Représentativité syndicale : les résultats agrégés

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Ci-dessous les premières réactions syndicales suite à la publication des résultats agrégés des élections professionnelles dans les entreprises et donc de la représentativité légale, confirmant la première place à la CFDT, la deuxième à la CGT (mais avec une perte de près de 2 points). Nous donnons accès au document officiel du Ministère du travail.

 

  • 200px-CFDT_logo.svgElections professionnelles dans le privé : La CFDT consolide sa place de numéro un

    Publié le 26/05/2021
    Par La commission exécutive de la CFDT

    À l’issue de la compilation de quatre ans de résultats électoraux dans toutes les entreprises, la CFDT confirme sa place de première organisation syndicale de France avec 26,77 % des suffrages (+0,38 point).

    Les salariés du privé ont, une nouvelle fois, fait le choix d’un syndicalisme utile, qui répond à leurs préoccupations. Par leur vote, ils ont exprimé leur confiance en un ou une collègue qui les représente, dans une organisation qui agit quotidiennement pour améliorer leur vie au travail.

    Ce résultat est le fruit de l’engagement, à leurs côtés, de dizaines de milliers de militantes et militants CFDT. Il nous confère une grande responsabilité.

    Dans une période bousculée par les crises économiques et sanitaires, chahutée par des tentations extrémistes, la CFDT reste un repère, fidèle à ses valeurs de solidarité, d’émancipation et de justice sociale. Elle inscrit son engagement dans une histoire qui fait de la confrontation démocratique la pierre angulaire de son action. C’est pourquoi la baisse de participation aux élections nous interroge. Pour la CFDT, elle n’est pas sans lien avec les ordonnances de 2017 qui ont supprimé les représentants de proximité.

    Les travailleuses et travailleurs ont plus que jamais besoin d’une organisation syndicale qui puise dans leurs réalités les conditions de l’amélioration de leur quotidien ; d’une organisation syndicale puissante, présente sur tous les territoires et dans tous les secteurs professionnels, qui rééquilibre le rapport de force pour mieux faire entendre leur voix ; d’une organisation syndicale innovante qui leur permet d’affronter les défis d’un monde en mutation.

    Parce que le monde du travail a besoin d’un syndicalisme fort et efficace, nous appelons les salariés à rejoindre le premier syndicat de France.

  • 1200px-Logo-cgt.svgReprésentativité : la CGT au service des salariés

     

    Le Haut Conseil du Dialogue Social vient de communiquer les résultats du 3ème cycle de la représentativité des organisations syndicales dans les entreprises. La CGT est confirmée 2ème organisation syndicale avec 1 151 897 voix et 22,96%.

    Ce résultat agrège le vote des salariés des entreprises de + de 10 salariés qui s’est achevé le 31 décembre 2020, celui des salariés des Très Petites Entreprises qui ont conforté la CGT première organisation syndicale en avril dernier et le vote des salariés des chambres de l’agriculture qui ont aussi placé la CGT première organisation.

    La CGT est, par ailleurs, première organisation dans la Fonction Publique, suite aux élections de décembre 2018.

    La baisse de participation constatée lors de tous ces scrutins doit interpeller tous les acteurs de la démocratie sociale.

    Avec ces résultats, la CGT mesure le déficit de présence qu’elle doit combler auprès de tous les salariés quelles que soient leurs catégories socio-professionnelles et leurs diversités pour redevenir première organisation syndicale dans le secteur privé.

    Ce 3ème cycle d’élection dans le privé a été bouleversé par la nouvelle organisation du dialogue social dans l’entreprise avec l’apparition du CSE (Comité Social et Economique) créé suite aux ordonnances Macron de 2017 en lieu et place des CE, CHSCT et DP.

    La mauvaise volonté du patronat, couplée au dogmatisme gouvernemental, a encouragé de nombreuses entreprises à ne pas s’acquitter de leurs obligations légales ou, pour le moins, à freiner la mise en place de ces nouvelles instances,

    De nombreuses pratiques discriminatoires, lors de la constitution de liste et particulièrement envers celles de la CGT, ont aussi été relevées, ce qui est proprement scandaleux.

    Dans notre pays, les salariés doivent pouvoir choisir l’organisation de leur choix.

    En conséquence, près d’un salarié inscrit sur deux n’a pas ou pu participer au vote dans son entreprise.

    La liberté d’expression doit être garantie pour tous les salariés ; la CGT réaffirme son exigence pour une période de vote commune à tout le salariat et favorisant le vote physique.

    Le développement des luttes actuelles, dans le contexte sanitaire du moment, encourage toute la CGT à être encore plus présente et plus accessible, pour se placer à l’offensive sur le nouveau cycle de représentativité qui est engagé depuis le 1er janvier 2021.

    La CGT remercie ses militants pour leur engagement et les salariés qui lui ont fait confiance. Elle encourage les travailleurs et travailleuses qui se battent et se mobilisent à ses côtés à rejoindre l’organisation pour peser plus fort ensemble.

    Déjà, des résultats très encourageants se font jour, qu’il s’agisse du nombre de nouvelles adhésions, du vote CGT de salariés, de la création de nouvelles bases, etc.

    La CGT continuera à tout mettre en œuvre pour être le syndicat de tous les salariés, afin d’accroitre le rapport de force et construire ensemble une société de progrès social et de solidarité.

     Montreuil, le 26 mai 2021

Représentativité : pour FO, la confirmation du niveau de sa troisième place conforte son audience et constitue un point d’appui

La Confédération considère que ce résultat – après celui des élections Fonction publique de décembre 2018 où elle avait confirmé sa première position à l’État et conquis la deuxième place dans la fonction publique hospitalière – conforte son audience auprès des salariés et constitue un point d’appui de conquêtes d’implantations et de syndicalisation.

FO va analyser en détail les résultats par secteurs professionnels et s’attelle d’ores et déjà à capitaliser sur ses réussites et analyser ses difficultés pour y apporter des réponses positives. Elle souligne que ce cycle a été très largement perturbé par la mise en œuvre des ordonnances travail de 2017.

Celles–ci, contestées par FO, ont d’une part conduit à la suppression des Comités d’entreprises et des délégués du personnel, fondus dans une instance unique – le CSE – et réduit la capacité de représentation collective du personnel. Incontestablement, en cumulant les charges – y inclus celles des CHSCT supprimés – et en limitant la possibilité de renouvellement des mandats, ces ordonnances ont contribué à alourdir les responsabilités devant être endossées par les délégués élus, ajoutant aux craintes de représailles quant à l’engagement syndical qu’a mesuré le défenseur des droits dans un rapport conjoint avec le BIT en 2019.

D’autre part, en forçant à la mise en place des CSE dans un délai contraint, elles ont rendu d’autant plus difficile la mobilisation des structures syndicales confrontées à un afflux au même moment de protocoles électoraux à négocier. FO comme d’autres syndicats n’a pas été entendue quand nous avons demandé légitimement la prorogation des mandats et des délais.

Cela, à quoi s’est ajouté en mars 2020 le confinement face à la pandémie de Covid 19 explique pour beaucoup une moindre réussite en termes de participation, qui demeure cependant dans ce contexte d’un niveau confortant l’importance des syndicats.

L’élection TPE – dernière du cycle – pâtissant elle-même de cette situation, et qui plus est souffrant de difficultés d’organisation structurelles et d’un manque flagrant de promotion publique, a elle-même ajouté aux difficultés.

Aussi, la Confédération salue à la fois ses adhérents et militants qui, mobilisés constamment pour la défense des droits des salariés, ont réussi ces résultats pour FO. Elle salue de la même façon l’ensemble des salariés qui ont apporté leurs suffrages pour élire les délégués FO, mesurant la responsabilité qui est aujourd’hui la nôtre à leur égard.

ob_a451d8_logo4Représentativité syndicale : nette progression pour la CFE-CGC

En obtenant 20,71 % dans son champ statutaire de l’encadrement, et 11,92 % tous collèges confondus, la CFE-CGC conforte sa représentativité au niveau national interprofessionnel.

Avec 20,71 % des suffrages dans son champ statutaire de l’encadrement, la CFE-CGC, syndicat catégoriel, progresse de près de 1,5 point par rapport à 2017, où elle avait obtenu 19,39 %. Tous collèges confondus, la CFE-CGC obtient une audience de 11,92 %, en nette progression par rapport à 2017 (10,69 %). En quatre ans, la CFE-CGC a progressé de plus de 38 000 voix.

« Dans un contexte de recul général de la participation, notre organisation est la seule des organisations syndicales représentatives à augmenter son nombre de voix, souligne François Hommeril, président de la CFE-CGC. C’est un résultat remarquable que je veux dédier à nos militants sur le terrain, à la qualité de leur travail et à leur investissement sans faille. »

« Ces résultats confirment la montée en puissance de la CFE-CGC au service de tous les salariés de l’encadrement (cadres, agents de maîtrise, techniciens, forces de vente), analyse Gilles Lécuelle, secrétaire national confédéral en charge de la représentativité. La CFE-CGC est de plus en plus visible et plébiscitée dans les entreprises, quelle que soit leur taille et leur secteur. »

Présentée ce mercredi 26 mai par le ministère du Travail, la nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndicale compile les résultats :
– des élections professionnelles dans les entreprises de plus de 10 salariés ;
– des élections aux chambres d’agriculture, proclamés en février 2019 ;
– des élections dans les TPE (moins de 11 salariés), proclamés en avril 2021.

Dans un contexte de crise et dans un monde du travail en pleine transformation, la CFE-CGC reste plus que jamais la porte-parole des populations de l’encadrement, rouages essentiels à la réussite des entreprises.

ob_c2e8c7_logo-vote-unsa-qpUNSA : le syndicat qui monte… encore !

Les chiffres de la représentativité du privé sont désormais connus.
L’UNSA est la seule organisation syndicale non catégorielle à progresser en points et en voix (plus 20 000 par rapport à 2017) et atteint 6 %.
  L’UNSA est représentative dans 78 branches professionnelles. Elle couvre 27 % des salariés du privé contre 19 % il y a 4 ans. Cela représente un progrès de 50 %.

L’UNSA bouscule la hiérarchie syndicale
Avec un score cumulé de 7,68 % sur la représentativité du public et du privé confondus, l’UNSA devient la 5ème organisation syndicale, doublant ainsi la CFTC. Sur les trois derniers cycles électoraux du public et du privé, la progression de l’UNSA est constante.

Dans le seul privé, l’UNSA se présente désormais devant 27 % des salariés des entreprises pouvant voter en CSE. Dans cet échantillon, les travailleurs placent l’UNSA en 1ère position avec plus de 21 % des suffrages.
Après son score au scrutin des TPE la plaçant, avec 15,89 %, en 3ème position (2ème chez les non-cadres), l’UNSA est incontournable dans le paysage de la représentativité syndicale du privé.

L’UNSA est bel et bien le syndicat qui monte
Durant les 4 années à venir, l’UNSA défendra les femmes et les hommes qui lui font confiance et au-delà l’ensemble des travailleurs.
Pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas aujourd’hui voter pour elle, l’UNSA se donnera les moyens de se présenter partout.

Pour que toutes et tous aient droit à l’UNSA !

Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA

 

arton5017Audience syndicale :

Solidaires est représentatif dans  de nouvelles branches

 

La Direction générale du travail a publié le 26 mai les chiffres concernant l’audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel (hors Fonction publique) et des branches professionnelles, basés sur l’addition des résultats des élections professionnelles dans les entreprises.

Pour l’Union syndicale Solidaires, une véritable mesure de représentativité devrait prendre en compte l’ensemble des résultats électoraux, y compris ceux de la Fonction publique, de nombreux sujets touchant l’ensemble des travailleurs-euses de ce pays, quel que soit leur statut.

L’étude des résultats complets permettra de comprendre les évolutions qui ont pu avoir lieu avec la mise en place des CSE, véritable attaque contre le syndicalisme de proximité, et le développement du vote électronique, qui expliquent sans doute la baisse de participation.

Solidaires est crédité d’un résultat de 3,68% (3,46 en 2017, +0,22%), qui est à mettre au regard de notre présence dans les entreprises concernées par ce calcul de la représentativité. Organisation encore jeune et très diversement implantée, très souvent combattue notamment par les directions d’entreprise, Solidaires est à ce jour présent dans un peu plus de 15% des entreprises ayant des élections professionnelles.

Solidaires progresse donc et en pourcentage et en voix (3000) par rapport au calcul de 2017. Alors même que les élections des salarié-es des TPE ont connu une participation plus faible, que celle aux élections professionnelles ont connu également une baisse de participation, cette progression montre que notre syndicalisme continue son implantation au sein des entreprises et au plus près des salarié-es.

Solidaires avec ses organisations est reconnue représentative dans au moins 30 Conventions collectives nationales et locales, dans le secteur de la santé et du social, des journalistes et des médias, des prestataires de service, de l’industrie, du commerce et des services, de l’animation de la sous-traitance ferroviaire, de la culture…

Par rapport à 2017, nous gagnons notre représentativité dans les conventions de la Prévention et de la sécurité, du caoutchouc, de la librairie, des régies de quartier et des sociétés d’assistance.

Solidaires est par ailleurs représentative dans la Fonction publique qui emploie plus de 5 millions d’agents.

Alors que se profilent des menaces de nouvelles mesures antisociales, le rôle des organisations syndicales est de construire les mobilisations qui empêcheront ces nouveaux reculs sociaux. Si clivage il doit y avoir, il n’est pas entre syndicats « représentatifs » ou « considérés comme non représentatifs », mais bien entre ceux qui acceptent et accompagnent les politiques libérales et ceux qui les refusent et les combattent.

Dans les entreprises, les services et les administrations, Solidaires continuera de mettre en œuvre un syndicalisme de contre-pouvoir qui lie défense quotidienne des salarié-es et transformation de la société.

 Paris, le 26 mai 2021

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