Il est utile à l’action syndicale de prendre connaissance de ce document de la DARES (Direction de la recherche au Ministère du travail).
Version PSF (avec tableaux statistiques) : dares sexisme au travail
Extraits :
« Les femmes beaucoup plus touchées par les comportements hostiles à caractère sexiste
Après la profession et l’âge, le genre est l’un des principaux facteurs de discrimination évoqué par les personnes victimes de comportements hostiles au travail : 22 % des femmes concernées par ces comportements les déclarent liés à leur sexe alors que c’est le cas seulement de 4 % des hommes concernés (tableau 4). Ces comportements hostiles à dimension sexiste concernent au total 8 % des femmes et 1 % des hommes. Les femmes salariées de l’industrie sont les plus concernées par cette dimension sexiste des comportements hostiles. Les non-salariés signalent beaucoup moins de comportements hostiles mais sont ceux qui les associent le plus souvent à leur sexe. »
« Les femmes plus touchées quand elles sont dans des emplois habituellement masculins
Parmi les victimes de comportements hostiles, les femmes qui exercent des fonctions de supervision, travaillent dans l’industrie, sur des chantiers ou en déplacement ou sont exposées à de multiples nuisances physiques associent plus souvent ces comportements hostiles à leur sexe (tableaux 2 et 3). Les femmes à temps partiel le font moins souvent, au contraire des hommes à temps partiel. Ces résultats bruts semblent indiquer que, dans les emplois plus fréquemment occupés par des femmes, les comportements hostiles prennent peut-être moins souvent une dimension sexiste pour les femmes. Pour vérifier cette hypothèse un indicateur de segmentation sexuée de l’emploi a été construit, qui indique quelles sont les chances qu’un emploi donné – caractérisé par ses conditions de travail – soit occupé par une femme (encadré 4). De fait, lorsque l’emploi est très typiquement « féminin » (2) – au sens où les emplois ayant des conditions de travail similaires sont très habituellement occupés par des femmes – seulement 6 % des femmes (et 3 % des hommes) se disent victimes de comportements hostiles à dimension sexiste (graphique 1). A l’inverse, lorsque l’emploi est plutôt « masculin », 15 % des femmes et seulement 1 % des hommes sont touchés. Occuper un emploi ne correspondant pas aux stéréotypes sexués de la division du travail peut exposer les personnes concernées, hommes ou surtout femmes, à des moqueries ou à des discriminations à caractère sexiste. Accroître la mixité des emplois pourrait donc contribuer à prévenir la survenue de ces comportements sexistes ».