Une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), commentée par un article d’Alternatives Economiques, revient sur l’appréciation de la syndicalisation en France sur une longue période, et notamment sur une sous-estimation dans les années 1970. Mais elle fait encore plus apparaitre la décrue très importante depuis les années 1980-90.
- Télécharger l’article d’Alternatives économiques : syndicalisation alter eco
- Télécharger l’étude complète de l’IPP : Note_IPP_Syndicalisation
- Les auteurs : Cyprien Batut, Ulysse Lojkine, Paolo Santini
- Lire l’introduction à l’étude :
« Recompter les syndiqués »
« La France se caractérise-t-elle par un taux de syndicalisation particulièrement faible par rapport aux autres pays européens ? C’est ce que suggère la littérature comparative sur les syndicats.
Dans cette note, nous remettons en cause cette idée et traçons une autre histoire de l’évolution du taux de syndicalisation en France. En effet, les estimations actuelles reposent sur une double extrapolation faite à partir des données de cotisations des deux principaux syndicats : la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et des résultats des élections professionnelles.
À partir d’enquêtes représentatives de la population française, notamment des sondages et des enquêtes internationales, nous estimons que le taux de syndicalisation a été sous-estimé jusqu’à la fin des années 1970.
- D’après les enquêtes représentatives, dans les années 1970, le taux de syndicalisation aurait été non pas de 20 %, mais de presque 40 %, c’est-à-dire un niveau similaire à celui de nos voisins européens.
- Notre série concorde avec les estimations officielles à partir des années 1990. Cela signifie que l’ampleur de la désyndicalisation dans les années 1980 aurait été, elle aussi, nettement sous-estimée.
- Nous proposons aussi une estimation du taux de syndicalisation entre 1949 et Là encore, nos estimations sont au-dessus de celles diffusées actuellement.«