UGICT CGT : « RADAR » environnement et travail

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Le 14 décembre 2023, le journal Options, de l’Union générale des ingénieur-es cadres et technicien-es (UGICT) de la CGT organisait une rencontre (lire ici l’annonce : https://wp.me/p6Uf5o-5SE) afin de populariser son outil de mobilisation des salariés-es et des entreprises face à la crise écologique : « le Radar ». Il s’agit de changer le travail en même temps qu’agir pour l’environnement, de manière indissociable.

  • Site : radartravailenvironnement.fr

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Changer : le travail, la démocratie, le monde !

Jean-Claude Mamet

Ces Rencontres d’Options étaient organisées en trois tables rondes. La première et la deuxième surtout consacrées à l’analyse des enjeux, des « modes de production », du fonctionnement des entreprises et de la crise du travail. La troisième exposait la méthode élaborée par l’UGICT depuis plusieurs mois. Baptisé « le RADAR », cet outil militant est une « alliance » entre l’UGICT et un Collectif d’étudiant-es autour du Manifeste Pour un réveil écologique. Ce Manifeste a été signé par près de 35000 étudiants. L’alliance bénéficie aussi de l’aide de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) et du cabinet SECAFI.

Travail et démocratie

Dès l’introduction, Fabienne Tatot, secrétaire nationale UGICT, introduit la méthode : viser la « transformation du travail », qui est « l’angle mort de la crise démocratique ». Elle décrit en effet une situation où pour les cadres « le sens du travail » devient une priorité majoritaire, d’autant que leur « éthique professionnelle » est de plus en plus contraire aux choix des entreprises.

Dans la première table ronde, Sébastien Ménesplier, secrétaire confédéral CGT, restitue la réflexion engagée depuis le 53ème congrès, avec l’idée d’un « Plan syndical d’action pour l’environnement » lié au progrès social, et des Etats-généraux pour l’industrie et la transition écologique le 28 mai 2024. Selon lui, la CGT a pu être qualifiée de « productiviste » dans le passé et « c’était vrai ».  Mais une prise de conscience existe, même si elle est « souvent difficile ».

Sur le diagnostic de la situation en Europe et dans le monde, le débat diverge entre intervenant-es sur la véracité de la baisse des émissions de CO2. Selon Alain Quinet (économiste à France Stratégie), l’Europe atteint ses objectifs de baisse des émissions (-27%) par rapport au reste du monde (+58%). A l’inverse, Yamina Saheb (co-autrice d’un rapport du GIEC), démontre qu’après la chute de l’URSS et les fermetures d’usines qu’elle a entrainées, puis l’évasion économique due aux délocalisations, « nos émissions ne pouvaient que baisser » :  « nous les avons exportées« . En fait, « nous ne sommes pas sortis du modèle colonial » dans notre rapport au monde, affirme-t-elle.

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Bifurquer

La deuxième table ronde est consacrée aux entreprises et leur action.  Agathe Le Berder (secrétaire générale adjointe de l’UGICT) insiste beaucoup, à travers l’exemple du COVID et des initiatives prises par les soignant-es, sur la nécessité de renforcer le droit du travail pour « faire bifurquer le système de production » notamment dans le privé. Sinon ce n’est carrément « pas possible ». Elle préconise 50% des sièges aux salarié-es dans les Conseils d’administration, et un « droit de veto » sur les décisions, débouchant sur d’autres propositions et un « avis à rendre dans les CSE », obligatoirement débattu.

Dominique Carlac’h, représentante MEDEF au Conseil économique, social et environnemental (CESE), pointe surtout le fait que les entreprises ont besoin de « visibilité » pour investir, et qu’il ne faut donc pas les en « dissuader ». Dans le contexte actuel, elles sont soumises à une « contrainte d’attractivité » vis-à-vis de la société et des clients, qui devrait les pousser à agir. Thomas Floderer, ingénieur à Météo France, établissement public très écouté en ce moment, décrit  l’inverse : 1/3 d’effectifs en moins en 15 ans, « expertise locale » défaillante, « perte de sens » du travail par les automatismes technologiques.

Jean-François Naton, conseiller CGT au CESE, rappelle le logo CGT historique : « bien être et liberté », et insiste sur le mot « travail » dans le sigle CGT. Un avis unanime du CESE vient d’être rendu sur le travail, justement. Il y a nécessité aujourd’hui de « ralentir » et « s’adapter ». Le CESE est la « chambre constitutionnelle de la société civile organisée ». Il est le « premier à aborder le climat par le travail ». La CGT avait une expérience de réflexion nommée « travail et émancipation », avec des chercheur-es, (or « elle a disparu » me dit-il). Il insiste donc sur la 10ème préconisation de l’avis du CESE : « le devoir d’écoute », « entendre et comprendre ». Ce devoir « s’impose à nous-mêmes », syndicalistes à l’écoute de « l’expertise des travailleurs ». Il propose d’utiliser les excédents de la branche AT-MP (accidents du travail, maladies professionnelles) pour se mettre au service de la « connaissance des situations », donc de la « démocratie ».

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Les « sentinelles » parcourent quatre étapes

La troisième table ronde décrit l’outil du RADAR, son mode d’emploi, ses premiers résultats. Fabienne Tatot (UGICT) explique en quoi les salarié-es peuvent être des « sentinelles » des enjeux environnementaux, dans trois domaines :

– montrer en quoi les politiques publiques ne correspondent pas aux nécessités,

– révéler le rôle des lobbys (les industries fossiles à la COP 28 !), dévoiler les retards,

-et faire la CGT « une force de proposition » parfois « clefs en mains » (mais dont les pouvoirs en place ne se saisissent pas).

La démarche RADAR comprend 4 étapes mises en œuvre dans les entreprises (à une échelle qui peut varier de l’établissement au groupe, selon un choix syndical approprié) :

  • Faire d’abord l’état des lieux (discuté par les syndiqué-es) ;
  • Distribuer un questionnaire aux salarié-es et analyser les réponses ;
  • Choisir des propositions ;
  • Former les personnels et agir.

Antoine Trouche, ingénieur, est co-concepteur du RADAR. Il est membre du collectif « Pour un réveil écologique », l’appel d’étudiant-es avec lesquel-les l’UGICT s’est associé. Il trace clairement l’objectif de « cesser » l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), qui représentent 2/3 du total des énergies produites.  Il s’agit de proposer un outil concret, et des solutions pour une transition « efficace », qui débouche sur une formation des salarié-es.  Il précise que depuis le lancement du RADAR, 60 expériences ont déjà démarré, dont la moitié dans des collectivités ou administrations. Il s’agit de « mettre en musique la démarche CGT : changer le travail par le travail ».  A chaque fois 40 questions sont posées dans les entreprises cibles, et les réponses classées sur 7 axes en forme d’étoile.

Irène Baudry, juriste à la Banque postale, décrit la mise en œuvre, ainsi que Laurent Richard, ingénieur chez Nokia. Dans ce groupe qui fabrique des antennes relais et des cables sous-marins, le questionnaire a été diffusé en novembre 2022, et il estime en être à la « troisième étape » du processus, avec 200 réponses reçues, et 20 salarié-es qui acceptent une réunion de travail. Il peut sembler que le nombre de retours est numériquement faible, mais « il est de qualité » : avec 20 personnes, « on apprend déjà beaucoup ».

Nicolas Cauchy, du cabinet SECAFI, qui accompagne le dispositif, estime que la démarche a « du sens si elle aboutit à l’action », mais il reconnait aussi que « c’est compliqué ». 600 dossiers du même genre seraient en étude dans le cabinet, qui s’est doté d’un groupe de réflexion (« Prométhéa »).   Il note une grande diversité dans les entreprises, mais qu’elles sont passées pour certaines de la « com » au « choix de changer ». Exemples de la variété : écogestes, consommation d’eau (en papeterie), alimentation…

Fabienne Tatot (UGICT) résume les choix nécessaires en deux catégories : préciser des « projets alternatifs », concrétiser le « S » de la fameuse « Responsabilité Sociale des entreprises » (RSE). Elle ajoute la nécessité de s’inscrire dans un « territoire ».

Suivront deux exemples concrets : automobile, électronique.

Bientôt une voiture électrique CGT ?

Denis Bréant (Fédération métaux CGT) rend compte du Forum de l’automobile au printemps dernier (lire ici notre compte rendu : https://wp.me/p6Uf5o-5y), avec Greenpeace et le Réseau action climat (RAC). La mise en étude d’un petit véhicule électrique bon marché (nommé La Gazelle) avait été débattue, à l’opposé des choix actuels des constructeurs, qui privilégient les modèles SUV lourds et chers (40 000 euros), pour engranger du profit.

Aimeric Mougeot, ingénieur et délégué CGT à STMicroélectronics, détaille le débat approfondi qui accompagne le développement de la fabrication des puces électroniques, fortement consommatrice d’eau. Macron a promis un investissement de 7 milliards pour l’usine usine stratégique de Grenoble, qui consomme un volume d’eau égal à celui d’une ville de 200 000 habitant-es. « Faut-il passer à 400 000 », demande Aimeric ? La CGT Micro travaille donc avec l’Union départementale Isère, la Confédération paysanne, et l’Union locale CGT, sur la « tarification » de l’eau. L’idée serait que l’eau « souillée » soit retraitée puis réutilisée. « C’est ce qui se fait déjà à Singapour, mais qui va financer cela ici » ? Il s’agit donc de faire vivre une « démocratie de l’eau » sur le « territoire », combinant la connaissance de la montagne (les Alpes) et l’industrie, et donc une multiplicité de compétences et de points de vue.

Questions et suites 

A une question sur le lien entre le RADAR, qui fonctionne (dans un premier temps) par une démarche du syndicat tournée ensuite vers les salarié-es, alors que « la démarche travail » CGT part de la parole sur le travail, il nous est répondu qu’il n’y aucune volonté « prescriptive » (ou par le haut) dans la méthode. Il y a un questionnaire, mais c’est ensuite les travailleur-euses qui reprennent la main en ayant été mobilisé-es.  Il est précisé qu’en moyenne, « chaque étape » du RADAR demande « environ un mois » pour aboutir. Cela rejoint sans doute « l’enquête ouvrière » utilisée et discutée dans l’Association Travail et Démocratie.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, conclut la journée en commentant l’accord de la COP 28 qui venait de tomber, très contradictoire comme d’habitude. Une nouvelle fois, elle appelle à progresser dans la réflexion et l’action sur ces questions, parce qu’elles peuvent être réappropriées et détournées par la propagande d’extrême-droite. Elle donne l’exemple des « zones à faible émission » (ZFE) qui peuvent susciter des rejets citoyens, si les interdictions de circuler ne s’accompagnent pas de mise à disposition de « véhicules non polluants à bas coûts » ou de « transports publics ». Il faudra donc « trouver des financements » pour un véhicule électrique à bas coûts.

Elle confirme aussi que l’outil RADAR peut se généraliser à toute la CGT.

Le 21 décembre 2023

 

  • Le Manifeste pour un réveil écologique (partenaire de l’UGICT)
  • Site : https://manifeste-pour-un-reveil-ecologique.org
  • Extrait : « Nous, futurs travailleurs, sommes prêts à questionner notre zone de confort pour que la société change… »

Nous, étudiants et jeunes diplômés, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine.

Faut-il le rappeler ? Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la précédente et que toutes les autres décennies depuis 1850[I]. En cette année 2018, même les pays scandinaves ont été touchés par des feux de forêts d’une ampleur inhabituelle[II]. Aujourd’hui déjà, 60% des espèces en Europe sont en situation de conservation défavorable[III] et le tiers de l’humanité est touché par la désertification des sols[IV]. Du fait de l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes, de la baisse des rendements agricoles et de la recrudescence des maladies, plus de 100 millions de personnes risquent de passer sous le seuil de pauvreté d’ici 2030[V]. D’ici 2050, 250 millions de personnes devraient se déplacer suite à des événements extrêmes liés au changement climatique[VI].

La liste est longue alors essayons de faire court : nous avons, à l’échelle mondiale, franchi au moins 4 des 9 “limites planétaires”[VII] au-delà desquelles les dégradations environnementales risquent de provoquer des changements brutaux du système-Terre, compromettant la poursuite des activités humaines. Faudra-t-il attendre que toutes les limites soient franchies avant que nous ne réagissions ? Certes, lors de la COP21 en 2015, 195 pays, appuyés par des groupements d’experts et des ONG, se sont accordés, sans pour autant se contraindre, quant à la nécessité de contenir le réchauffement climatique à moins de 2 °C pour ne pas risquer un emballement incontrôlable du climat. Mais étant donné l’écart[VIII] entre les engagements chiffrés des États et les réductions nécessaires d’émissions, nous constatons avec frustration que les actions proposées sont fondamentalement insuffisantes au regard des défis qui se présentent à nous.

Insuffisantes, car elles ne permettent pas de traiter les causes profondes du problème. Le fonctionnement actuel de nos sociétés modernes, fondé sur la croissance du PIB sans réelle considération des manques de cet indicateur, est responsable au premier chef des problèmes environnementaux et des crises sociales qui en découlent. Nos systèmes économiques n’ont toujours pas intégré la finitude des ressources[IX] ni l’irréversibilité de certaines dégradations écologiques ; ils ignorent jusqu’à leur propre fragilité face aux dérèglements environnementaux et au creusement des inégalités. Nos systèmes politiques, contraints par l’expression d’intérêts contradictoires souvent éloignés de l’intérêt général, peinent à proposer une vision à long terme et à prendre des décisions ambitieuses effectives pour un renouveau de société. Nos systèmes idéologiques, enfin, valorisent des comportements individualistes de recherche du profit et de consommation sans limite, nous conduisant à considérer comme « normaux » des modes de vie pourtant loin d’être soutenables. Nous nous bornons au mieux à l’ignorance, au pire au déni.

Nous, signataires de ce manifeste, sommes pourtant convaincus que ce sombre tableau n’est pas une fatalité. Deux options s’offrent aujourd’hui à nous : poursuivre la trajectoire destructrice de nos sociétés, se contenter de l’engagement d’une minorité de personnes et en attendre les conséquences ; ou bien prendre notre avenir en main en décidant collectivement d’anticiper et d’inclure dans notre quotidien et nos métiers une ambition sociale et environnementale, afin de changer de cap et ne pas finir dans l’impasse.

L’avantage de la première option est sa facilité, puisqu’il s’agit de ne rien changer, ou bien de continuer à opérer des changements superficiels. Il faudrait alors que les jeunes que nous sommes observent, tout au long de leur vie, la machine s’essouffler sans réagir ? Nous refusons qu’il en soit ainsi. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser qu’un changement radical de trajectoire est aujourd’hui l’option qui nous offre les perspectives d’avenir les plus épanouissantes. Même si nous disposons peut-être d’un répit avant que nos pays riches et tempérés ne subissent de graves dommages dus aux problèmes environnementaux, nous refusons que ce délai soit un prétexte à l’inaction, en particulier quand d’autres souffrent déjà des conséquences de notre modèle de développement. Un Français moyen fait en effet partie des 3% les plus riches de la planète, et près de trois planètes seraient nécessaires à la généralisation de son mode de vie à l’échelle du globe[X]. Nous bénéficions actuellement de ces injustices, et en serons d’autant plus responsables si nous ne nous engageons pas dès maintenant à les combattre.

Face à l’ampleur du défi, nous avons conscience que les engagements individuels, bien que louables, ne suffiront pas. En effet, à quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources ? Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des contradictions quotidiennes. Nous sommes déterminés, mais ne pouvons pas agir seuls : nous ne pourrons surmonter ces contradictions qu’avec l’implication active des décideurs économiques et politiques, dont le seul objectif doit être de servir durablement l’intérêt général.

Nous, futurs travailleurs, sommes prêts à questionner notre zone de confort pour que la société change profondément.

Nous souhaitons profiter de la marge d’action dont nous bénéficions en tant qu’étudiants en nous tournant vers les employeurs que nous estimerons en accord avec nos revendications exprimées dans ce manifeste. Nous affirmons qu’il est possible de bien vivre sans sombrer ni dans l’ultra-consommation ni dans le dénuement total ; que l’économie doit être consciente de sa dépendance à son environnement pour être pérenne ; et que la réponse aux problèmes environnementaux est cruciale pour la réduction des inégalités et des risques de conflits. La société que nous voulons n’est pas une société plus dure, plus triste, de privation subie ; c’est une société plus sereine, plus agréable, de ralentissement choisi. En effet, le ralentissement des destructions causées par notre modèle économique n’est pas incompatible avec le bien-être humain, au contraire. C’est pour toutes ces raisons que les entreprises doivent accepter de placer les logiques écologiques au cœur de leur organisation et de leurs activités.


En tant que citoyens, en tant que consommateurs, en tant que travailleurs, nous affirmons donc dans ce manifeste notre détermination à changer un système économique en lequel nous ne croyons plus. Nous sommes conscients que cela impliquera un changement de nos modes de vie, car cela est nécessaire : il est grand temps de prendre les mesures qui s’imposent et de cesser de vivre au-dessus de nos moyens, à crédit de la planète[XI], des autres peuples et des générations futures. Nous avons besoin d’un nouvel objectif que celui du maintien à tout prix de notre capacité à consommer des biens et des services dont nous pourrions nous passer. Nous devons placer la transition écologique au cœur de notre projet de société. Pour y parvenir, un élan collectif doit naître. Et puisque l’ampleur du chantier nécessite toutes les énergies, nous sommes prêts à mobiliser la nôtre, avec enthousiasme et détermination. Nous souhaitons, par notre mobilisation, inciter tous les acteurs de la société – les pouvoirs publics, les entreprises, les particuliers et les associations – à jouer leur rôle dans cette grande transformation et à mener les changements nécessaires vers une société enfin soutenable.

 

 

 

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