UD CGT Haute Loire : un congrès

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L’union départementale (UD) CGT de Haute Loire a tenu son congrès en juillet 2019. Son bulletin Solidaires en rend compte de manière détaillée et vivante.

  • Télécharger le bulletin : http://www.cgt43.fr/index.php/bulletin-solidaires/927-solidaires-juillet-201983-vs

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  • Extraits du rapport d’activité par Pierre Marsein, élu secrétaire général

 

Rapport d’activité

«Le congrès est un moment fort pour notre organisation syndicale». C’est par ces mots que Pierre Marsein a ouvert le 30ème congrès de l’union départementale CGT les 27 et 28 juin. Le secrétaire général sortant a présenté le rapport d’activité pour la période 2016-2019. Morceaux choisis.

«Il s’agit de s’arrêter quelques instants sur notre activité et d’y apporter un regard critique et constructif. C’est une étape qui doit donner un élan, un souffle pour l’avenir de notre syndicalisme unitaire, majoritaire et revendicatif. Avec 44% des voix dans la fonction publique et 53% dans le privé, la CGT est la première organisation syndicale sur le département. Cela nous confère des responsabilités pour créer un réel rapport de force et créer un élan de solidarité, avec tous les travailleurs et travailleuses. Pour mener à bien cette lutte des classes, nous devons nous développer partout dans tous les services, dans toutes les entreprises de petites et de grandes tailles, pour que chaque salarié puisse utiliser cet outil qu’est la CGT. Nous avons des difficultés à créer des mobilisations interprofessionnelles durables et à débattre des formes d’actions diversifiées. Ce qui amène des initiatives hors de nos structures comme le mouvement des gilets jaunes ou celui des agents des urgences en grève, qui doivent nous pousser à approfondir le débat sur l’attractivité et l’efficacité de notre syndicalisme.La Commission Exécutive et le Bureau de l’UD ont débattu de la politique revendicative et de la mise en application des orientations du congrès. Le bureau a suivi les conflits et les équipes syndicales, a préparé les actions intersyndicales et interprofessionnelles ainsi que les relations avec les médias. Être membre de la CE de l’UD est un engagement. Nous sommes tous les décideurs, les acteurs, les représentants, nous devons impulser les décisions et les actions de l’UD, c’est pourquoi une meilleure participation de ses membres aurait amélioré son fonctionnement. Chaque année, un comité général de rentrée a eu lieu. Cette instance statutaire, qui réunit les militants et responsables syndicaux du département, a fait le point sur la mise en œuvre des décisions adoptées en congrès. Parce que l’on n’est jamais assez formé pour défendre les salariés, l’UD a proposé des plans de formations ambitieux au service de tous les syndiqués. Malgré ce travail et tous les efforts, nous constatons une perte d’adhérents. Pourtant, chaque année, nous syndiquons de nouveaux salariés. Comme au niveau national, ces nouvelles adhésions ne permettent pas de compenser les démissions.Les lois El Khomri, mais surtout les ordonnances Macron, ont considérablement affaibli le syndicalisme et notamment la CGT. Il est évident que la facilité de licencier et les différentes formes de répression ne favorisent pas la syndicalisation. C’est pour cela que nous devons redoubler d’efforts pour améliorer le taux de syndicalisation où nous sommes présents et créer de nouvelles sections dans les déserts syndicaux. Après la validation du plan de syndicalisation de l’UD et sous son impulsion, les syndicats ont réussi à créer de nouvelles sections. Ainsi il a pu être présenté des listes par exemple chez Satab, Granger, G’Imprim, Maroquinerie du Puy, Géant, Bonne Cuisine d’Auvergne, Ribeyron, etc… La CGT, première organisation syndicale en Haute-Loire, a recueilli 37% des voix dans les Très Petites Entreprises : c’est un bon résultat par rapport au niveau national mais cela fait chuter notre représentativité au niveau départemental. Nous nous sommes renforcés par le vote dans les autres entreprises du privé, en passant de 51% à 53% pour la représentativité tous résultats confondus. Un congrès syndical permet de faire le bilan de notre activité des 3 dernières années et de débattre des perspectives ainsi que des choix d’orientation pour les 3 ans qui viennent. Tous les adhérent-e-s sont en droit de connaitre les débats et les votes du congrès de leur Union Départementale qui s’est déroulé les 27 et 28 juin 2019. C’est pourquoi nous publions ce compte-rendu dans le journal Solidaires adressé à tous les membres de la CGT 43.

 Les élections dans les fonctions publiques nous ont également conforté à notre première place avec près de 44% des voix (avec en tête 52% dans la fonction publique territoriale et 66% dans l’hospitalière). La CGT 43 a été le moteur en matière de mobilisation et de construction du rapport de force, avec les salariés et les autres organisations syndicales.La destruction du maillage territorial du service public (école, hôpital, poste…), le fait que les salariés de notre département sont en moyen-ne payés 20% en moins dans le privé et que nous avons le taux de contrats à temps partiels subis chez les femmes le plus élevé de France, le nombre important d’emplois industriels détruits, témoignent de la violence dont le gouvernement et Macron font preuve. C’est pour cela que depuis le 17 novembre, il y a eu un mouvement social appelé «gilets jaunes». Ce mouvement, né en dehors de nos structures, ne doit pas nous effrayer. C’est notre camp social que l’on n’arrive plus à toucher, à mobiliser qui se retrouve dans ces manifestations. L’énoncé de nos mobilisations (lire encadrés NDLR), n’est pas exhaustif, il témoigne de notre engagement, à toutes et tous à travers ce que l’on appelle l’interprofessionnel, dans les luttes pour défendre nos acquis et gagner sur nos revendications avec l’ensemble des salariés du département, quel que soit leur secteur d’activité. Faire des compromis pour unifier notre camp social est indispensable, et ce n’est certainement pas de la compromission.La CGT, de par son histoire, ses valeurs internationalistes et ses valeurs humaines, milite pour la paix, pour des ponts, pas pour des murs. En défendant les libertés syndicales, comme nous l’avons fait le 17 juin à Genève pour le droit international et en dénonçant les injustices et les inégalités partout sur la planète, nous renforçons notre capacité à les combattre lorsqu’elles arrivent en France. C’est avec satisfaction que vendredi 21 juin dernier, l’Organisation Internationale du Travail a adopté la première norme contre les violences sexistes et sexuelles au travail. C’est une avancée historique pour les 185 membres états de l’OIT.Tous ensemble construisons une grande CGT, pour un syndicalisme rassemblé et unitaire. Bons travaux, vive le 30èmecongrès, vive la CGT».
Résolution N° 1 : Structures et syndicalisation
Présentée par Gautier Cordeau, cette résolution N°1 a pour objectif de faire vivre un syndicalisme fort et de masse dans le département. «Le message à faire passer est de dire que lorsque l’on est salarié, on est syndiqué » a détaillé Gautier Cordeau. « Globalement quand on va jouer au foot on prend sa licence, c’est un peu la même chose pour nous, on peut rester tout seul dans son coin mais quand on veut obtenir quelque chose, c’est mieux d’être dans l’association. Et derrière cela, il y a les structures! Nous devons porter l’interprofessionnel, avec des syndicats en mesure d’aider les plus faibles. L’idée est d’apporter un soutien aux structures. Cela passe par la mise en place d’un plan de développement et de syndicalisation qui existe déjà avec la carte ouvrière. Celle-ci répertorie toutes les entreprises du département, l’objectif est de se renforcer là où on est présent et se développer là où on n’est pas. Par ailleurs, nous vivons une année particulière en 2019, c’est la mise en place du CSE, les élections… C’est l’occasion d’aller démarcher les salariés dans de nouvelles entreprises pour monter de nouvelles équipes syndicales. Ces élections CSE sont celles qui vont faire la représentativité, or si on veut peser plus il faut être représentatif encore plus. D’autres élections se tiendront en 2020, celles des TPE. Or, le salariat est de plus en plus fragmenté, il faudra refaire campagne à ce sujet, c’est aussi cela la force de l’interpro. Il y a aussi une volonté de notre part de renouvellement générationnel, on doit y être très attentif. Dans le même temps, nous devons aussi nous attacher à travailler sur la continuité syndicale lorsque les camarades partent à la retraite. C’est aussi un enjeu et la responsabilité de chaque syndicat. Autre point, nous devons aussi nous adapter aux nouvelles formes de salariat, les individuels, les isolés, etc… C’est l’un des défis de la nouvelle mandature. Par ailleurs, en termes de structure, nous estimons que l’UD est l’outil approprié car adapté à la taille du département. Avec une structure plus grande, nous n’aurions pas la capacité d’être en lien direct avec les territoires. L’UD est la porte d’accès de nombre de salariés qui, parfois, poussent notre porte en pleurant. Les UL sont également très importantes de par le rôle qu’elles jouent en matière de proximité, les deux ne sont pas en opposition mais complémentaires. Nous devons aussi avoir une CE pleinement impliquée dans le fonctionnement de l’UD, avec des commissions, le journal, etc…
Résolution N° 2 : Un syndicalisme pour tous les salariés
Avec aussi de nombreux extraits de débats sur les luttes (EHPAD, Casino, Finances publiques, Bultex, Edepa…), les retraites (une motion adoptée), les finances
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