L’éditorial de Marylise Léon

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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, pointe le fait que le gouvernement est maintenant « au complet » pour rappeler les revendications, notamment sur le conditionnement des « exonérations de cotisations« , qui ont montré leur « inefficacité« .

Au boulot !

iconeExtrait de Syndicalisme hebdo n°3907

Marylise Léon est secrétaire générale de la CFDT.

Marylise Léon est secrétaire générale de la CFDT.© Joseph Melin

Marylise Léon

secrétaire générale de la CFDT

Enfin ! Le gouvernement est désormais au complet. Il n’y a donc plus de temps à perdre afin d’aborder réellement et sérieusement les enjeux sociaux du moment. Au-delà des slogans tels que « le retour au plein-emploi » ou « désmicardiser la France », la priorité des priorités pour la CFDT, et pour les travailleurs, c’est bien de reconsidérer le travail. Y parvenir suppose de sortir du prisme fiscal et budgétaire dans lequel s’enferme l’exécutif. Ainsi, il est urgent de mettre à plat les exonérations de cotisations (qui créent des trappes à bas salaires), de cesser de cibler et de stigmatiser les plus précaires et les demandeurs d’emploi… Ces vieilles recettes ressassées depuis des décennies n’ont démontré que leur inefficacité – il est grand temps d’innover ! De porter enfin sur le monde du travail un regard neuf, moderne, adapté aux évolutions majeures et rapides auxquelles il doit faire face au 21e siècle !

La CFDT ne manque pas de propositions, par exemple conditionner les exonérations de cotisations à l’ouverture de négociations dans les branches rattrapées par le Smic ou lancer une vraie réforme fiscale qui mette à contribution les plus aisés afin de financer la solidarité dont nous avons tant besoin.

Un changement de méthode se révèle d’autant plus indispensable que le gouvernement ne peut avoir raison seul. Il doit faire confiance à la démocratie sociale pour innover et créer de nouveaux droits. C’est tout le sens de la négociation « Pacte de la vie au travail » qui se déroule actuellement. Le gouvernement doit d’ailleurs s’engager, en cas d’accord entre les partenaires sociaux, à retranscrire ce dernier dans la loi. Loyalement.

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