Du 15 au 21 juin : l’Ephéméride des luttes mondiales COVID

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Patrick Le Tréhondat poursuit son Ephéméride hebdomadaire sur les luttes sociales et syndicales dans le monde, à propos de la santé, du COVID-19, mais pas uniquement. Du 15 au 21 juin 2020 : Amérique du Nord, Afrique, Asie, Europe.

L’Ephéméride des luttes dans le monde

 

15 juin

Canada. Une soixantaine d’employés de Dollarama ont manifesté samedi à Montréal pour réclamer de meilleures mesures de santé et de sécurité afin de lutter contre la Covid-19. Derrière les murs de ses entrepôts et de son centre de distribution, le détaillant québécois se contente du strict minimum et viole même parfois la loi, a allégué Mostafa Henaway, du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants. Les organisateurs de la manifestation déplorent que « dans sa hâte de faire du profit » Dollarama a complètement ignoré les risques sanitaires durant les premières semaines de la pandémie.

Etats-Unis. Depuis des mois déjà, les agents d’assainissement de la section locale 427 de Philadelphie de l’AFSCME réclament en vain des primes de risque et des équipements de protection individuelle. Plus de 50 travailleurs ont été infectés par le Covid-19. Le maire Jim Kenney avait prévu de réduire de 18,8 millions de dollars le budget de l’assainissement de la ville mais de doter la police de 19 millions de dollars supplémentaires – le maire a depuis retiré cette proposition en raison de la pression du public. Plus de 200 travailleurs municipaux et sympathisants se sont rassemblés le 9 juin. «Nous avons besoin de respect! Nous avons besoin de l’équipement approprié pour faire notre travail », a déclaré le vice-président de la section locale 427, Henry Nieves. Carlton Williams, responsable municipal avait envoyé une lettre menaçant les travailleurs de l’assainissement de sanctions disciplinaires s’ils assistaient au rassemblement. En réponse, la section locale 623 de Teamsters, représentant principalement des travailleurs d’UPS, a lancé une campagne en faveur d’une législation municipale qui protégerait les travailleurs essentiels contre les représailles lorsqu’ils signalent des violations des régles touchant à la santé

Kenya. Des centaines d’infirmières à Mombasa menacent de faire grève si le gouvernement du comté ne payait pas leurs indemnités de risque Covid-19 et leurs salaires de mai dans la semaine. Le secrétaire de la branche de l’Union nationale des infirmières et des infirmiers du Kenya (Knun), Peter Maroko, a déclaré « Nous ne sommes pas du tout motivés à travailler, nous n’avons pas été payés en mai et pour aggraver les choses, nous n’avons pas reçu les indemnités Covid-19 du gouvernement du comté de Mombasa ».

France. Bien que l’activité soit revenue à la normale à l’abattoir de Kermené, situé à Saint-Jacut-du-Mené (Côtes-d’Armor) après une contamination massive au Covid-19, le syndicat CFTC s’inquiète pour les acquis sociaux des salariés. Sylvie Vandenbossche, secrétaire générale de l’union départementale des Côtes-d’Armor, du syndicat CFTC appelle à la vigilance. « Depuis le 17 mars 2020 la loi d’urgence sanitaire déroge au Code du travail et aux accords collectifs de branche et d’entreprise et ce jusqu’au 31 décembre 2020. » À titre d’exemple, la secrétaire générale cite « l’augmentation de la durée de travail jusqu’à 60 heures par semaine et douze heures par jour, la réduction de la durée du repos quotidien jusqu’à 9 h consécutives ou encore la prise de congés imposée dans la limite de 10 jours. »

Inde. Plus de 350 médecins de deux hôpitaux gérés par la North Delhi Municipal Corporation – l’hôpital Kasturba et l’hôpital Hindu Rao – ont menacé de démissionner en masse en raison du non-paiement de leurs salaires au cours des trois ou quatre derniers mois. Ils ont donné aux autorités un préavis d’une semaine pour répondre à leurs demandes. Récemment, on a appris que les arriérés de salaires des trois derniers mois n’avaient pas été payés à plus de 3 000 agents de santé. «Nous ne percevons pas de salaires, ce qui nous empêche de payer le loyer de notre maison, et d’acheter des produits essentiels. Nous ne pouvons pas travailler sans argent. En tant que travailleurs de première ligne, nous devrions être payés et nous devrions recevoir un paiement de salaire régulier », a déclaré la Resident Doctors’ Association (dans la lettre adressée au surintendant médical de l’hôpital de Kasturba).

Inde. La United Nurses Association, l’un des plus importants syndicats d’infirmières du secteur privé, s’est adressée à la Cour suprême pour obtenir des équipements de protection individuelle, le paiement des salaires, un hébergement correct pour les travailleurs de la santé. Le 12 juin, la Cour suprême avait déjà pris connaissance des problèmes liés au mauvais traitement des patients de l’hôpital Lok Nayak Jai Prakash Narayan et à l’état déplorable des services et déclarait «Tous ces faits, qui ont été portés à la connaissance de la Cour par les médias, indiquent clairement une situation très désolante des patients de Covid-19 dans les hôpitaux publics de Delhi ainsi que dans d’autres États. Nous adressons donc un avis au gouvernement de l’Union de l’Inde, au NCT de Delhi, aux États du Maharashtra, au Bengale occidental, au Tamil Nadu et au Gujarat ainsi qu’à l’hôpital LNJP de Delhi. Nous envisagerons également d’envoyer un avis aux autres États, aux gouvernements et aux hôpitaux privés ultérieurement »

France. Présents sur le front de la lutte contre la pandémie, les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône n’auront pas le droit à la prime Covid-19. Le Syndicat autonome des pompiers du département appelle à la grève, le 22 juin, et à une mobilisation devant l’hôtel de ville de Marseille en protestation. Un second rassemblement est annoncé le 7 juillet, cette fois devant le siège du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 13).

Niger. À l’expiration d’un ultimatum de sept jours adressé au gouvernement (voir Ephéméride du 8 juin), les médecins des hôpitaux publics nigérians ont entamé une grève lundi pour réclamer de meilleures conditions de travail, indiquant toutefois que ceux traitant les patients atteints du coronavirus continueraient de travailler. L’Association nationale des médecins résidents (NARD), qui représente environ 40% des médecins du pays, dénonce toute une série de manquements de l’État, notamment la fourniture « totalement inadéquate » d’équipements de protection et demande une prime de risque pour ceux qui travaillent avec des malades atteints du virus.

16 juin

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Philippines. Plus de 20 000 travailleurs du textile ont été licenciés en raison de la pandémie de Covid-19. Les syndicats demandent au gouvernement et aux employeurs de prendre des mesures immédiates pour éviter davantage de pertes d’emplois et préserver les revenus des travailleurs. Les syndicats soulignent également que les protocoles de sécurité et de santé doivent être respectés pour garantir un lieu de travail sûr. Eva Arcos de l’Associated Labor Unions a déclaré «Les partenaires sociaux doivent élaborer un plan de relance cohérent et réaliste pour le secteur du textile et de l’habillement. C’est une tâche très difficile qui nous attend au milieu de la pandémie de Covid-19, mais nous ne pouvons pas nous permettre de garder nos travailleurs sans emploi et les revenus dont ils ont besoin pour subvenir aux besoins de leur famille. »

France. Plus de 220 rassemblements ont eu lieu à l’appel d’une dizaine de syndicats et collectifs de soignants (CGT, FO, Unsa, SUD, Collectif Inter-Hôpitaux…). Les premières manifestations autorisées dans le pays depuis l’entrée en vigueur du confinement il y a trois mois. Les soignants, en majorité des infirmières, étaient massivement présents. Près de 20 000manbifestants  à Paris, près de 20 000 à Toulouse, plus de 10 000 à Lyon plus de 7000 à Bordeaux entre 4 et 5000 à Montpellier à Tours à Marseille ou à Rennes, 3000 à Angers, 2500 à Rouen, à Caen et à Besançon, 2000 au Havre, 1600 à Dijon entre 1500 et 2000 à Quimper 1000 à Toulon ou à Tarbes.

États-Unis. La section locale 26 du SEIU, un syndicat qui représente les gardiens d’immeuble de Minneapolis–Saint Paul, exige plus de protections face au Covid-19. Le syndicat affirme que près de 100 travailleurs sont tombés malades et qu’un de ses membres est décédé. « Nous sommes principalement des immigrants et des personnes de couleur, et les disparités en matière de santé et de richesse au Minnesota font que nos communautés ont été encore plus durement touchées par le Covid-19 » a déclaré Iris Altamirano, présidente du SEIU Section locale 26. Le syndicat exige un meilleur accès aux EPI et une meilleure formation.

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17 juin

Etats-Unis. Le National Union of Healthcare Workers a accusé mardi un hôpital de Napa (Californie) d’avoir violé les protocoles de sécurité du coronavirus COVID-19 et de ne pas avoir testé les travailleurs hospitaliers qui auraient pu être exposés au virus. Selon le syndicat, plus de deux douzaines de travailleurs du Queen of the Valley Medical Center n’ont pas pu obtenir un test de coronavirus après avoir soigné un patient la semaine dernière qui s’est révélé positif. Les responsables syndicaux ont également affirmé que l’hôpital violait les normes de sécurité en plaçant les patients dont le test de Covid-19 était négatif dans la même pièce que les patients dont les résultats des tests n’étaient pas déterminés. Ils ont déclaré que certains patients ne sont pas tenus de porter un masque et que les patients Covid-19 ne sont pas mis en quarantaine pour empêcher une nouvelle exposition.

Etat Espagnol. « Nous, travailleuses domestiques, exigeons au gouvernement espagnol qu’il ratifie l’accord 189 de l’OIT et qu’il reconnaisse nos droits comme travailleuses […] Nous aussi nous avons un métier et nous exigeons nos droits. Tout ce que nous demandons, c’est d’être traitées comme les autres travailleurs. » C’est avec ces paroles que les coordinations d’associations d’employées domestiques sont venues manifester devant les Cortès, à Madrid, le 16 juin, porteuses de 72 propositions qu’elles réclament depuis 2018. Elles ont insisté sur la situation des employées sans papiers, principales oubliées de la crise du Covid qui a mis en lumière ces travailleuses essentielles sans statut. Des députés sont sortis à leur rencontre s’engageant à porter ces revendications au Parlement, de Unidas-Podemos, indépendantistes basques et catalans et… mais personne ne les croit, des ultralibéraux de Ciudadanos.

Afrique du Sud. Les équipes de nettoyage et les blanchisseurs du Eastern Cape hospital sont retournés à leur travail le lundi 15 juin, après que le ministère de la Santé accepte de payer des heures supplémentaires sans restriction. En effet, le 12 juin, les travailleurs avaient commencé à manifester devant l’hôpital et aucun nettoyage n’a été effectué dans l’établissement. Cela avait conduit les infirmières de nuit à refuser de travailler parce que l’unité des blessés était trop sale. Une entreprise privée a été appelée samedi pour nettoyer l’hôpital, mais des grévistes s’y étaient opposés.

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Etats-Unis. Deux syndicats représentant des milliers de mineurs de la région de Pittsburgh ont poursuivi mardi l’administration Trump, exigeant que les responsables fédéraux de la santé au travail assurent des protections contre le Covid-19 plus strictes pour les mines du pays alors que la demande de charbon rebondit. Le United Mine Workers of America, rejoints par le United Steelworkers ont demandé à une cour d’appel fédérale de Washington d’exiger que la Mine Safety and Health Administration émette une norme temporaire d’urgence. La norme obligerait légalement les employeurs à fournir des équipements de protection, l’amélioration du nettoyage et la protection de l’emploi pour les travailleurs qui tombent malades.

18 juin

Afrique du Sud. Les infirmières de la clinique Magabheni, au sud de Durban, ont fait grève et organisent un piquet de grève à l’extérieur de l’établissement. EIles affirment que leur vie est en danger en étant forcée de se présenter au travail alors qu’elles sont dans l’attente les résultats de leur test COVID-19. Les infirmières ont déclaré qu’elles ne voulaient pas risquer une éventuelle épidémie de virus, si cela ne s’était pas déjà produit. Le syndicat N National Education, Health and Allied Workers’ Union soutient le piquet de grève des travailleuses.

France. Depuis le 4 juin, Les salariés de Tipiak à Fouesnant sont en grève pour dénoncer le manque de de reconnaissance pendant la crise sanitaire liée au Covid-19. « Nous ne sommes pas des salariés de seconde zone. Ras-le-bol des miettes que l’on nous laisse en guise de remerciement. Le temps n’est plus aux discours stériles, mais aux actions », dénoncent les représentants du personnel CGT. Ils étaient présents ce mercredi 17 juin au rond-point devant l’usine et ont distribué des tracts aux riverains et touristes pour les informer de leur action. Beaucoup de véhicules les ont salués par des coups de klaxons ou se sont arrêtés pour échanger avec les salariés. Le mouvement de grève se poursuit à Pont-l’Évêque (Calvados) et Saint-Saint-Aignan-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique). Les salariés doivent rencontrer la direction jeudi 18 juin.

Zimbabwe. Les employés des hôpitaux du plus grand hôpital du Zimbabwe se sont mis en grève mercredi, pour exprimer leur colère contre la décision du gouvernement de réduire brutalement leurs salaires d’au moins 50%. La plupart de ceux qui manifestaient à l’hôpital Parirenyatwa de la capitale Harare ont déclaré qu’ils gagnaient entre 7000 et 10000 dollars zimbabwéens par mois (100 et 130 dollars) avant que leurs revenus ne soient réduits à 3500 à 5000 dollars zw alors que l’inflation est estimée à 900%.  Des manifestations ont eu lieu à Harare, où des infirmières, des médecins et d’autres personnels de santé ont demandé des réponses sur les différentes questions, y compris les indemnités pour les travailleurs de première ligne du COVID-19.

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Canada. Les employés de trois musées nationaux d’Ottawa vont prendre plusieurs semaines de congés à leurs frais à la demande de leur employeur, ce qui équivaut à une baisse de salaire d’environ 20 %, pour éviter des mises à pied. Environ 300 employés de ces musées sont syndiqués à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). Le syndicat a collaboré avec l’employeur pour parvenir à une proposition à soumettre aux travailleurs. Les travailleurs ont accepté l’offre lors d’un vote qui s’est tenu lundi.

 

19 juin

Lesotho. Quelque 50 000 travailleurs du secteur textile au Lesotho ont mené une grève d’une journée pour obtenir leurs salaires impayés. Le gouvernement a accepté au cours du week-end dernier d’honorer l’accord qu’il avait conclu en avril pour rémunérer les travailleurs lors du confinement. Ils recevront désormais le salaire de 47 dollars qui leur avait été promis lorsque leurs syndicats avaient négocié avec le gouvernement. Le Syndicat national des travailleurs de l’habillement, du textile et des services connexes (NACTWU) et l’Union démocratique indépendante du Lesotho (IDUL) dénoncent le déploiement du gouvernement de forces spéciales dans la capitale, Maseru, et ses environs, la police tirant sur les travailleurs avec des balles en caoutchouc.

Tunisie. Des milliers de soignants ont déclenché une grève générale dans tous les hôpitaux publics et manifesté dans la capitale pour exiger des réformes et une loi pour le secteur de la santé à la suite de la pandémie de Covid-19 dans le pays. Des infirmières et des autres personnels travaillant dans les hôpitaux publics, se sont réunis avec des médecins devant le siège du ministère de la Santé portant des banderoles qui affirmaient «la santé publique est une richesse nationale» et «Oh gouvernement de l’échec, réformer le secteur est un devoir» et « L’armée blanche ne reculera pas ». La grève a été appelée par l’Union générale tunisienne du travail, qui a jugé la grève «réussie». Seuls les services d’urgence sont restés en activités, tandis que les manifestants étaient vêtus d’uniformes blancs, avec des badges rouges.

Egypte. Amnesty International a appelé jeudi les autorités égyptiennes à mettre fin à leur « campagne de harcèlement » à l’encontre du personnel médical, dont plusieurs membres ont été arrêtés pour avoir critiqué la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire liée au coronavirus. Depuis mars, huit soignants ont été « arrêtés arbitrairement par l’Agence nationale de la sécurité », après avoir émis des opinions critiques du gouvernement sur les réseaux sociaux. Le 14 juin, le syndicat des médecins égyptiens a demandé au Parquet de libérer cinq de ses membres arrêtés pour avoir critiqué le gouvernement, et qui ont été accusés « d’appartenir à un groupe terroriste. »

France. Les facteurs de la plateforme de distribution du courrier de Nantes Eraudière ont appris qu’une prime de 300 € leur serait versée, pour leur présence lors du confinement. Ils réclament 1 000 €. La CGT a appelé à rejoindre un mouvement de grève démarré il y  a deux semaines à l’initiative de Sud. Ce vendredi 19 juin, sur les 80 facteurs du site, ils sont 21 à avoir cessé le travail.

 

20 juin

France. Les salariés du magasin Carrefour de Châlons-en-Champagne font grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Épuisés après trois mois de travail sans relâche à cause de la crise sanitaire, ils ont demandé aux organisations syndicales de se mobiliser. « Ce sont les salariés qui sont venus nous voir raconte Gaëlle Chailloux de la CGT,  On avait des réunions avec la direction toutes les semaines. On disait ‘attention les gens font des efforts, une fois le confinement terminé, ça va péter’. Ça n’a pas loupé. ». En tout, ils sont environ 80 à suivre la grève.

Etats-Unis. Des milliers de travailleurs de Disneyland ont signé une lettre adressée au gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, lui demandant de retarder la réouverture de Disneyland prévue pour juillet. La Coalition of Resort Labour Unions, qui représente 10 syndicats et environ 17 000 employés de Disneyland, exlique dans cette lettre que « … malgré des discussions intensives avec l’entreprise, nous ne sommes pas encore convaincus qu’il est sûr de rouvrir les parcs selon le calendrier rapide de Disney. ». Les syndicats ont ajouté que bien que Disneyland ait accepté de prendre les températures de tous les acteurs, il y avait «de nombreuses questions sur la sécurité auxquelles Disney n’a pas encore répondu, y compris toute discussion sérieuse sur les« tests »- qui a été la pierre angulaire des plans pour d’autres domaines de la réouverture de l’industrie du divertissement. »

Grande-Bretagne. Des centaines de travailleurs de la santé de Londres sont descendus dans la rue vendredi, réclamant une prime pour tous les travailleurs de santé de première ligne. Un rassemblement a eu lieu devant l’entrée de Commissioners Road du London Health Sciences Centre (LHSC). La section locale 27 d’UNIFOR qui a organisé l’événement représente quelque 1 500 infirmières. Sarah O’Melia Muylaert, présidente de la section locale 27 d’Unifor, a déclaré que les hôpitaux n’avaient pas reçu d’indications claires sur qui étaient éligibles à la prime.

Etats-Unis. McDonald’s Corp. est accusé d’avoir licencié un employé d’un restaurant de Chicago en représailles pour s’être joint à une plainte qui accuse l’entreprise de ne pas avoir protégé ses employés pendant la pandémie de Covid-19. Ryan Freeman a été licencié «dans le but de décourager d’autres employés de s’engagerdans une activité légalement protégé » selon la plainte du Service Employees International Union. Freeman était l’un des cinq employés qui ont poursuivi McDonald’s le mois dernier devant un tribunal de l’État de l’Illinois pour conditions de travail dans les restaurants pendant la pandémie. Des poursuites similaires ont été intentées par des travailleurs d’autres secteurs «essentiels» de commandes à domicile, notamment par ceux d’un entrepôt Amazon.com Inc. à New York.

France. À l’hôpital de Valenciennes, le nettoyage des chambres est assuré par les salariés de l’entreprise ONET. La CGT souhaite qu’ils puissent bénéficier de la « prime Covid ». Elle a lancé une pétition. Les sections syndicales CGT ONET et du centre hospitalier de Valenciennes revendiquent «  la prime des oubliés  ». «  Nous, les salariés d’ONET, ne demandons pas l’aumône mais une reconnaissance méritée du travail effectué », peut-on lire dans un tract distribué ce vendredi au personnel de l’hôpital.

21 juin

Zimbabwe. Des agents de la police ont arrêté des infirmières et des travailleurs de la santé  à l’hôpital Victoria Chitepo de Mutare (province de Manicaland) lors d’une manifestation le vendredi 19 juin. La manifestations était liée à une grève des agents de santé au niveau national en raison d’un conflit salarial. Les infirmières ont été détenues au poste de police central de Mutare avant d’être relâchées sans inculpation. Des manifestations similaires ont été observées dans les hôpitaux et les centres de santé du pays ces derniers jours.

Cambodge.  Le 13 juin, Youli International (Cambodia) Garment Co. Ltd a licencié 724 travailleurs et travailleuses de l’habillement, dont 11 femmes enceintes. En mai, la firme chinoise avait mis 2 000 personnes en congé jusqu’à la fin du mois de juin. Un mois plus tard, 724 étaient licenciées Le Syndicat collectif du mouvement des travailleurs (CUMW), affilié à IndustriALL, condamne Youli et Shuangli qu’il accuse d’antisyndicalisme et de violences contre les travailleurs. Son président, Pav Sina, a déclaré : « À plusieurs reprises, des contremaîtres ont donné des coups de pied à des travailleuses, leur ont tordu le bras et leur ont lancé des coupes de tissu. Il faut que ces violences et ces insultes cessent.    « Nos membres sont victimes de répression, d’intimidation et de discrimination de la part de la direction par le simple fait qu’ils sont syndiqués; l’entreprise veut détruire le mouvement syndical chez elle. Sa politique antisyndicale est flagrante; après avoir licencié 724 personnes, elle recrute d’autres travailleurs et travailleuses ».

 

Patrick Le Tréhondat

 

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