14 juin : impressionnante liste des luttes en cours

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Les syndicats  recensent les appels  pour le 14 juin et les luttes en cours. Ci-dessous un aperçu CGT et le bulletin de Solidaires informatique. 

 

Cliquez pour un aperçu CGT des actions engagées :10 06 16 fichier compilé bis

Le Bulletin Solidaires ITEC & Informatique 1 : terminalenlutte21_1606-13

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Extraits du Bulletin N° 21 – Juin 2016
Sections syndicales chez AFD, ASTEK, AtoS, BT Services, Blizard, Computacenter, Cedaet, Devoteam TM, Hardis, SOGETI, GFI, Open, Ipanema, Intellicast, Euro Eng, Nextiraone, Proservia, SIS, UTI, Unisys RFR, Shakalooza, Sopra Stéria group, Sopra Hr Software

Terminal en lutte !
Loi Travail : Pourquoi ça ne passe pas !
La Loi Travail est une loi mal écrite, dictée par le patronat et finalement dangereuse pour l’économie. Pourquoi tant de haine ?
Tout d’abord car cette loi apporte avec elle de nombreuses régressions sociales et qu’elle en laisse deviner de nombreuses autres.
Par l’idée naissante dans l’esprit de certains libéraux que le droit du travail est dorénavant un domaine dé sanctuarisé. Et par l’inversion de la hiérarchie des normes qui permettra de nombreux reculs par accords d’entreprise.
Malgré quelques reculades du gouvernement, cette loi maintient nombre de mesures régressives et dangereuses :
 Les accords d’entreprise pourront être moins favorables que la loi dans la plupart des domaines.
 Il y aura une facilitation des critères du licenciement économique,
 La validation des soi-disant accords de “préservation développement de l’emploi”, permettront d’imposer en cas de difficultés économiques conjoncturelles des réductions de salaire et/ou la flexibilité du temps de travail,
 La restriction drastique de l’intervention des médecins du travail, à rebours de leur mission de prévention, sera destructrice de nombreuses protections des salariés
L’Inversion de la hiérarchie des normes est sans doute la mesure la plus dangereuse car elle va permettre à une direction d’offrir un contrat de travail avec moins de garanties que n’offre le code du travail (temps de travail, salaires, congés, …). De plus, des accords d’entreprise ou de branche vont permettre de casser le droit du travail en s’y substituant. Dans de nombreux cas, les salariés n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.
Quels seront les impacts pour nos sociétés d’informatique ?
 Une filiale d’un groupe comme Capgemini voit souvent son résultat net être mis volontairement en négatif, en grande partie à cause des millions de « feez » reversées aux holdings. Son résultat comptable négatif pourrait être un prétexte pour licencier plus facilement ou pour revoir les salaires à la baisse.
 Les « baisses de commandes ou de Chiffre d’Affaires » suffiront pour permettre des licenciements économiques.
 Le temps de travail, déjà fortement au désavantage des salariés des SSII, pourra être revu à la hausse par simple accord d’entreprise, ou une revue du Syntec.
 Des accords d’entreprise pourront être validés à partir d’un référendum demandé par un syndicat minoritaire représentant seulement 30% des votes. Nous pouvons donc facilement imaginer qu’un syndicat « bienveillant » avec la direction pourra faire adopter de nombreuses régressions sociales. Le référendum est en effet facilement manipulable avec l’arme classique du chantage à l’emploi.
Bulletin Solidaires ITEC & Informatique 2
Le Macron-entreprenariat
Imaginez le futur travailleur-euse informatique … celui dont rêvent déjà nos entreprises. Dans ce monde : pas de salarié-e-s, mais des autoentrepreneurs volontaires, des free-lance … qui
travaillent au forfait, sans droit, sans horaires, pas de licenciement puisque pas de contrat … Plus de code du travail, plus de convention collective, plus rien. Soumission librement consentie sans
contrepartie…
Ce scénario n’est hélas pas si futuriste ou fantaisiste que cela. Le mouvement est même en marche dans de nombreux secteurs de la société et l’informatique n’y échappera pas, bien au contraire.
Comment dénicher des salarié-e-s prêts à un tel asservissement ? Les volontaires sont en fait facilement trouvés avec pour raison principale les salaires qui stagnent.
Les entreprises encouragent déjà les départs volontaires des salarié-e-s du secteur informatique vers l’auto-entreprenariat : « essaimage », « coworking», « mobilité externe ».
Comme le dit le nouveau gourou Attali, « c’est l’avenir, tous les travailleurs vont devenir intermittents, c’est l’ubérisation de la société, c’est la fin du salariat ».
Une étude en Ile de France publiée par le très patronal journal Les échos en avril 2015 révèle la part croissante, depuis 2007, des non-salarié-e-s dans le secteur du numérique. 12 % des emplois
seraient du non-salariat (contre 9 % pour l’ensemble du secteur marchand), soit 59.600 personnes répartis en indépendants (65 %), ou en microentrepreneurs (ex-autoentrepreneurs).
« L’Ile-de-France a gagné 12.100 emplois non salariés dans l’économie numérique entre 2007 et 2012 ». Les nouveaux métiers apparus dans le numérique poussent aussi à cette tendance de fond :
chargé de référencement, « motion designer » (concepteur d’animation Web), designer d’interfaces Web, community manager (animateur de communauté en ligne…). Certaines activités sont de plus en plus externalisées et passent par un recours aux indépendants (développeurs freelance d’applications mobiles et Web, administrateurs de base de données, consultants en robotique…).
En 2014, face à cette réalité, Solidaires informatique a pris la décision de syndiquer les travailleurs-euses indépendants du secteur ceci même alors que le syndicat n’est pas favorable à l’auto entreprise qui isole les travailleurs-euses du secteur et en dissout les droits.
Car ne nous leurrons pas, cette ubérisation de nos métiers s’accompagnera de nouvelles régressions sociales et sera un pas de plus vers une précarisation et une paupérisation des travailleurs-euses du numérique.

[….]

 

La lutte dans le secteur des ordures bloqué :

10 juin 2016 |Communiqué de la Fédération CGT des Services publics
Blocages dans le secteur des ordures ménagères : on lâche rien !

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Vendredi 10 juin, le douzième jour de blocage est engagé sur le site de la TIRU Ivry/Paris 13, première usine d’Ile-de-France de traitement des déchets et ordures ménagères.
Ce matin, la grève se poursuit dans les principaux garages de camions-bennes de la Ville de Paris (Ivry Bruneseau, Ivry Victor Hugo, Romainville, Aubervilliers).
Hier, réunie sur le site d’Ivry, l’assemblée générale des grévistes – éboueurs, chauffeurs, égoutiers, personnels des garages de la Ville de Paris – a décidé à l’unanimité la reconduction de la grève jusqu’au 14 juin. Les grévistes ont affirmé être prêts à suspendre leur mouvement si le gouvernement ouvre des négociations sur le projet de loi Travail. Les échanges récents entre les dirigeants CGT et la mairie de Paris sur le déroulement du conflit n’ont pas été de nature à faire évoluer les formes de la lutte, dans la mesure où les réponses attendues par les grévistes relèvent du gouvernement.
Le site d’Ivry a reçu hier la visite fraternelle des Secrétaires généraux des Fédérations CGT du Commerce, du Verre et Céramique et du Textile-Habillement-Cuir, venus apporter leur soutien aux grévistes. Le soutien international à la lutte s’est notamment traduit par une visite du Secrétaire général du Parti communiste espagnol et de la Vice-Présidente du Parti de la Gauche européenne.
Les deux principaux sites du SMECTOM de l’Ariège, qui assure 80 % de la collecte et du traitement dans le département, sont bloqués depuis maintenant une semaine dans le cadre d’une action unitaire engagée par l’Union Départementale CGT et les syndicats CGT des territoriaux.
À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), l’incinérateur traitant les ordures de l’agglomération marseillaise est bloqué pour la troisième journée consécutive suite à une action lancée par l’Union Départementale CGT 13, qui a abouti à une grève des salariés de l’incinérateur. Le centre de traitement des Cadeneaux est bloqué depuis ce matin.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Dans le Gers, la principale déchetterie du département située à Auch a été bloquée hier en fin de journée dans le cadre d’une action intersyndicale organisée par les syndicats CGT de territoriaux d’Auch et agglomération et l’Union Départementale CGT.
Dans le Tarn-et-Garonne, la déchetterie de Montech est bloquée depuis 6 h 30 ce matin dans le cadre d’une action initiée par l’Union Départementale.
Par son obstination, le gouvernement porte l’entière responsabilité de la poursuite du conflit et de ses conséquences pour la population, qui demeure très majoritairement hostile au
projet de loi Travail.
La Fédération CGT des Services publics renouvelle son appel à ses syndicats et militants à soutenir les occupations de site en cours, à engager partout sur le territoire des actions visant à paralyser la collecte et le traitement des déchets pour contribuer au blocage de l’économie, à préparer un 14 juin massif, et à s’emparer de la votation citoyenne, pour gagner le retrait du projet de loi Travail et des négociations pour un Code du Travail du 21ème siècle.
Contact presse :
 Baptiste Talbot : 06 33 05 51 86
 Christophe Couderc : 06 66 16 37 00
 Jawad Mahjoubi : 07 83 12 63 40
 Frédéric Aubisse : 06 20 36 16 40

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