Nous continuons à publier des prises de positions de syndicats et de structures syndicales sur la loi Travail. En Bretagne, l’action de rue a démarré.
- La FSU : (voir aussi plus bas la position FSU sur le Compte personnel d’activité-CPA- intégré à la loi Travail)
- la barémisation des indemnités prud’homales en situation de licenciements abusifs,
- l’inversion de la hiérarchie des normes qui donne le privilège aux accords d’entreprises, leurs durées étant par ailleurs limitées à 5 ans (alors qu’aujourd’hui il n’y a pas de limite),
- le fait que dans les entreprises de moins de 50 salariés, en ce qui concerne le fractionnement du repos quotidien et la modulation du temps de travail, il n’y aura plus besoin d’accord collectif. L’initiative de l’employeur suffira,
- les références à la durée maximale du travail et aux 35 heures sont proprement remises en cause. En effet, les durées maximales de 10h par jour pourront être portées à 12h, les 48h maximales par semaine portées à 60h,
- pour modifier la durée du travail et les salaires, alors que jusqu’ici devait être prise en compte la situation économique de l’entreprise avec plusieurs critères s’ajoute désormais la notion de « développement de l’emploi » permettant par accord collectif d’entreprise de procéder à des modifications. Cela conduirait par exemple à un licenciement pour motif personnel et non plus pour motif économique d’un salarié refusant l’augmentation du temps de travail sans augmentation salariale ou de la diminution du salaire,
- l’appréciation de l’activité économique de l’entreprise est limitée au seul territoire national ou au seul secteur d’activité concerné ce qui lève bien des contraintes pour les grands groupes internationaux,
- le temps de travail des apprentis mineurs pourra être étendu à 10h par jour et 40h par semaine par simple décision patronale,
- des dispositions relatives à la formation professionnelle sont pour le moins préoccupantes…
Pour la FSU, « la loi protège le faible » et le rôle de la négociation collective n’est pas de revenir sur les dispositions protectrices de la loi. La remise en cause dès l’article 3 de la notion de durée légale du travail relève d’un retour en arrière sans précédent sur la construction juridique. En outre, l’ordonnancement d’une nouvelle hiérarchie des normes ferait de la relation de travail une relation sociale dont la nature différente serait ainsi reconnue par la loi. De même la « délégislation » de la définition de l’astreinte ouvre la porte à une corvéabilité des temps hors travail… ainsi qu’avec la question des « heures supplémentaires » ouverte par la disparition de la durée légale et par la possibilité d’annualiser le décompte des heures travaillées.De plus, le droit généré par des dispositions contractuelles selon les branches devient à ce point complexe qu’il est prévu des services d’information dédiés en appui aux entreprises (article 28). Un service similaire existera-t-il pour les salarié-es ? Les organisations professionnelles des employeurs seraient dispensées de rendre ce service quand les organisations syndicales devront l’organiser pour les salarié-es.Le dialogue social dans les branches et les entreprises doit avoir d’autres fonctions que celles d’élaborer un droit spécifique… Allonger la liste des sujets de négociation pèsera de toute évidence sur la vie syndicale.Au-delà de cette approche générale, un point sur les questions relatives à la formation professionnelle :Art 6 :
- L’assouplissement de la possibilité de dérogation au temps de travail pour les apprentis (journée de 8h, semaine de 40h) au motif de développer l’apprentissage pour « l’adapter au rythme de la communauté de travail dans laquelle il évolue » ne lève aucun frein à l’apprentissage des jeunes (la durée réglementaire n’est actuellement pas contrôlée) mais permettra à certain de les exploiter encore davantage.
La FSU rappelle qu’un apprenti n’est pas un salarié mais un jeune en formation.Art 32 :
- La délivrance d’attestation de compétences en cas de rupture de contrat d’apprentissage ainsi que le découpage des diplômes professionnels en blocs de compétences va impacter aussi la formation professionnelle initiale sous statut scolaire. Les difficultés de mise en œuvre pédagogique et la lourdeur des dispositifs de validation vont détériorer encore davantage les conditions de travail des enseignant-es, formatrices et formateurs.
N’y a-t-il pas là une approche par « crédits » de formation qui est ainsi ouverte, sinon rendue possible qui permettrait de générer des jeunes travailleurs objectivement sous-qualifiés, juste adaptés à l’instant T à un poste ou une tâche déterminée et bien sûr payés en conséquence ?
- Des établissements d’enseignement secondaire privés et hors contrat pourraient être bénéficiaires de la taxe d’apprentissage. Un détournement de fond au détriment des établissements publics. Cela diminuerait encore la part « hors quota » dont les lycées et collèges publics peuvent bénéficier. Rappelons que les établissements publics ont déjà largement souffert de la dernière réforme de la taxe d’apprentissage (ils ont perdu en moyenne 30%, selon leurs gestionnaires).
Le ministère du travail s’était engagé à ce que cette réforme ne les impacte pas, et qu’il en ferait un bilan. Où est ce bilan ?Art 33 : Elargissement des conditions d’éligibilité au contrat de professionnalisation, lequel pourrait être signé pour l’acquisition de compétences professionnelles identifiées par le salarié et l’employeur sans que ces dernières correspondent aux qualifications prévues à l’article L. 6314-1 du même code. Cette disposition ne va pas dans le sens d’une amélioration de la qualité des formations proposées. Le risque existe de la mise en place de formations a minima pour les demandeurs d’emplois les moins qualifiés.Art 34 : Des modifications sur la VAE qui interrogent : la durée de l’expérience serait portée de 3 ans à un an ; si l’on prend au sérieux l’idée que l’expérience au travail permet d’acquérir des qualifications, encore faut-il une durée minimum. Un an apparaît peu. L’illusion que le diplôme pourrait être acquis au terme d’une année d’expérience peut même détourner certain-es d’un projet de formation qualifiante. La VAE est aussi un processus mental, intellectuel, psychologique de prise de distance avec l’activité de travail pour en ressortir l’identification des connaissances et des compétences acquises… Cela demande du temps, pour le salarié au travail, mais aussi pour le salarié « observant » son travail pour en objectiver les acquis et pouvoir les réinvestir : ce que sanctionne l’attribution d’un diplôme…La VAE par blocs de compétences interroge d’autant plus que la notion de blocs de compétences n’est pas à ce jour stabilisée. Mais la vraie question est ailleurs : la VAE a effectivement du mal à s’imposer en grande partie parce qu’elle n’apporte pas grand-chose aux salariés. En d’autres termes, les employeurs freinent la reconnaissance de ces qualifications obtenues par leurs salariés, il en est de même d’ailleurs pour les formations continues qualifiantes. Une politique ambitieuse dans ce domaine devrait s’appuyer sur le concept de « promotion sociale », malheureusement oublié depuis des décennies.Art 35 :Il semble que la formation est, par cette nouvelle rédaction du II de l’article L 6323-16 encore plus que précédemment soumise à une logique adéquationniste en fonction des besoins des employeurs de chaque branche.Art 36 : L’article commence par supprimer l’accès au support d’information national de l’offre de formation actuellement prévu par le L6111-7… Dans le contexte lourd d’enjeux pour l’orientation avec la mise en œuvre des SPRO, ce ne peut pas être un hasard…Il est en outre prévu une enquête annuelle « qualitative » mesurant le taux d’insertion à la sortie des lycées et des CFA rendue publique afin de donner aux jeunes et à leurs parents les moyens d’un choix éclairé et pousser chaque établissement à améliorer ses performances (voir l’exposé des motifs).Cette disposition est très inquiétante par ses entrées :− « performances » (va-t-on exclure les jeunes en difficulté qui pèsent sur les performances ?),− illusion de l’adéquation formation / emploi,− motivation d’orientation.
Déjà aujourd’hui des CFA se débarrassent en début de formation des apprentis qu’ils jugent trop loin de la réussite. En fait, l’insertion des jeunes ne dépend pas du mode de formation, mais quasi exclusivement des politiques d’embauche des entreprises ou organismes, collectivités qu’ils rencontrent en cours de formation ou dans leurs démarches de recherche du premier emploi. Nombre d’entreprises qui « prennent » beaucoup d’apprentis n’en embauchent aucun, et les jeunes se retrouvent dans les mêmes difficultés que celles de leurs camarades formés sous statut scolaire. Les enquêtes CEREQ montrent que l’avantage des apprentis à ce niveau n’est que de quelques points et qu’il est éphémère. Cette mesure s’écarte de l’intérêt qu’il peut y avoir à suivre ces taux d’insertion pour construire des politiques publiques répondant aux besoins sociaux.D’une façon générale ce qui est proposé pour les apprentis mineurs (travail de nuit, fin de la limitation à 8h par jour..) est inacceptable et notamment si l’on considère que ces formations initiales doivent également former l’homme (la femme), et le citoyen…. Il fallait au contraire construire des protections spécifiques pour ces jeunes en formation, lutte contre les discriminations, le harcèlement, les violences psychologiques et physiques…Remarques sur les articles concernant les agents publicsArt 23 : Habilitation à prendre par ordonnance les mesures visant à créer le CPA pour les agents publics : la FSU regrette la création d’une coquille vide et que les discussions n’aient pas commencé dans la Fonction publique…Art 37 : Il faudrait que le véhicule législatif pour ce sujet relève de la loi déontologie…Il veut régler l’exclusion du droit au CDI des contractuels des GRETA, oubliant que des contractuels de droit public exercent dans certains CFA (livre 6, titre III du code du travail) et que l’enseignement agricole est concerné, notamment les CFPPA.La FSU avait d’ailleurs déposé un amendement au projet de loi déontologie de suppression du dernier alinéa de l’article 6 bis de la loi 84-16. (voir en annexe).Le gouvernement fait le choix de la loi travail, faute d’avoir retenu l’amendement évoqué plus haut. A défaut, l’article 37 doit être complété en insérant les contractuels des CFA et ceux des CFPPA (réf. code rural et de la pêche)Par ailleurs, cet article autorisera les contrats en catégorie B et C jusqu’à 100 % pour les GRETA et les missions de FC des universités. Le temps incomplet prévu par la loi visait à limiter le recours aux contrats. Ceux-ci se sont généralisés avec la quasi disparition des postes gagés et on répond à un problème sérieux (des agents précarisés par les temps incomplets) en créant une dérogation de plus au principe de l’occupation des emplois par des fonctionnaires ; cette proposition entre en contradiction avec la politique de sortie de dérogation des établissements publics dérogatoires engagée par le gouvernement (travail réglementaire et projet de loi déontologie).___________________________________________________________________________Annexe 1 : Exposé des motifs et amendement FSU porté dans le débat au Sénat sur le projet de loi déontologie.Un récent arrêt du Conseil d’Etat (389989) du 16 décembre 2015 oppose aux agents contractuels des GRETA le dernier alinéa de l’article 6 bis de la loi du 16 janvier 1984 pour leur contester la conclusion d’un contrat à durée indéterminée.Cet alinéa, reprenant une formulation de la directive européenne 1999/70/CEE transposée par la loi 2005-843 du 26 juillet 2005, stipule : « Seul le premier alinéa s’applique aux contrats conclus pour la mise en œuvre d’un programme de formation, d’insertion, de reconversion professionnelle ou de formation professionnelle d’apprentissage. »Pourtant, la mise en œuvre des programmes de formation, d’insertion de reconversion professionnelle ou de formation professionnelle d’apprentissage correspond à un besoin permanent. Le dernier alinéa de l’article 6 bis de la loi 84-16 du 11 janvier 1984 est opposé aux personnels de la MLDS, des GRETA, CFA publics, CFPPA pour leur refuser la conclusion d’un CDI quand bien même ils remplissent toutes les autres conditions. La FSU demande la suppression de cet alinéa ; la durée de 6 années pour des fonctions de même catégorie hiérarchique suffit à écarter du droit à un CDI un contractuel qui serait recruté dans le cadre d’une formation en alternance.Amendement proposé par la FSU« Le dernier alinéa de l’article 6 bis de la loi 84-16 est supprimé ».
Annexe 2 : Contribution de la FSU sur le CPA
Contribution sur le Compte Personnel d’ActivitéUn CPA pour la Fonction publique ?Annoncé lors de la conférence sociale d’octobre 2015, le Compte Personnel d’Activité devrait être mis en place à compter du 1er janvier 2017.Les négociations menées au niveau interprofessionnel arrivent à leur terme. Les organisations doivent maintenant décider de leur signature ou non de la « position commune » sur le CPA dans le secteur privé. Concernant la mise en œuvre d’un dispositif comparable dans son objectif dans la Fonction publique, ce sujet n’est pas encore inscrit à l’ordre du jour de l’agenda social. Nous nous trouvons donc précisément dans la situation que nous avions pointée comme devant être évitée pour la FSU. Ce qui laisse entrevoir un cheminement se bornant à une transcription à la Fonction publique des principes définis pour le secteur privé.Une telle approche risque surtout d’aboutir à un échec par inadaptation. En effet, la Fonction publique a ses propres dispositifs, des modes de gestion statutaire de ses agents, des fonctionnements spécifiques liés aux contingences mêmes des missions exercées.Dès les premières discussions lors de la conférence sociale, la FSU est intervenue pour demander que soient intégrés au CPA tous les comptes utilisés à différente période de la vie (CPF, CET, DIF…) ; qu’une réflexion soit menée sur l’introduction de nouveaux droits (droits sociaux comme par exemple les dispositions relatives au statut des aidants) ; que les différents congés y soient intégrés ; que soient pris en compte les temps de formation, et ce dernier sujet devant donner lieu à un chantier spécifique dans la Fonction publique, sur la base d’un bilan du Droit Individuel à Formation (DIF) et avec la volonté d’améliorer la formation des agents (tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif). Il s’agit également de mettre en place des formations qualifiantes et de développer des plans de formation largement accessibles pour tous les métiers de la Fonction publique.Concernant le Compte Epargne Temps par exemple, bien que ses principes revêtent une relative simplicité, on constate une grande diversité de mise en place (et parfois des entraves à sa mise en œuvre dans un contexte d’insuffisance budgétaire global), une difficulté à garantir une véritable portabilité de ce droit et à garantir aussi une égalité d’accès.Pour la FSU, s’il y a un enjeu à discuter de ce que devrait être le CPA, c’est bien pour aboutir à une amélioration de la situation pour tous les agents, à une meilleure visibilité des droits et à une meilleure utilisation des possibilités qui s’offrent aux agent-es tant pour les mobilités choisies, les choix de carrières que pour leur permettre de concilier mieux leurs différents temps tout au long de la vie.Pour la FSU, il convient d’éviter le double écueil d’aboutir à une usine à gaz ou à une coquille vide. Il s’agit bien au contraire de construire un outil utile à tous les agents et à tous les salariés, facilitant l’accès aux droits.Des questions restent entières à ce jour : qui va piloter le CPA dans la Fonction publique ? Sur quels principes ? Quels financements possibles pour étendre le CPA à de nouveaux droits ? Il est clair que l’individualisation de ce compte (puisqu’il est à portée universelle) ne doit pas dans la Fonction publique se trouver en contradiction avec les droits statutaires et collectifs.La FSU est d’ores et déjà porteuse de réflexions et de propositions.Tous les agents doivent bénéficier d’une formation initiale et continue, sur le temps de travail, qui ne se réduise pas à l’adaptation au poste, mais favorise l’accomplissement personnel sous toutes ses formes et soutienne les projets de carrière et de mobilité. La FSU rappelle que, si en 2006, elle n’avait pas signé l’accord sur la formation professionnelle c’est pour deux raisons. D’une part, le DIF était souvent limité au plan de formation décidé par l’institution et donc excluant quasiment des possibilités de formations extérieures d’intérêt davantage « personnel ». D’autre part, il y a eu un refus d’abonder les crédits pour le congé de formation professionnelle. Nous pouvons aujourd’hui constater que le DIF n’est pas réellement mis en œuvre dans la Fonction publique. Il convient de faire l’analyse de cette sous-utilisation par les agents et de modifier en conséquence ce dispositif afin d’aboutir à une ouverture large de ce droit. La discussion du CPA est donc liée à celle de la formation dans la Fonction publique. La FSU demande donc notamment que soit mis en place un véritable plan de formation continue. Cela passe très certainement par la mise en place d’obligations minimales et volontaristes de la part des employeurs publics. De même, le conseil en évolution professionnelle doit être discuté pour voir comment il pourrait dans la Fonction publique ouvrir de nouveaux droits.Par ailleurs, il est urgent de prévoir un accompagnement des agent-es qui font le choix de mobilité professionnelle (mobilité à l’intérieur d’un versant, entre versants, et vers le secteur privé). Pour la FSU, il s’agit bien de reconnaître des droits dans le cadre d’une sécurité sociale professionnelle.Les dispositifs actuels (congé mobilité, congés pour des formations particulières…) ne sont pas soutenus par des crédits adéquats et ne permettent donc pas de répondre aux besoins des agent-es.Ainsi dans l’Education, si les enseignants ont des statuts particuliers qui prévoient ce congé mobilité (un an avec salaire plein mais avec perte du poste), aucun crédit n’y a été alloué depuis une quinzaine d’année. Et ce n’est pas, comme le prétend l’administration, parce qu’il est peu demandé (4 % des agents) que le congé de formation professionnelle serait « mal adapté ». La raison en est plutôt sa faible accessibilité (une fois dans la carrière sauf si on a pris une fraction de l’année rémunérée) et une rémunération maintenue mais diminuée. Pour la FSU, la question de l’accès aux droits, de leur universalité, de leur portabilité, voire de leur transférabilité est une question très sérieuse et aux enjeux multiples. C’est pourquoi des discussions spécifiques permettant d’intégrer la réalité spécifique de la Fonction publique sont indispensables. On le voit, il y a notamment un véritable enjeu à conserver une approche collective du CPA.Les discussions qui vont s’ouvrir dans la Fonction publique doivent reprendre l’ensemble de ces questions fondamentales : champ d’application du CPA, périmètre, définition des droits…De toute évidence, le cadre donné par les négociations interprofessionnelles va tendre à limiter le champ des discussions. La FSU refusera de s’y laisser enfermer.Les organisations syndicales ont pris une part active dans l’histoire de la sécurisation des parcours professionnels : CPF, CET, convention chômage (droit rechargeable), droits à formation, protection sociale… Il faut passer maintenant à une vision plus globale et se doter d’un outil qui constitue un véritable progrès pour tous les salariés.
- UGICT CGT : circulaire de mobilisation et appel au « retrait ». L’UGICT-CGT appelle à la mobilisation.
L’UGICT-CGT appelle à la mobilisation contre le projet de loi El Khomri (vendredi 26 février 2016)
Extension des forfaits jours, augmentation des durées maximum de travail, fractionnement des heures de repos, légalisation des licenciements abusifs, accords de compétitivité « offensifs » qui permettront de tirer les salaires vers le bas et de renforcer les logiques de déclassement et de dumping… les droits des Ingénieur-es, cadres et technicien-nes, comme ceux de l’ensemble des salariés, sont violemment attaqués par le projet de loi El Khomri.
L’UGICT-CGT appelle au retrait de ce projet de loi et à la mise en œuvre de droits nouveaux. Les propositions de l’Ugict sur le droit à la déconnexion, les forfaits jours et le télétravail ont été adressées à la Ministre du travail en novembre. Seule réponse, un courrier (voir ci-joint), nous indiquant que nos propositions étaient transmises à la direction générale du travail qui déciderait des suites à y donner. Décidément drôle de conception du ministère du travail !
L’UGICT-CGT a lancé une grande campagne d’information des salariés qualifiés à responsabilité sur les dangers concrets de ce projet pour leur quotidien au travail. Un tract et des analyses détaillées sont disponibles.
L’UGICT-CGT se félicite du succès de la pétition #loitravailnonmerci qui a recueilli 500 000 signataires en 6 jours, et appelle à la signer encore plus massivement. L’Ugict-Cgt salue l’initiative des youtubeurs #onvautmieuxqueça qui démontre que les jeunes ne se résignent pas à être enfermés dans la précarité et aspirent à de nouveaux droits et protections.
L’UGICT-CGT s’engage dans la construction de toutes les initiatives permettant de faire reculer le projet de loi El Khomri, et notamment les actions prévues le 9 mars et la journée de grèves et de manifestations prévue le 31 mars.
Pour permettre à tous et toutes d’agir contre ce projet de loi, l’Ugict met à disposition une plateforme en ligne de mobilisation, permettant à tous et toutes de proposer des actions ou de s’y joindre. https://t3r1.fr/loitravail/
La mobilisation est aujourd’hui indispensable pour rouvrir des perspectives de progrès social, économique et environnemental.
- L’Union syndicale Solidaires :
35 heures, droit du travail, licenciements : Le projet El Khomri doit être retiré… et vite !
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L’Union syndicale Solidaires se félicite des réactions nombreuses contre le projet de loi El Khomri, qui va plus loin dans la remise en cause des droits au travail que tout ce qui avait été fait jusque là, et qui devance même les souhaits du patronat.
Les prises de positions syndicales, sont un premier pas qui doit se prolonger par un appel clair à l’action.
C’est ce que de nombreux-ses salarié-es attendent, c’est aussi ce qui s’est exprimé massivement sur les réseaux sociaux, et ce que construisent déjà depuis plusieurs mois des collectifs d’organisations syndicales et non syndicales en défense du code du travail.
L’action est possible dès le 9 mars, jour de la discussion du projet au Conseil des ministres. Ce devra être une étape pour une mobilisation d’ampleur et vers une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations.
L’Union syndicale Solidaires s’attachera dans cette période à faire connaître aux salarié-es les contenus de ce projet et les implications pour chacun et chacune.
Elle continuera à participer à toutes les réunions intersyndicales dès lors que celles-ci discuteront de l’action.
Elle appelle tous-tes ses militant-es à se mobiliser et à agir avec les salarié-es, les jeunes et les chômeur-ses pour faire barrage à une loi de régression sociale profonde.
Tous et toutes ensemble pour le retrait du projet de loi El Khomri
- Bretagne : les mobilisations dès samedi 27 février ! Finistère contre la Loi Travail
Finistère contre la Loi Travail ce 27 février 2016
Bonjour,
Préparé en 48 heures, et alors que se déroule en même temps la manif contre Notre Dame des Landes, les premières mobilisations contre la Loi Travail de Hollande-Valls-El Khomeri dans le Finistère sont une première étape réussie de la mobilisation.
500 manifestant-e-s à Brest CGT en grande majorité, mais aussi présence de FO et de Solidaires (des camarades manifestent aussi à Nantes!) plus quelques jeunes. Les prises de paroles ont porté sur le contenu réactionnaire du Projet de Loi et sur la nécessité de son retrait ainsi que d’amplifier la mobilisation unitaire: la CGT a dit qu’elle soutiendrait toutes les initiatives sans attendre le 31 mars, comme celles que prévoient les organisations de jeunesse le 9 mars. FO de son côté a appelé dès le 9 mars … à la grève générale.Après le rassemblement, les manifestant-e-s sont partis en manif, bloquant le tramway en remontant la rue Jean Jaurès …
200 manifestant-e-s à Quimper
80 manifestants-e-s à Quimperlé
70 manifestant-e-s à Carhaix
60 manifestant-e-s à Morlaix
Au total, cela fait quand même 900 manifestant-e-s pour le département du Finistère.
Déjà 704 599 signatures sur la pétition !!
https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci
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Sur le site du Télégramme :
Brest. 350 personnes contre la réforme du droit du travail
27 février 2016 à 11h23
A l’appel de la CGT, FO et Solidaires, 350 opposants au projet de réforme du droit du travail se sont rassemblés ce matin vers 11 heures place de la Liberté à Brest. Les manifestants ont ensuite remonté la rue Jean-Jaurès avant de bifurquer à Coat-ar-Gueven et rejoindre la place. Le tramway a été bloqué un petit quart d’heure.
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/brest-200-personnes-contre-la-reforme-du-droit-du-travail-27-02-2016-10972957.php
Quimper. 200 personnes contre la réforme du Code du travail
27 février 2016 à 12h10
Environ 200 personnes se sont rassemblées, ce samedi matin, sur le parvis de la médiathèque des Ursulines, à Quimper, pour signifier leur opposition au projet de réforme du Code du travail. Quimpérois, Bigoudens, Douarnenistes, salariés, militants syndicaux et quelques rares élus ont applaudi les trois syndicalistes de la CGT, FO et Solidaires qui ont revendiqué, au micro, le retrait pur et simple de ce projet qu’ils perçoivent, ont-ils clamé, comme « une véritable déclaration de guerre ».
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/quimper-200-personnes-contre-la-reforme-du-code-du-travail-27-02-2016-10972970.php
Quimperlé. 60 personnes contre la réforme du code du travail
27 février 2016 à 11h18
Malgré un vent glacial, environ 60 personnes – entre 70 et 80 selon les organisateurs viennent de se rassembler, place …
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/quimperle-60-personnes-contre-la-reforme-du-code-du-travail-27-02-2016-10972956.php
Morlaix
Réforme du droit du travail.
60 manifestants à Morlaix
27 février 2016 à 12h06
Le rassemblement, initié par la CGT contre l’avant-projet de loi du gouvernement visant à réformer le code du travail…
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/local/editions/MX/reforme-du-droit-du-travail-60-manifestants-a-morlaix-27-02-2016-10972967.php
Carhaix
Réforme du code du travail. Une quarantaine de manifestants à Carhaix
27 février 2016 à 11h58
A l’appel de la CGT et de plusieurs partis de gauche, une quarantaine de personnes s’est rassemblée à 10 h 30 devant…
© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/local/editions/CX/reforme-du-code-du-travail-une-quarantaine-de-manifestants-a-carhaix-27-02-2016-10972966.php
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Dans Ouest France :
400 personnes dans la rue contre la réforme du droit du travail
Brest – Publié le 27/02/2016 à 12:12
Environ 400 manifestants se sont retrouvés ce samedi matin dans les rues de Brest afin de protester contre la loi El Khomri sur le droit du travail.
Environ 400 personnes se sont rassemblées, samedi matin à Brest, à l’appel des syndicats CGT, FO et Solidaires, afin de dénoncer le projet de réforme du droit du travail de la ministre Myriam El Khomri.
La CGT accuse le gouvernement de « vouloir redonner le pouvoir à la puissance patronale », et dénonce « une entreprise de démolition en règle des principes historiques du Code du travail. »
Parmi les sujets pointés du doigt par les syndicats : la durée maximale du travail, les 35 heures, la définition du licenciement économique, le référendum ou encore la barémisation des indemnités prud’homales.
Après le rassemblement et les prises de parole d’une demi-heure environ, les manifestants ont pris la direction de la rue Jean-Jaurès, les rues Victor-Hugo et Kerabecam, et enfin l’avenue Clémenceau pour regagner la place de la Liberté.
Le trafic du tram a dû être interrompu durant une dizaine de minutes pour laisser passer le cortège.