52ème congrès CGT : les documents

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Le 52ème congrès de la CGT aura lieu du 13 au 17 mai 2019 à Dijon. Les documents sont accessibles sur le site de la CGT et disponibles ci-dessous. Ce congrès sera décisif pour l’avenir de la CGT. Syndicollectif.fr informera ses lecteurs-trices sur les débats les plus importants.

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Tous les documents sont accessibles sur le site dédié :https://congres52.cgt.fr

Le document d’orientation comprends : un préambule (extraits ci-dessous), et cinq parties : travail, statut du travail salarié, construction du rapport de forces, syndicalisation, enjeux européens et internationaux. Ci-dessous ces documents sont téléchargeables par parties.

Extraits du préambule au document d’orientation : la question du travail :

[…]

9. La liberté, l’autonomie et la démocratie au travail sont au cœur de notre visée émancipatrice. La réalité du travail doit nous amener à repenser le tra­vail avec les travailleurs eux-mêmes, notamment au regard des évolutions technologiques à venir. Sans cela, le « mal-travail » se poursuivra, avec son cortège de conséquences irréversibles.

10. Transformer le travail, c’est-à-dire modifier à la fois son contenu, ses conditions et son sens, est une revendication incontournable et ambitieuse. On pénètre là « par effraction » dans ce que le patronat considère comme sa « chasse gardée ». Sans une telle effraction, il n’y aura pas d’émancipa­tion possible.

11. Des modes de gestion du personnel violents, indignes ont été ins­taurés dans le secteur privé comme public. Ils piègent le travailleur dans une contradiction entre une certaine autonomie, une responsabilité indi­viduelle et la contrainte d’objectifs inaccessibles. La quête incessante de la rentabilité financière à court terme et le culte de l’évaluation de la performance individuelle et du mérite mettent à mal les collectifs de travail. La qualité du travail et la contestation de ses modes d’organisation sont des sources essentielles de l’émergence de la démocratie au travail. Le travail prescrit montre souvent ses limites. L’intelligence du travailleur et de la travailleuse doit s’imposer dans l’organisation du travail réel. Cela ne peut être qu’à travers des conflits sur le contenu et la qualité du travail.

12. Pour la CGT, le travail est un des éléments essentiels à la structuration de la personne, à son émancipation, à la construction du lien social… En ce sens, il est à considérer pour ce qu’il est : un structurant essentiel des sociétés. A contrario, le niveau du chômage pèse lourdement et négative­ ment sur ceux qui sont privés d’emploi, il pèse aussi sur les droits des tra­vailleurs et travailleuses.

13. Le travail est la seule et unique source de création de toute valeur et, parce qu’elle est la Confédération générale du travail, la CGT le place au cœur de sa visée de transformation sociale, comme au centre de sa démarche revendicative « Au cœur du travail pour bâtir l’avenir».

[…]

La question du statut du travail salarié :

[…]

 

  1. Il s’agit bien de donner un véritable statut au travail, c’est-à- dire de le reconnaître socialement, économiquement, et donc juridiquement.
  1. Ce qui est en jeu, c’est le processus d’émancipation du salariat:
  1. émancipation du lien de subordination qui lie le salarié à l’em­ployeur;
  1. émancipation par et dans le travail: en reconnaissant à chaque tra­vailleuse et chaque travailleur , individuellement et collectivement, le droit de s’exprimer sur le sens, le contenu et la finalité de son travail dans l’entre­prise et dans la société, de revendiquer le travail « bien fait » et socialement utile, de s’interroger et d’agir sur la production et la répartition des richesses.
  1. L’ambition du NSTS et sa Sécurité sociale professionnelle est de:
  1. faire reconnaître la place centrale du travail dans sa dimension humaine et sa fonction social e ;
  1. de l’assortir de droits qui échappent à la tutelle des entreprises et de la marchandisation ;
  1. travailler sur les critères de règles économiques pour mesurer la valeur du travail ;
  1. travailler sur les droits d’intervention des salariés dans les critères de gestion de l’entreprise;
  1. travailler sur l’autonomie du salarié.

[…]

La question de l’unité syndicale :

[…]

 

  1. La division syndicale pèse sur nos capacités à intensifier le rapport de forces. La marginalisation et l’éclatement du syndicalisme sont des difficultés que nous ne devons pas sous-estimer et l’unité est aussi le moyen de mon­trer ensemble que le droit des travailleurs et travailleuses de se syndiquer, de s’organiser, de peser et d’agir sur le travail est à renforcer pour gagner ensemble des conquêtes sociales.
  1. Nous ne pouvons pas nous opposer au capital si nous ne réunissons pas la classe ouvrière des travailleurs et travailleuses au -delà des militant-es de la CGT. La  réussite d’une mobilisation nécessite sa massification et son élargissement.
  1. L’unité est non seulement une attente forte des travailleurs et travail­leuses mais elle est un levier pour le rassemblement, contrairement à la divi­sion et au morcellement. Cette unité peut se construire avec comme objectif la transformation sociale et l’émergence d’alternatives possibles. La CGT doit créer les conditions du rassemblement des salariés sur la base de leurs reven­dications et le syndicalisme rassemblé doit demeurer un objectif permanent.
  1. Une CGT initiatrice et promotrice de l’unité, ce n’est ni nous compro­mettre, ni jouer l’hégémonie. Cet engagement se fait bien entendu dans le respect de nos valeurs et de nos repères revendicatifs.
  1. Les relations unitaires doivent se développer sur ce qui peut nous rassembler et non sur ce qui nous divise. Cela suppose de construire ensemble notre rapport de forces. L’unité ne peut être un simple aligne­ment de sigles syndicaux et doit reposer sur des cahiers revendicatifs unitaires précis (par exemple, l’accord d’unité d’action en 1966), décli­nés par thèmes et dans des compositions d’organisations syndicales dif­férentes si nécessaire. Ainsi, par exemple , on sait qu’on trouvera plus de facilité avec certaines organisations sur les questions sociétales et plus avec d’autres sur les questions sociales. La CGT ne doit pas s’enfermer dans une relation « privilégiée » avec quelques organisations, dans des logiques binaires « contestataires versus réformistes » dans lesquelles les tenants du capital souhaitent nous cantonner . La construction des revendications et du rapport de forces est beaucoup plus complexe et doit prendre sa source dans la défense de nos valeurs et des préoccupations de celles et ceux que nous représentons.
  1. Au même titre que l’unité syndicale, la promotion d’un syndicalisme unifié est au cœur de l’identité de la CGT. Les débats ne sont pas simples sur cette question et nous ne devons pas tomber dans la caricature. Une chose est certaine, le trop grand nombre d’organisations syndicales nuit au rassem­blement du monde du travail et il nous faut réfléchir de façon plus approfon­die aux moyens de lutter contre l’éclatement du syndicalisme.

[…]

Les enjeux européens et internationaux:

[…]

  1. L’internationalisme a toute sa place pour mener ce combat et faire face aux reflexes de repli sur soi.
  1. Pour la CGT, il s’agit de rechercher constamment l’échange et l’unité avec toutes les organisations syndicales possible, affiliées ou non à la CES et à la CSI.
  1. Aussi bien la CES et la CSI, ces organisations restent des outils au ser­ vice du mouvement syndical dans toute sa diversité, son histoire et sa diversité. Ce sont des outils de convergences de luttes, pour participer à l’élévation du rapport de forces.

[…]

 

 

 

 

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