Positions syndicales sur l’Etat de Palestine

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on Google+Share on LinkedInEmail this to someonePrint this page

La CFDT et la CGT ont réagi aux décisions de la France et d’autres pays de reconnaitre l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU le 22 septembre 2025. La CGT proteste également contre les agressions subies (des drones israéliens) par la flottille de solidarité venant apporter des aides au peuple palestinien à Gaza. A bord de ces bateaux sont présents des syndicalistes européens, dont Cédric Caubère, secrétaire général de l’UD CGT de Haute-Garonne. 

1200px-CFDT_logo.svg

DÉCLARATION DE BEATRICE LESTIC, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT

 N°41  23 SEPTEMBRE 2025

RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN

La paix exige des actes

La CFDT salue la décision de la France de reconnaître l’État de Palestine, rejoignant ainsi près de 150 pays qui affirment que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’applique pleinement au peuple palestinien. Cet acte, attendu depuis longtemps, ne peut rester symbolique : il doit marquer un véritable tournant et s’accompagner d’initiatives concrètes pour mettre fin à l’impasse et ouvrir enfin la voie à une paix juste et durable.

Cette décision est une avancée importante pour la CFDT. Elle ne suffira pas. Elle doit obliger à mettre fin à la tragédie humaine qui se déroule actuellement à Gaza. Le récent rapport de la Commission d’enquête de l’ONU dresse un constat accablant, documentant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par Israël et dénonçant un génocide. La population gazaouie, déplacée, affamée et bombardée, vit une urgence humanitaire absolue.

Face à la fuite en avant meurtrière du gouvernement Netanyahu, les déclarations ne suffisent plus. La CFDT appelle les décideurs français et européens à agir pour imposer :

  • Un cessez-le-feu immédiat, total et permanent.
  • L’entrée sans entraves et la protection de l’aide humanitaire d’urgence, ainsi que l’accès libre et sécurisé pour les journalistes et les observateurs internationaux.
  • La mise  en  place  de  sanctions  contraignantes  notamment  la suspension de l’Accord d’association UE-Israël.

Pour la CFDT, il ne pourra y avoir de paix juste et durable sans justice. La construction d’un avenir de paix pour les peuples palestinien et israélien exige que les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de part et d’autre, rendent des comptes devant la justice internationale. Cela impose également la libération immédiate de tous les otages israéliens et de tous les prisonniers politiques palestiniens.

La reconnaissance de l’État palestinien doit être le début d’un processus politique renouvelé. Cet horizon de paix ne peut se construire que sur la base du droit international, notamment les résolutions des Nations Unies, pour mettre fin à l’occupation et à la colonisation pour garantir le droit des deux peuples à vivre côte à côte en paix et en sécurité, dans deux États aux frontières sûres et reconnues.

 

unnamed

Reconnaissance de l’État de Palestine par la France : Une décision historique qui doit s’accompagner de l’arrêt du génocide en cours et de la fin de l’occupation 

La CGT se félicite de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France lors de l’assemblée générale des nations Unies ce 22 septembre 2025. Cette reconnaissance intervient après des années de combat et de résistance du peuple palestinien, que la CGT a toujours soutenus.

Alors que le gouvernement de Benjamin Netanyahu poursuit sa folie génocidaire contre Gaza et ses millions de femmes, d’hommes et d’enfants, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et plusieurs autres nations – dont le Royaume-Uni, autre membre du conseil de sécurité de l’ONU, le Canada et l’Australie – doit s’accompagner immédiatement d’un cessez- le-feu définitif permettant l’acheminement de l’aide humanitaire et de soins à une population meurtrie par 23 mois de guerre.

Les mobilisations citoyennes ont fortement contribué à faire pression sur les gouvernements, notamment français, pour la reconnaissance de la Palestine. Ces manifestations et mouvements citoyens, dans lesquels est engagée la CGT aux côtés d’autres organisations syndicales et d’ONG, comme « la Flottille pour la liberté », doivent être soutenues par les gouvernements et les institutions internationales telles que l’UE, notamment en interdisant tout échange commercial d’armement avec Israël.

Si cette reconnaissance est essentielle, elle demeure être qu’une 1ère marche vers l’indépendance de la Palestine. C’est pourquoi la CGT exige que tout soit fait pour :

  • obtenir l’arrêt immédiat du génocide en cours ;
  • déclarer un cessez-le-feu, pour l’acheminement sans entrave de l’aide internationale ;
  • obtenir la libération des prisonniers palestiniens et des otages israéliens ;
  • mettre fin au régime d’apartheid en place.

Cela passe notamment par des sanctions visant le gouvernement israélien, dont la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La CGT réaffirme que les seules solutions sont politiques et doivent déboucher sur la reconnaissance des 2 états de Palestine et d’Israël vivant en paix côte à côte. Elle poursuivra sans relâche ses efforts et ses actions aux côtés de l’ensemble du mouvement syndical, citoyen et associatif pour la concrétisation de cet objectif.

Montreuil, le 23 septembre 2025

unnamed

L’État français doit être cohérent et répondre à l’urgence en protégeant le peuple palestinien et la Flottille pacifiste Sumud

La CGT s’est félicitée de la reconnaissance récente de l’État de Palestine par l’État français il y a 48h. C’est un grand pas politique. Mais il ne suffit pas à répondre à la double urgence en matière de respect du droit international.

La première est de prendre toutes les initiatives internationales pour mettre un terme au génocide en cours à Gaza et à la colonisation de la Cisjordanie.

L’État français doit s’associer aux demandes des autres États pour un cessez-le-feu immédiat et des sanctions économiques prévues par les traités internationaux dont l’Accord d’association UE/Israël. Il faut de toute urgence permettre l’entrée de l’aide humanitaire, le retrait des forces d’occupation israélienne, la libération des otages israéliens détenus à Gaza et des prisonniers politiques palestiniens.

La flottille internationale et pacifiste Sumud, à bord de laquelle se trouve Cédric Caubère,  représentant de la CGT, ainsi que des représentant.es des syndicats suisses, belges, espagnols et italiens, se dirige vers les côtes palestiniennes pour apporter un soutien humanitaire au peuple de Gaza. Elle a fait l’objet d’attaques de drones israéliens qui menacent la sécurité des passagers de la flottille. Ces actes de terreurs n’entameront pas la détermination des navigateurs et navigatrices de la paix, ni celle de toutes les organisations et ONG qui les soutiennent à briser le blocus honteux et à mettre fin au génocide qui se déroule sous nos yeux.

La CGT vient d’adresser un courrier au Président de la République lui demandant de mettre en œuvre les obligations absolues découlant du droit international de la mer : porter sécurité et assistance en toutes circonstances. Emmanuel Macron doit de toute urgence dépêcher un navire militaire pour protéger les personnes se trouvant à bord de la flottille, comme le fait l’Espagne et comme va le faire l’Italie.

C’est par ces actions pacifistes et citoyennes que la communauté internationale a enfin commencer à agir contre le génocide perpétré par Netanyahu contre les femmes, les enfants et les civils de Palestine, il est désormais urgent de prendre toutes les initiatives pour que les palestiniens et les israéliens puissent enfin vivre dans leurs pays respectifs en paix et en sécurité.

Pour toute demande complémentaire, demande d’interview ou demande de contact, vous pouvez contacter le service de presse confédéral par mail à presse@cgt.org ou par téléphone au 06 80 61 62 13.

 

Montreuil, le 25 septembre 2025

 

 

 

Print Friendly

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *