La réunion de rentrée du Collectif Marée populaire (qui comprend des syndicats, associations, partis politiques) s’est tenue mardi 4 septembre 2018. Voici le compte-rendu qui a été envoyé.
Présents : Attac, Fondation Copernic, CGT, Solidaires, SNESUP, UNEF, UNL, UNL SD, collectif « La fête à Macron », collectif « justice et vérité », Ensemble, PCF, PG, FI, POID, DIEM 25, PRCF, NPA, PCOF, République et Socialisme, Nouvelle Donne, Femmes Egalité, Convergence des services publics.
Introduction au débat faite par Attac et la Fondation Copernic
Le collectif « Marée populaire » avait pour objectif de faire s’exprimer dans la rue la colère populaire contre la politique du gouvernement. Si le 26 mai a été une journée importante de mobilisation, nous n’avons cependant pas réussi aussi bien que l’on pouvait l’espérer. Par contre nous avons réussi un rassemblement politique, inédit par son ampleur, d’associations, de syndicats et de partis politiques. Lors de la réunion de bilan du mois de juin, et dans le communiqué de presse qui a suivi, nous avons convenu de continuer à travailler ensemble.
La question est donc de savoir quel peut être le rôle de ce collectif dans une situation politique contrastée où le gouvernement est affaibli mais où il maintient plus que jamais son objectif de restructurer en profondeur la société française selon les canons d’un néolibéralisme autoritaire. Une première réponse en terme de mobilisation va d’ailleurs avoir lieu le 9 octobre dans un cadre intersyndical.
Dans cette situation le collectif peut jouer un triple rôle : une fonction d’alerte dans l’opinion par des campagnes unitaires ciblées sur de « grands sujets » ; l’impulsion de débats visant intervenir sur le terrain de la bataille idéologique ; l’organisation de mobilisations citoyenne si nécessaire. Dans ce cadre, nous pouvons envisager à court terme des moments de débat, notamment sur la question écologique, et son lien avec la question sociale, et sur la question du racisme et de la xénophobie, ces deux questions taraudant aujourd’hui la société française. Il faudrait aussi discuter si nous nous emparons de deux gros dossiers, les retraites et l’assurance-chômage.
Synthèse après débat
Aucune organisation présente n’a pas fait pas de son désir de se retirer du collectif. Concernant les prochaines activités, des organisations ont fait part du fait qu’elles n’avait pour le moment aucun mandat pour acter telle ou telle initiative. Certaines ont fait part de leur refus de voir le collectif s’emparer des dossiers retraites et assurance-chômage, considérant que cela relève du strict champ d’intervention syndical. D’autres considérent au contraire qu’il s’agit de sujets concernant la société toute entière. La question de l’écologie est revenue dans plusieurs interventions. D’autres organisations ont insisté sur les questions d’action et de mobilisation, d’autres sur le fait de ne pas se précipiter. Enfin a été pointé par certains la nécessité de se lier avec les mobilisations dans les quartiers populaires en faisant le lien en la lutte antiraciste et l’opposition au néolibéralisme, notamment avec les mobilisations du 30 novembre et 1er décembre.
Comme de nombre d’organisations n’avaient pas eu le temps de discuter en interne, et du fait de la mobilisation intersyndicale du 9 octobre, la prochaine réunion du collectif aura lieu le mardi 16 octobre à 18h30. Une réunion intermédiaire aura cependant lieu le mardi 25 septembre à 18h30 afin de commencer à avancer dans les propositions.