40 syndicalistes lancent un appel de soutien aux mobilisations du peuple kurde contre l’agression d’Erdogan à Afrîn et dans le Rojava.
Syndicalistes pour Afrîn
À la veille du 24 mars, journée mondiale de solidarité avec Afrîn, 40 syndicalistes lancent un appel à soutenir l’espoir que peut représenter le projet de confédéralisme démocratique au Rojava.
Depuis ce 18 mars, la ville d’Afrîn au Rojava (Kurdistan syrien) vit sous l’occupation de l’armée turque et de ses mercenaires djihadistes. L’attaque contre le canton d’Afrîn, l’un des trois que compte le Rojava avec ceux de Cizre et Kobané, a débuté le 20 janvier dernier. Les grandes puissances occidentales ont lâchement abandonné les kurdes à leur propre sort. Pire, la France, par la voix d’Emmanuel Macron, s’est solidarisée de la Turquie en qualifiant le 31 janvier les YPG/YPJ de « potentiels terroristes ».
Pour le régime ultra-nationaliste de Recep Tayyip Erdogan cette agression, cyniquement baptisée du nom de « Rameau d’olivier », n’est que le début d’une guerre de conquête visant l’ensemble des territoires kurdes au nord de la Syrie.
Cette offensive se fait aussi dans le contexte d’une mise au pas de la société civile, des organisations syndicales et de l’opposition démocratique en Turquie, soumise à la dictature sans limites de l’AKP, le parti d’Erdogan. Face à cela, l’Union européenne se tait. Elle préfère renouveler l’accord infamant passé avec l’État turc, faisant de ce dernier le cerbère d’une « Europe forteresse » fermée aux réfugié.es.
En Syrie, les forces kurdes des YPG/YPJ et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pourtant combattu en première ligne contre l’État islamique. Elles ont défendu et sauvé Kobané. Elles ont libéré Raqqa, la « capitale » du califat sanguinaire.
Le Rojava, région auto-administrée, vit au rythme du confédéralisme démocratique, où chaque peuple a sa place. C’est aujourd’hui une véritable alternative progressiste, égalitaire, féministe et laïque dans cette région. Elle peut dessiner un avenir émancipé de tous les obscurantismes et de toutes les barbaries.
Syndicalistes et internationalistes, nous sommes attaché.es à soutenir l’espoir que peut représenter le projet de confédéralisme démocratique. Nos organisations syndicales ont la responsabilité de prendre part à la défense du peuple kurde.
Nous appelons toutes les forces de progrès, toutes celles et tous ceux épris.es de liberté, à s’engager pour cette cause. Les semaines et les mois qui viennent seront cruciaux. Afrîn peut encore être sauvée. Le Kurdistan peut et doit vivre.
Premier.es signataires :
Rémi Azemar, Solidaires 31 ;
Maxime Besselievre, secrétaire national de la CGT Éduc’action ;
Sarah Caunes, SUD éducation Paris ;
Pierre-Olivier Chaput, Solidaires étudiant-e-s Alsace ;
Nara Cladera, Solidaires Comminges ;
Anouk Colombani, secrétariat de Solidaires 93 ;
Mylène Colombani, SUD précaires ;
Quentin Dauphiné, élu au Bureau national de la FSU pour la tendance Émancipation ;
Fabien Delmotte, syndicat CNT-SO des travailleurs de l’éducation ;
Jacques Denis, retraité SUD PTT 54 ;
Pascal Devernay, secrétaire UNIRS Haute Normandie ;
Frank Duport, syndicaliste CGT CARSAT Aquitaine ;
Virginie Duval, Solidaires Asso ;
André Fadda, secrétaire national CGT Intérim ;
Jean-Claude Garret, Secrétaire SUD Chimie ;
Simon Hallet, secrétaire du syndicat CGT Thiolat ;
Rémi Hamon, syndicaliste CGT, Union locale de Lorient ;
Nicolas Jounin, Ferc CGT ;
Mina Kherfi, USTKE ;
Philippe Legrand, membre du Bureau Fédéral de la Ferc CGT ;
Jacques Leleu, CGT Métallurgie ;
Jean-Yves Lesage, militant SGLCE-CGT ;
François Lopez, syndicaliste SUD éducation 94 ;
Alexis Louvet, CGT RATP Bus ;
Christian Mahieux, Solidaires Val-de-Marne ;
Boris Mellow, SUD Culture Solidaires ;
Luz Mora, syndicaliste SUD travail ;
Grégoire Nadin, syndicaliste SNTRS-CGT ;
Jean-Michel Nathanson, Solidaires Finances Publiques ;
Nicolas Palmyre, SUD Rail Paris rive gauche ;
Laurent Pinatel, et le comité national de la confédération paysanne.
Marilyne Poulain, Syndicaliste CGT ;
Yann Renoult, SUD éducation 93 ;
Théo Roumier, syndicaliste Solidaires Loiret ;
Karine Saintipoly, SNUipp-FSU ;
Linda Sehili, Solidaires Finances publiques ;
Eddy Talbot, syndicaliste SUD PTT ;
Ali Tolu, FNSCBA-CGT et Union départementale 77 ;
Rémi Virgili, CGT Finances publiques Loiret ;
Stéphane Weinberg, syndiqué CGT, Union locale du Pays Niortais