base du manifeste qu’elle a publié. Elle entend ainsi prendre toute sa part pour y porter les aspirations du monde du travail à rebours du programme néolibéral du président élu. La campagne électorale a également permis l’émergence d’une volonté de rupture avec le libéralisme et les politiques écocides. Au premier tour de ce scrutin, des forces de progrès social ont réussi à rassembler une partie de la population, en particulier la jeunesse et les quartiers populaires, les DROM, redonnant espoir dans la capacité du mouvement social à construire le rapport de forces nécessaire.

Le 1er mai doit être la prochaine étape de la construction d’un puissant mouvement social exprimant deux exigences : le refus de l’extrême droite et de ses idées, ainsi que l’exigence de mesures porteuses de progrès social, en faisant de la transition écologique un élément incontournable de ce mouvement. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus le message adressé sera explicite : volonté de rassembler très largement les forces progressistes du pays pour construire une société féministe, écologique et sociale, pour garantir les droits de toutes et tous, pour réduire drastiquement les inégalités, pour améliorer les conditions de vie en redistribuant les richesses, pour respecter la dignité de toutes et tous.

Pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé, c’est la justice sociale qui est à l’ordre du jour.

Les Lilas, le 24 avril 2022

arton5017Urgences sociales, urgences écologiques
Face à Macron construisons la contre offensive de masse

L’Union syndicale Solidaires se félicite de la défaite de la candidate d’extrême droite. Depuis des mois, nous menons une campagne pour rappeler que l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs.
Pour autant, son score, la focalisation du débat public sur les propositions de haine contre les étrangers et la multiplication des violences d’extrême-droite sont très inquiétants. Nous continuerons à lutter sur tous les terrains contre les idées nauséabondes et les arnaques sociales de Le Pen et ceux/celles qui reprennent des idées d’extrême-droite au service de l’ordre social et de l’ordre économique capitaliste.

Le renforcement électoral et militant de l’extrême-droite est lié aux politiques antisociales menées par les gouvernements successifs. Les gouvernements Macron au service des plus riches n’ont fait qu’augmenter le désespoir et la pauvreté. Les politiques liberticides enferment la société dans une spirale sécuritaire. Elles sont un tremplin pour l’extrême-droite.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron commence un nouveau quinquennat sur les ruines de l’ancien. S’il a été élu, c’est pour beaucoup pour empêcher l’extrême-droite de prendre le pouvoir d’Etat. Même s’il a la légalité des urnes, il n’a aucune légitimité populaire pour appliquer ses réformes antisociales, à commencer par celle des retraites. Nous saurons le lui rappeler.

Travailleuses et travailleurs, nous nous sommes organisé.es pour faire face aux injustices, pour nous épauler et nous défendre au quotidien, pour gagner de nouveaux droits, pour construire des alternatives au système capitaliste destructeur, des alternatives aux exploitations et aux dominations. Nous invitons le maximum de salarié.es, dans les entreprises et les administrations, à se syndiquer, à renforcer et rejoindre un collectif pour agir.

Ce sont nos luttes et nos mobilisations, nos résistances et nos espoirs qui feront la différence. L’heure est à l’unité. L’Union syndicale Solidaires la construit, avec l’intersyndicale, avec Plus Jamais Ca, l’alliance pour une reconversion écologique et sociale, et plus largement avec le mouvement social.

Nous faisons de ce 1er mai 2022 un moment central de contre offensive des travailleuses et des travailleurs, que nous souhaitons ouvert au plus grand monde.

Toutes et tous ensemble, nous allons construire un autre avenir !

 

oitFace aux urgences sociales et environnementales, mobilisons-nous !

 

L’extrême droite a été battue dimanche, c’est une bonne nouvelle pour la démocratie et pour nos libertés individuelles et collectives.

Pour autant, son score ainsi que sa progression par rapport au scrutin de 2017, sont sans équivoque. C’est là le signe d’une profonde fracture de la société, d’un désarroi et d’une grande colère de nombreux citoyens et citoyennes confrontés à l’injustice sociale, à la précarité et à la misère. Cela renforce la responsabilité de notre organisation syndicale dans la lutte qu’elle mène contre les idées racistes et fascistes, contre l’imposture de l’Extrême droite et la division du monde du travail.

Emmanuel Macron a été réélu, il porte, avec le patronat, une lourde responsabilité dans la situation que connait notre pays. Sa politique et celle des gouvernements précédents ont accru les inégalités sociales, territoriales et augmenté la pauvreté. Le vote des habitants de l’Outre-mer en est une des démonstrations.

Sa réélection est majoritairement l’expression d’un rejet de l’Extrême droite qui se traduit, aussi, dans la progression de l’abstention, des bulletins blancs et nuls. Le président de la République ne peut et ne doit ignorer cette réalité, en se targuant d’un vote d’adhésion. Ses premières prises de parole ainsi que celles de beaucoup de ses soutiens, hier soir, démontrent pourtant l’inverse… envisageant même de passer en force une nouvelle réforme des retraites !

La CGT saura rapidement rappeler au Président et à son nouveau gouvernement qu’il existe une opposition majoritaire à ses projets notamment d’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans rejeté par près de 70% de la population.

La volonté du monde du travail est de gagner une véritable transformation sociale et environnementale de notre société. C’est au travers de mobilisations sociales larges et unitaires des travailleurs et travailleuses comme de la jeunesse et des retraité.e.s, tant au sein des entreprises, des services que des territoires, que nous l’imposerons !

C’est en étant présente et en agissant au quotidien aux côtés de toutes celles et ceux qui souffrent que la CGT compte amplifier ces mobilisations.

Le 1er-Mai doit être le premier rendez-vous revendicatif de ce nouveau quinquennat, pour se faire entendre et exiger de véritables changements !

 

Montreuil, le 25 avril 2022

Print Friendly

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *