Représentativité syndicale : la CFDT en tête

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Le 31 mars 2017, le Haut conseil du dialogue social (Ministère du travail) a rendu public les résultats mesurés depuis 2013 des élections professionnelles dans les entreprises privées. La période de transition définie par la loi de 2008 est maintenant achevée. La CFDT devient la première organisation syndicale, devant la CGT, FO, la CGC, la CFTC, l’UNSA et Solidaires. Nous publions ci-dessous les réactions des organisations syndicales. Un prochain article donnera un commentaire.

  • CFDT : (article d’Aurélie Seigne sur le site internet de la CFDT)

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C’est historique : la CFDT devient la première organisation syndicale des salariés du privé, à l’issue du deuxième cycle de représentativité.

 

C’est un séisme dans le paysage syndical. Attendu, annoncé, espéré, mais non moins historique. La deuxième mesure de la représentativité des organisations syndicales du secteur privé – qui agrège les résultats du premier tour des élections DP/CE dans les entreprises de plus de onze salariés, les élections TPE et dans les chambres départementales d’agriculture – hisse la CFDT en tête des organisations syndicales représentant les salariés du secteur privé, à 26,37 %. Elle progresse ainsi de 0,37 points, mais surtout de 62 741 voix. Elle devance la CGT qui, à 24,85 %, est reléguée en deuxième position – une situation inédite depuis la constitution de cette organisation en 1895.

Le syndicalisme CFDT conforté

« Alors que beaucoup pensaient cela impossible il y a quelques années, nous vivons un profond bouleversement du paysage syndical, souligne Laurent Berger. Et si, depuis 2013 nous étions convaincus que c’était possible, nous n’imaginions pas un tel écart aujourd’hui ! » Il faut dire que tandis que la CFDT progresse, la CGT régresse fortement en points (- 1,96 point) et en nombre de voix (- 58 189).

« Cette première place confirme que notre type de syndicalisme, capable de regarder la réalité en face pour mieux la transformer, capable de faire des propositions, de s’engager dans la négociation et d’obtenir des résultats concrets, répond aux attentes des salariés », a salué le secrétaire général de la CFDT. De fait, alors que les organisations syndicales dites réformistes sont dans une dynamique plus ou moins forte de progression, les organisations dites contestataires marquent plus ou moins le pas : la CFE-CGC progresse ainsi de 1,25 points à 10,67 %, la CFTC 0,19 points à 9,49 % et l’Unsa de 1,21 points à 5,35 % ; dans le même temps, FO perd 0,42 points à 15,59 % et Sud reste stable à 3,46 % (-0,1 point).

En poids relatif (recalculé sur la base des organisations ayant franchi le seuil des 8 % pour être représentatives au niveau national interprofessionnel), la CFDT atteint 30,32 % – ce qui la met en position de pouvoir signer seule un accord au niveau national interprofessionnel.

Un rassemblement des militants le 3 octobre prochain

Immédiatement après l’annonce des résultats, ce 31 mars au Haut Conseil du dialogue social, Laurent Berger a tenu à souligner que « ce résultat est celui de milliers de femmes et d’hommes qui, chaque jour, s’engagent auprès de leurs collègues pour les défendre, les accompagner, obtenir de nouveaux droits qui améliorent leur quotidien. Ce sont les militantes et militants CFDT, qui obtiennent la confiance et le vote des salariés et peuvent être fiers de ce qu’ils accomplissent chaque jour. Avec eux, le syndicalisme français vient de changer de visage ! » Un rassemblement de plus de 10 000 militants, le 3 octobre prochain, permettra d’amplifier la dynamique.

Les quatre appels de la CFDT

Conscient du poids et de la responsabilité qui vont de pair avec cette première place, Laurent Berger a saisi l’occasion pour lancer quatre appels. Aux futurs gouvernants de ce pays, une mise en garde : « Il n’y a pas, et il n’y aura pas de progrès économique et social durable sans un dialogue social de qualité, s’appuyant sur des organisations syndicales solides et reconnues de l’entreprise au national en passant par la branche et les territoires. » Il a invité patronat et employeurs à « donner davantage d’espaces à un dialogue social fondé sur la reconnaissance d’intérêts contradictoires mais cherchant le compromis utile à tous » et à « partager davantage le pouvoir économique avec ceux qui représentent l’intérêt des salariés » : « Le syndicalisme change…alors changez aussi ! » Aux autres organisations syndicales « qui partagent notre conception de la démocratie sociale et du progrès social », il a proposé : « Travaillons davantage ensemble, malgré nos différences et nos divergences. Les salariés attendent de nous des résultats et nous serons plus forts ensemble pour les obtenir. » Enfin, il a appelé les salariés à rejoindre la CFDT pour « développer ensemble ce syndicalisme constructif et utile pour chacun ». Et contribuer à écrire une nouvelle page du syndicalisme. Avec l’ambition, affirmée par le secrétaire général, de « devenir première organisation syndicale dans le public comme dans le privé » lors des élections dans la fonction publique en 2018.

aseigne@cfdt.fr

 

  • Communiqué de la CGT et vidéo Philippe Martinez :

https://youtu.be/zsR5SfiukxA

 

  •   Le cycle électoral de 4 années destiné à mesurer la représentativité des organisations syndicales dans les entreprises de plus de 10 salariés, s’est achevé au 31 décembre 2016.Ces résultats agrégés au scrutin concernant les salariés des TPE établissent la représentativité des organisations syndicales pour les salariés du privé sur la période de janvier 2013 à décembre 2016.Le Haut Conseil du Dialogue Social vient d’en communiquer les résultats.Dans les entreprises dotées d’Institution Représentative du Personnel (IRP), 4 923 083 millions ont eu l’occasion de se prononcer au moins une fois sur une ou plusieurs listes présentées par des syndicats, soit près de 60% des salariés.Démonstration est faite que quand une élection est organisée dans des conditions normales, avec à la clé de véritables lieux de représentations des salariés, les salariés se mobilisent, ce qui ne fut pas le cas pour le scrutin TPE.En agrégeant les résultats des élections TPE et de l’ensemble des IRP, la CGT recueille 1 304 312 voix, soit 24,86 %.La CGT arrive en seconde position dans le secteur privé.Première organisation dans les TPE et première organisation auprès des 5 millions d’agents de la fonction publique, la CGT demeure première organisation sur l’ensemble du salariat du secteur privé et de la fonction publique avec une audience de 24,27%.Quand la CGT est présente à une élection elle enregistre le plus souvent de meilleurs résultats que ses homologues syndicaux. Cela ne suffit pas à compenser un écart de 500 000 électeurs avec la CFDT et les reculs électoraux dans quelques grandes entreprises.La CGT ne peut se satisfaire de ce résultat.C’est d’un déficit de présence auprès de l’ensemble du salariat auxquelles la CGT est confrontée pour prétendre demeurer être la première organisation syndicale du secteur privé.Tirant analyse de ces résultats, la CGT aura à cœur de mieux représenter les salariés dans leurs diversités.C’est une invitation pour toute la CGT à être encore plus présente, plus accessible, auprès de tout le salariat, toutes les catégories sociales du salariat.

     

    Montreuil, le 31 mars 2017

  • Force ouvrière

 

https://youtu.be/pA5ttQUq7Oo

L’audience des organisations syndicales dans le secteur privé a été dévoilée le 31 mars. Au niveau interprofessionnel, le paysage reste quasiment identique. C’est au niveau des branches, avec l’entrée en vigueur de la règle des 8 % de représentativité, que la donne va changer.

Avec 15,59 % des voix, FO maintient sa troisième place dans le paysage syndical national interprofessionnel. C’est quasiment le même résultat que lors de la première mesure d’audience en 2013, où elle s’établissait à 16,01 %. En revanche, Jean-Claude Mailly souligne une amélioration de près de 5 200 voix du nombre de suffrages exprimés en faveur de FO. Il y voit une reconnaissance et un encouragement pour le syndicalisme libre et indépendant.

Il s’agit encore de résultats provisoires. L’audience définitive sera publiée en juin, après la prise en compte d’éventuelles anomalies. En 2013, le score de FO, initialement établi à 15,92 %, avait progressé de 0,1 point après corrections.

Concernant les autres organisations, seul le duo de tête est modifié. La CGT, qui perd deux points avec 24,85 % des voix, passe en seconde position. La CFDT enregistre un score quasi inchangé à 26,37 % mais prend la première place. La CFE-CGC, avec 10,67 % des voix, gagne 1,2 point et se démarque un peu plus de la CFTC (9,49 %), qui conserve la cinquième place. Le taux de participation atteint 42,76 %, pour 5,24 millions de suffrages valablement exprimés.

Sept critères de représentativité

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C’est le nombre de salariés qui se sont rendus aux urnes lors du cycle électoral 2013-2016.

Cette mesure de la représentativité, imposée par la loi du 20 août 2008, est établie pour une durée de quatre ans. L’audience est calculée par l’agrégation des résultats des élections professionnelles au cours du dernier cycle électoral, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2016, dans les entreprises d’au moins 11 salariés, dans les TPE et dans les chambres d’agriculture.

Pour être représentative, une organisation doit obtenir au moins 8 % des suffrages exprimés au niveau interprofessionnel, mais avoir aussi obtenu 8 % des voix à la fois dans les branches de l’industrie, de la construction, du commerce et des services.

Si la mesure de l’audience est essentielle dans la détermination de la représentativité, les organisations doivent également satisfaire à six autres critères : le respect des valeurs républicaines, l’indépendance, la transparence financière, une ancienneté d’au moins deux ans dans le champ professionnel et géographique, l’influence (activité et expérience) et les effectifs d’adhérents et de cotisations.

Le fait d’être représentative permet à une organisation de négocier des accords interprofessionnels. Et depuis la suppression des élections prud’homales en 2014, c’est aussi sur cette base que seront désignés les membres salariés des conseils de prud’hommes.

  • La CFE-CGC :
  • ob_a451d8_logo405/04/2017 •

    « La CFE-CGC confirme sa montée en puissance et progresse sur tous les terrains »

    Secrétaire national en charge du dialogue social, de la restructuration des branches et de la représentativité, Gilles Lécuelle décrypte les résultats de la nouvelle mesure d’audience syndicale et rappelle combien la CFE-CGC répond aux aspirations des salariés de l’encadrement dans les entreprises.

    Comment accueillez-vous les résultats de la nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndicale dévoilés le 30 mars dernier ?
    La mesure d’audience s’apparente à un examen au long cours. Avec 19,39 % des voix dans son champ catégoriel de l’encadrement – soit une progression de près de 7 % par rapport à 2013 – et un score de 12,27 % tous collèges confondus (contre 10,78 % en 2013), la plus forte progression des organisations syndicales, la CFE-CGC valide ses diplômes catégoriel et généraliste avec deux mentions très bien ! Ces excellents scores confirment la montée en puissance régulière de la CFE-CGC sur tous les terrains : chambres d’agriculture, TPE, PME et grandes entreprises. En tant que secrétaire national confédéral, je tiens à féliciter toutes les forces vives de la CFE-CGC, en premier lieu nos militants. Ces résultats sont le fruit du travail de tous : délégués syndicaux, sections d’entreprise, fédérations, unions territoriales, adhérents et salariés confédéraux.

    « La CFE-CGC est la porte-parole de l’encadrement pour répondre concrètement aux problèmes, sans idéologie ni dogmatisme »

    Comment expliquer cette progression structurelle continue de la CFE-CGC ?
    La CFE-CGC est la porte-parole des salariés de l’encadrement pour répondre concrètement à leurs attentes et à leurs problèmes, sans idéologie ni dogmatisme. Notre positionnement – entre les syndicats réformistes prêts à tout accepter, et les syndicats purs contestataires – répond aux aspirations des salariés dans les entreprises. La CFE-CGC est identifiée comme un partenaire social indépendant, responsable et exigeant, qui milite au quotidien pour un dialogue social constructif. C’est aussi parce que les populations de l’encadrement sont trop souvent maltraitées (suppressions d’emploi, PSE, perte de pouvoir, budgets imposés par les directions etc.) et que leurs métiers ont été complètement bouleversés ces dernières années que les techniciens, les agents de maîtrise, les ingénieurs et les cadres ressentent de plus en plus le besoin d’être protégés et défendus. Par ses valeurs et ses propositions, la CFE-CGC incarne ce collectif et répond à ces aspirations.

    Dans un passé récent, de vifs débats ont agité la CFE-CGC pour savoir si l’organisation devait rester catégorielle ou devenir généraliste. A la lumière, entre autres, de ces nouveaux résultats, le sujet est-il définitivement tranché ?
    Personne n’a de boule de cristal en la matière… De mon point de vue et pour une large majorité de nos adhérents et militants de terrain, la valeur ajoutée de la CFE-CGC, c’est véritablement d’être catégorielle et de défendre spécifiquement les salariés de l’encadrement. Nous sommes la seule organisation qui incarne ce syndicalisme spécifique et qui agit concrètement au quotidien pour faire en sorte que l’encadrement ne soit pas le grand oublié ou négligé des négociations. Sans cet indispensable marqueur catégoriel, la CFE-CGC perdrait beaucoup. La stratégie fonctionne très bien puisque, répétons-le, le seul syndicat catégoriel est celui qui progresse le plus dans les urnes !

    « Toutes les structures de la CFE-CGC sont associées pour assurer sur le long terme la représentativité de l’organisation »

    Au-delà de cette mesure d’audience 2017, la CFE-CGC a fait de la représentativité une priorité absolue.
    Le développement et la représentativité (nationale, par branche, par secteur et interprofessionnelle) sont des priorités incontournables pour la CFE-CGC. Il s’agit d’allouer les moyens et ressources nécessaires en fonction des besoins des sections syndicales à développer ou à créer quand elles n’existent pas. Il convient également d’analyser les branches dans lesquelles notre organisation est plus fragile et pour lesquelles notre potentiel de développement est le plus important. Rappelons notamment qu’en soumettant l’obtention de la représentativité à l’atteinte du seuil des 8 % dans le commerce, la construction, l’industrie et les services, la loi rend désormais interdépendants ces quatre grands secteurs.

    Pour coordonner l’ensemble de ces actions, une instance spécifique a été mise en place ces derniers mois par la confédération. Quid de sa composition et des objectifs assignés ?
    Cette instance est chargée d’identifier les actions prioritaires à mener pour assurer sur le long terme la représentativité de la CFE-CGC, c’est-à-dire notre capacité à négocier et à signer des accords. Toutes les structures de l’organisation sont associées : la confédération, les fédérations et les unions territoriales. Ce travail collaboratif doit permettre de partager les bonnes pratiques, de déployer des synergies et de mettre en place tous les outils nécessaires au développement, sans oublier l’indispensable formation des militants et le renouvellement générationnel. L’instance est notamment chargée d’analyser les résultats électoraux par branche et de proposer toutes les actions adéquates à mener. D’ores et déjà, l’exploitation des résultats dans le logiciel MARS nous permet d’identifier les secteurs les plus porteurs en termes d’audience. Nous devons collectivement être vigilants et proactifs pour préserver ou conquérir notre représentativité !

    Propos recueillis par Mathieu Bahuet 

    CFTC

  • Avec une audience nationale de 9,49%, la CFTC progresse

    Le Haut Conseil du Dialogue social s’est réuni ce matin pour annoncer l’audience de chaque syndicat au niveau national et par branche à partir des résultats des élections professionnelles. La CFTC remercie l’ensemble des salariés qui lui ont accordé leur confiance durant toute l’étendue de ce 2nd cycle de 2013 à 2016. Elle remercie également ses militants qui chaque jour portent les valeurs de la CFTC.

    Avec une audience nationale de 9,49% et 497 361 voix exprimées en sa faveur (soit une progression de 26 536 voix), la CFTC progresse par rapport au premier cycle (2009 -2012). Elle prouve ainsi que son ancrage dans le paysage syndical français est solide. Avec une voix plus déterminante que jamais (poids relatif* de 10,91%), elle continuera donc à peser, durant les quatre prochaines années, dans toutes les négociations interprofessionnelles.     

    Cette force d’action que les salariés lui ont accordée par leurs votes, la CFTC continuera à l’employer à leur profit. Défendre tous les salariés, les demandeurs d’emploi et, plus largement, tous les actifs constituera son unique priorité. Elle poursuivra son effort pour accentuer la dynamique qui a conduit à cette progression et qui a permis dans de nombreuses branches d’obtenir une place prépondérante.

    La légitimité de la CFTC repose aussi sur son histoire, sur les avancées sociales auxquelles elle a contribué et sur sa conception singulière d’un syndicalisme fondé depuis près de 100 ans sur des valeurs de dignité et de respect de la personne humaine.

    Dans le contexte actuel de chômage persistant, de questionnements autour de l’avenir du travail, de son statut, de ses protections, les salariés ont besoin d’une organisation constructive et déterminée. La CFTC, toujours en phase avec son époque continuera à tenir ce rôle, à agir pour le bien des travailleurs et  de leurs familles.

  • UNSA

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31 mars 2017 – La mesure de l’audience syndicale nationale dans le secteur privé, établie sur le cycle électoral 2012-2016, vient d’être rendue publique ce 31 mars 2017.

L’UNSA constate d’abord qu’elle repose sur une base de suffrages légèrement élargie (167 317 exprimés de plus, soit + 3,66 % par rapport à 2013). Cela conforte la pertinence de la loi du 20 août 2008 qui a refondé sur une base démocratique la représentativité syndicale dans notre pays. Mais cela conforte aussi la légitimité des acteurs syndicaux à représenter les salarié-e-s.

A l’heure où des voix se font entendre dans le débat politique pour minimiser la place et le rôle du syndicalisme, ces résultats constituent un enseignement utile.

Avec 280 555 voix, soit 5,35 % des suffrages exprimés, l’UNSA réalise, en voix comme en points, une des plus fortes progressions. Dans un paysage syndical où les variations sont de faible ampleur et les évolutions lentes, en seulement 4 ans et malgré des moyens très modestes, incomparables à ceux consentis à ses concurrents, elle est l’organisation qui accroît le plus significativement ses voix (62 801 suffrages supplémentaires, soit une augmentation de 28,84 %, gagnant 1,06 point par rapport à 2013).

Cette progression se traduit également dans les branches professionnelles. Alors qu’en 2013, l’UNSA avait franchi la barre de la représentativité dans 58 conventions collectives nationales, c’est désormais dans 86 d’entre elles qu’elle sera en mesure de négocier. La capacité de l’UNSA à être encore plus utile et efficace dans la défense de l’intérêt des salariés s’étend donc ainsi à de nouveaux secteurs professionnels.

Ces très bons résultats sont dus au travail militant effectué sur le terrain et aux centaines de nouvelles implantations syndicales de l’UNSA dans les entreprises privées. En conjuguant pragmatisme réformiste combatif et respect de l’autonomie d’analyse et d’action dans les entreprises, l’UNSA propose une voie originale pour contribuer à renouveler et dynamiser le syndicalisme français. Son offre syndicale rencontre un intérêt croissant parmi les salarié-e-s, comme en ont attesté les récentes élections dans les très petites entreprises.

L’UNSA remercie toutes et tous les salarié-e-s qui lui ont fait confiance. Elle s’engage à s’en montrer digne en assurant au mieux les nouvelles responsabilités qui, désormais, lui incombent.

La place de l’UNSA dans le paysage syndical français sort donc confortée de cette mesure d’audience. Forte de ses nouvelles implantations, elle entend poursuivre et amplifier sa politique de développement.

  • Union syndicale Solidaires :

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La Direction générale du travail a publié le 31 mars les chiffres concernant l’audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel (hors Fonction publique) et des branches professionnelles, basés sur l’addition des résultats des élections professionnelles dans les entreprises
Pour l’Union syndicale Solidaires, une véritable mesure de représentativité devrait prendre en compte l’ensemble des résultats électoraux, y compris ceux de la Fonction publique, de nombreux sujets touchant l’ensemble des travailleurs-euses de ce pays, quel que soit leur statut.
Les résultats publiés ne montrent pas de véritable surprise ni d’évolution massive par rapport à ceux publiés il y a 4 ans, ce qui montre bien qu’au niveau des élections professionnelles, les évolutions se font sur le long terme.

Solidaires est crédité d’un résultat de 3,46%, qui est à mettre au regard de notre présence dans les entreprises concernées par ce calcul de la représentativité. Organisation encore jeune et très diversement implantée, très souvent combattue notamment par les directions d’entreprise, Solidaires n’est à ce jour présent que dans un peu plus de 15% des entreprises ayant des élections professionnelles, malgré son développement continu, et particulièrement ces dernières années dans le secteur privé.

Si Solidaires reste stable en pourcentage, nous progressons de plus de 6000 voix par rapport au calcul de 2013. Alors même que les élections des salarié-es des TPE ont connu une participation plus faible, cette progression du nombre de suffrages montre que notre syndicalisme continue son implantation au sein des entreprises et au plus près des salarié-es.

Solidaires avecses organisations est reconnue représentative dans 35 Conventions collectives nationales et locales, dans le secteur de la santé et du social, des journalistes et des médias, de l’industrie, du commerce et des services, de la sous-traitance ferroviaire, de la culture…
Par rapport à 2013, nous gagnons notre représentativité dans les conventions de l’animation, le personnel au sol du transport aérien, de la manutention et le nettoyage des aéroports parisiens, des jardineries/graineteries, les prestataires de service du secteur tertiaire.
Solidaires est par ailleurs représentative dans la Fonction publique qui emploie plus de 5 millions d’agents.

La publication de ces résultats marque aussi la fin de la « période transitoire » de la loi d’aout 2008 dite de « démocratie sociale » et issue de la position commune CGT/CFDT/Patronat. Cette période transitoire avait ménagé quelques arrangements pour les confédérations historiques puisqu’elle prévoyait que les organisations représentatives nationalement en 2013 bénéficiaient automatiquement de la représentativité (et des moyens qui vont avec) dans toutes les conventions collectives, quelquesoit leur score dans le secteur, jusqu’en 2017… ce qui n’était pas le cas pour les autres ! La fin de cette « rente de situation » ouvre une phase nouvelle.

Alors que se profilent des menaces de nouvelles mesures antisociales, le rôle des organisations syndicales est de construire les mobilisations qui empêcheront ces nouveaux reculs sociaux. Si clivage il doit y avoir, il n’est pas entre syndicats « représentatifs » ou « considérés comme non représentatifs », mais bien entre ceux qui acceptent et accompagnent les politiques libérales et ceux qui les refusent.

 Dans les entreprises, les services et les administrations,Solidaires continuera de mettre en œuvre un syndicalisme de contre-pouvoir qui lie défense quotidienne des salarié-es et transformation de la société.

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