Syndicalisme et jeunes : quelles politiques ?

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Le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) a publié dans son bulletin Connaissance de l’emploi une étude collective intitulée : « Quelles politiques syndicales en direction des jeunes travailleurs? » Les auteurs : Sophie Béroud (université Lyon 2), Camille Dupuy (Université de Rouen), Marcus Kahlmann (IRES), Karel Yon (Ceraps). Nous donnons accès à ce 4 pages et en extrayons des passages pour interpeller lecteurs et lectrices.

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Les chiffres :

[…] Les données statistiques produites par le Ministère du Travail confirment le retard de la syndicalisation des jeunes : seulement 5% des moins de 35 ans sont syndiqués contre 11,2 % pour l’ensemble des salariés. La CGT et la CFDT, les deux plus importantes confé- dérations syndicales françaises estiment que les jeunes de moins de 25 ans représentent moins de 2 % des adhérents […]

Hésitations syndicales  et réticences :

[…] Leur poids politique ainsi que les ressources qui leur sont dédiées demeurent relativement faibles, exprimant aussi des hésitations à l’égard de la pertinence de la catégorie « jeunes » pour fonder des politiques spécifiques […]

[…]Des réticences existent ainsi, au sein de certains syndicats, quant à l’élaboration d’une politique spécifique en direction des jeunes […]. […] se combinent en fait deux craintes très différentes : d’une part, celle de redoubler les effets discriminatoires des dispositifs d’action publique; d’autre part, celle des responsables syndicaux des générations établies de voir leurs positions remises en causes par l’arrivée de nouvelles générations militantes. […]

Liens au syndicalisme étudiant :

[…] L’un des problèmes historiques provient du fait que le syndicalisme étudiant s’est structuré en France, en particulier via l’Unef (Legois et al., 2007), hors des syndicats de salariés. Ces derniers ont dès lors été confrontés au fait soit de coopérer avec des organisations étudiantes très politisées et souvent divisées, soit de se lancer dans la création souvent fragile ou le soutien à de nouvelles organisations (telle la Confédération étudiante active entre 2003 et 2013 et soutenue par la CFDT). […]

[…]Parmi les projets envisagés figurait l’idée de proposer aux étudiants salariés une double adhésion à l’Unef et à la CGT.[…]. [Dans Solidaires] la catégorie « jeunes » n’est pas mobilisée en interne (Denis, Thibault, 2014) – alors même que l’union est la seule à compter un syndicat étudiants […]

Faibles moyens :

[…] À la CGT, la CFDT et FO, un ou deux permanents confédéraux sont en charge de l’animation de cette politique. Leur degré d’autonomie financière est dans les trois cas très faible. […]

Enjeux de pouvoir

[…] Mais ce travail de légitimation de l’activité « jeunes » est souvent menacé par des enjeux de pouvoirs. L’organisation de réunions et d’activités spécifiques pour les jeunes, même informelles, court toujours le risque d’être appréhendée comme l’émergence d’un centre de pouvoir alternatif faisant de l’ombre aux instances syndi- cales régulières […]

 

 

 

 

 

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