A l’occasion des 100 ans de l’OIT, Bernard Thibault a donné une interview à Libération accessible avec le lien ci dessous.
Nous en publions un extrait :
Les organisations syndicales sont-elles à la hauteur des enjeux ?
Bien sûr que les syndicats ont leur part de responsabilité. Mais il ne faut pas oublier la situation : le syndicalisme est déstabilisé par la précarité, les nouvelles formes d’emploi, l’instabilité de l’emploi, la remise en cause des droits syndicaux. Il n’y a aucun pays au monde où le syndicalisme est en bonne santé.
Que doivent-elles faire pour peser sur le monde du travail tel qu’il se dessine aujourd’hui?
Il n’y a pas de secret, c’est en étant présent dans toutes les catégories de salariés et de formes d’emploi que le syndicat peut intervenir sur l’organisation et le contenu du travail. C’est aux syndicats de savoir s’adapter aux salariés dans les conditions d’aujourd’hui et non aux salariés de s’adapter à des structures qui ne peuvent leur correspondre.
En France, les syndicats, la CGT en tête, ont du mal à mobiliser. Y a-t-il des exemples à suivre dans le monde pour renouveler l’action syndicale ?
Pour mobiliser, il faut d’abord être organisé. Ensuite, c’est le nombre qui fait la force. Je crois aux capacités de coalition entre syndicats, ONG, consommateurs, citoyens pour modifier les conditions et les finalités du travail.
https://www.liberation.fr/france/2019/06/10/bernard-thibault-il-n-y-a-aucun-pays-ou-le-syndicalisme-est-en-bonne-sante_1732861