Enquête sur le lithium, l’écologie et la réflexion CGT (Allier)

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L’article et l’interview ci-dessous nous ont été aimablement communiqués par la journaliste Pauline Borro du trimestriel La Vie ouvrière (N°10) de l’été 2024. Il décrit le débat syndical et associatif dans l’Allier suite à la découverte de mines de lithium (nécessaire aux batteries de véhicules électriques notamment). L’entreprise multinationale Imerys prévoit un projet d’extraction gigantesque avec l’aide de l’Etat. L’article décrit bien les contradictions possibles entre critique écologique d’une mine et promesses d’emplois. La CGT locale semble divisée, mais organise le débat. Une association s’est aussi créée. 

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MINE DE LITHIUM DANS L’ALLIER : la transition écologique, à quel prix?

 

Dans l’Allier, la multinationale Imerys prévoit d’ouvrir, à horizon 2028, la plus grande mine de lithium d’Europe, complétée par deux usines de traitement et de raffinage. L’objectif serait de produire 34 000tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi fabriquer des batteries pour 700 000 voitures électriques. Alors qu’Imerys vante un projet synonyme de souveraineté économique et de transition écologique, d’autres questionnent un choix de société imposé à marche forcée.

 

Echassières, moins de 400 habitants. Une église, quelques commerces, une maison de retraite. Ce bourg paisible, au nord du Massif central, est depuis quelques mois l’objet de toutes les attentions. En octobre 2022, les habitants apprennent dans la presse que l’entreprise Imerys envisage d’y ouvrir une mine souterraine pour exploiter le gisement de lithium situé sous la carrière de kaolin du site de Beauvoir, qu’Imerys exploite en surface. La multinationale française, présente dans 40 pays et dont le chiffre d’affaires avoisine les 4,3 milliards d’euros, estime que le granite du site de Beauvoir présente une teneur particulièrement riche en lithium, a minima de l’ordre de 0,9 %, quand les autres gisements européens se situent autour de 0,6 %. Or, ce mine- rai est hautement stratégique puisqu’il est un des composants principaux des batteries lithium-ion, qui équipent les véhicules électriques.

La mine ferait partie d’un complexe industriel d’envergure, le projet Emili (pour Exploitation de mica lithinifère par Imerys). L’entreprise envisage, tout d’abord, de créer une unité de concentration sur le site d’Échassières : par un procédé chimique, le granite serait traité pour séparer de la roche un concentré de mica lithinifère. Celui-ci serait ensuite acheminé par des canalisations souterraines sur une vingtaine de kilomètres, jusqu’à une plateforme de chargement ferroviaire située sur la commune de Saint-Bonnet-de-Rochefort. Le mica y serait filtré, puis chargé sur des trains qui le convoie- raient 60 kilomètres plus loin, jusqu’à l’usine de conversion qui serait implantée à Saint-Victor, dans l’agglomération de Montluçon. Là, le concentré de mica serait raffiné pour obtenir 34000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.

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 ALIMENTER LES GIGAFACTORIES

Selon les calculs de la multinationale, cette production fournirait en lithium les batteries de 700 000 véhicules élec- triques par an d’ici à 2028. Le projet Emili réduirait ainsi la dépendance européenne et alimenterait les gigafactories en cours de construction sur le Vieux Continent. Coût total : plus de 1 milliard d’euros. Pour financer ce chantier titanesque, des partenaires industriels (Stellantis et Renault) ou des fonds spécialisés dans les investissements verts pourraient rejoindre le projet.

Au regard de ces montants, la Commission nationale du débat public (CNDP) a été saisie, et une concertation publique est menée jusqu’en juillet. À l’issue des débats, la CNDP rendra un avis non contraignant. Si Imerys persévère dans son entreprise, elle devra solliciter une concession minière et obtenir des autorisations des services de l’État. Des pilotes industriels préfigurant le projet à l’état miniature seront alors mis en service dès 2025.

Afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, l’Union européenne s’est engagée à stopper les ventes de véhicules thermiques en 2035. « Si l’on considère que l’électrique va être le nouveau standard de l’industrie automobile mondiale, l’indépendance stratégique se pose tant sur le plan technologique et industriel que sur le plan de l’approvisionnement en matières premières », explique Bernard Julien, maître de conférences en économie à l’université de Bordeaux et spécialiste de l’industrie automobile. Cuivre, aluminium, nickel, cobalt, manganèse… sont autant de minerais indispensables au système électrique ou à la production de batteries. Or, la demande mondiale en métaux, telle qu’anticipée sur la décennie 2020-2030, risque d’être bien supérieure à l’offre. Des tensions sont déjà annoncées, de même que des risques de pénuries. C’est dans ce contexte que le gouvernement français s’est lancé dans un vaste plan de « renouveau minier » : lancement d’un inventaire des ressources minérales du sous-sol français, dotation d’un fonds d’investissement abondé en partie par l’État pour soutenir le secteur, création de l’Observatoire fran- çais des ressources minérales pour les filières industrielles (Ofremi)… Des mesures facilitant le lancement d’exploitations minières ont même été insérées dans le projet de loi de simplification.

Parmi les métaux convoités, le lithium, présent dans les deux principaux alliages chimiques des batteries électriques. L’Agence de la transition écologique (Ademe) estime qu’en 2050, et uniquement pour le secteur de la mobilité, les besoins en lithium français se situeront entre 300 % et 800 % de la consommation actuelle du pays. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit, quant à elle, que la demande mondiale de lithium sera multipliée par 42 d’ici à 2040. Actuellement, cet élément métallique très léger est principalement extrait en Australie, au Chili et en Chine. Or, 41 gisements de lithium ont été détectés sur le territoire français, selon le dernier relevé du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). La mine d’Échassières, qu’Imerys prévoit d’exploiter durant au minimum vingt-cinq ans, en appelle donc, possiblement, bien d’autres. Le raffinage du lithium, lui, est quasi exclusivement réalisé en Chine ; bâtie à Saint-Victor, l’unité de conversion du mica en hydroxyde de lithium serait donc une première.

 

RÉINDUSTRALISATION

 

Montluçon. Dans le dédale des rues piétonnes de la cité médiévale, de nombreux commerces sont à vendre. La sous- préfecture de l’Allier a subi de plein fouet les vagues successives de désindustrialisation des dernières décennies. Selon l’Insee, le taux de chômage atteint 19,3 %, le taux de pauvreté, 25 %. Forcément, l’annonce de la création par Imerys de 530 emplois directs et de 1970 emplois indirects rencontre ici un certain écho.

Selon les engagements de la multinationale, tous les salariés recrutés directement par Imerys seraient en CDI, et les 230 employés d’Échassières seraient embauchés sous le statut du code minier, plus protecteur. Les sites fonctionne- raient en 3 × 8, 7 jours sur 7. « Pour chacun des sites, on envisage 10 % d’ingénieurs et cadres, 65 % d’agents opérateurs (électriciens, mécaniciens, conducteurs d’engins…) et 25 % de techniciens et agents de maîtrise, détaille Sandrine Péraud- Dégez, directrice du hub Nord de la France d’Imerys, dont dépend le site de Beauvoir. Nous sommes conscients du fait que créer 530 emplois dans un département comme l’Allier nécessite de s’y prendre très en amont. »

Actuellement, le projet Emili n’est pas finalisé et Imerys travaille encore à l’étude de préfaisabilité. L’entreprise réalise, par ailleurs, un inventaire des formations professionnelles sur le bassin d’emploi. « Les projections d’Imerys en termes de nombre d’emplois nous semblent plutôt réalistes, mais leurs anticipations sur le recrutement et la formation sont encore vagues, explique Laurent Indrusiak, secrétaire général de l’union départementale CGT de l’Allier. Si ce projet voit le jour, nous défendrons un recrutement s’appuyant sur les filières de formation publiques locales, notamment le BTS Métiers de la chimie du lycée polyvalent Paul Constans à Montluçon et le département de logistique et d’ingénierie industrielle de l’IUT de la ville. »

 MINE RESPONSABLE

De nombreuses incertitudes planent sur le projet : la ligne ferroviaire entre Montluçon et Gannat, sur laquelle doit voyager le mica lithinifère jusqu’à l’usine de conversion, peine déjà à assurer le service voyageurs. Or, Imerys prévoit d’y faire circuler quatorze trains de marchandises supplémentaires par jour. « En l’état, ça ne passe pas, explique Sandra Dupuis, conductrice SNCF sur la ligne et militante à la CGT. Il faudra rénover les infrastructures et en créer de nouvelles. » La SNCF évoque 80 millions d’euros de travaux éventuels, mais les études d’évaluation des coûts n’auraient, à ce jour, toujours pas été réalisées.

Autre point d’interrogation : la consommation annuelle électrique du projet s’élève à 446 000 MWh/an, l’équivalent de la moitié de la consommation résidentielle du département. Une ligne à haute tension doit être tirée, et un poste électrique rénové, mais est-ce suffisant?

Faut-il craindre, à terme, des tensions sur l’approvisionnement de la population ?

Pour l’heure, la CGT ne s’est pas positionnée sur le projet Emili, mais ce dernier a suscité un véritable intérêt et de vifs débats au sein de l’UD. D’autres collectifs sont entrés dans une opposition frontale: c’est le cas de Stop Mines 03 et de l’association Sauvons la forêt des Colettes. Ces derniers dénoncent, entre autres, un projet particulièrement gourmand en eau, de l’ordre de 1,2 million de mètres cubes annuels, alors que le département connaît des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquentes. Mais le combat est inégal: une cinquantaine de salariés à temps plein planchent sur le projet au sein du géant minier, qui a déjà engagé 42 millions d’euros dans l’affaire. Il bénéficie par ailleurs d’un soutien sans faille du gouvernement, d’une aide de 1 million d’euros dans le cadre du dispositif France Relance et d’une autre de 22 millions d’euros via France 2030.

Surtout, Imerys avance avec un argument massue : mieux vaut une mine responsable en France qu’une mine aux standards chinois. L’entreprise a en effet décidé d’aligner ses procédés sur la norme Irma (Initiative for Responsible Mining Assurance), le standard le plus strict du secteur minier. La multinationale défend, par ailleurs, des choix industriels plus coûteux mais s’inscrivant dans un souci de préservation de l’environnement. Elle, a par exemple, opté pour une mine souterraine : l’exploitation du gisement se ferait par paliers, entre 400 et 75 mètres sous la surface. Pourtant, de l’aveu même de Pierre Petit-De Pasquale, directeur des standards de l’organisation Irma – qui évalue la performance sociale et environnementale des mines –, interviewé dans Le Monde en mai 2024, « un site minier ne peut être qualifié de “propre” ou de “durable”. »

Par ailleurs, l’exploitation serait située dans le périmètre de La Bosse, un sommet forestier où la plupart des cours d’eau de la région prennent leur source. « Quoi qu’en dise Imerys, rien ne nous garantit que la mine sera étanche et que les forages ne vont pas atteindre les nappes », explique Étienne Phi- lippe, de l’association Sauvons la forêt des Colettes. En 2018, le bureau d’expertise Geoderis a détecté de nombreux métaux lourds dans le sous-sol environnant, dont du plomb et de l’arsenic. Une pollution invisible, héritage d’anciennes exploitations minières. Que se passera-t-il si une nouvelle extraction remue cette terre contaminée ?

 PARADOXE

« Je ne serais pas fondamentalement contre la mine dans une société orientée vers la sobriété, affirme le militant écologiste. La mine de lithium est un problème, mais ce qui la rend inacceptable, c’est que ce problème est engendré par la recherche du profit et non par un besoin public. » « D’ailleurs, qu’est-ce qui garantit que le lithium extrait à Échassières alimentera bien des batteries françaises ? » renchérit Ghislaine Garnier-Philippe, membre de France Nature Environnement.

L’incertitude quant à la destination de l’hydroxyde de lithium est fréquemment soulevée par les opposants. « L’objectif, c’est bien d’alimenter les marchés français et européen et de ne plus dépendre de la Chine, ni pour les matières premières, ni pour la conversion », répond Sandrine Péraud-Dégez, bien qu’à ce stade, rien ne soit finalisé. Plusieurs organisations écologistes pointent par ailleurs la hausse tendancielle du poids moyen des voitures, y compris électriques. Réduire les dimensions des véhicules électriques et limiter les déplacements individuels permettrait de diviser par trois les besoins en lithium de la France d’ici à 2050, chiffre un rapport récent de l’association NégaWatt. Or, le contrat de filière 2023-2027 signé entre le gouvernement français et les constructeurs automobiles ne prévoit rien de contraignant sur ce point. « En produisant des véhicules électriques plus petits et des batteries moins puissantes, on peut résoudre en partie la question de la dépendance aux métaux stratégiques », confirme l’économiste Bernard Julien. Un constat qui déplace le débat : si l’économie visait la sobriété, aurait-on besoin d’extraire autant de lithium ?

PAULINE PORRO / PHOTOS DENIS MEYER/HANS LUCAS

 

INTERVIEW LAURENT INDRUSIAK (secrétaire de l’UD CGT)

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« On nous a privé du vrai débat »

 

Dans l’Allier, le projet Emili suscite autant d’espoirs que de craintes. Imerys en vante les atouts, l’État le soutient. À la CGT, on en pèse les aspects positifs et les impacts négatifs. Le secrétaire général de l’union départementale craint en premier lieu qu’en basculant dans le tout-électrique sans réduire la consommation, la société se condamne à une nouvelle dépendance.

Comment l’union départementale de l’Allier a-t-elle appréhendé la consultation publique ?

 LAURENT INDRUSIAK-  Afin d’éviter des tensions au sein de l’organisation, nous avons décidé d’anticiper les débats bien en amont. Nous avons donc créé un groupe de travail constitué d’une douzaine de militants issus d’horizons et de sensibilités différentes pour travailler ce dossier. Puis, nous avons décidé d’investir pleinement la concertation publique. Un petit groupe de militants de l’UD participe systématiquement à chacune des réunions. Cela nous permet d’obtenir des informations de la part d’Imerys, car l’entreprise les distille au compte-gouttes. Il faut garder en tête que ce sont d’excellents communicants. Par ailleurs, ces débats sont l’occasion de rencontrer des acteurs avec lesquels nous n’avons pas forcément l’habitude d’échanger (associations de riverains ou collectifs écologistes, citoyens…) et de connaître leurs points de vue. On réalise alors que l’opinion publique est très partagée sur ce projet. Cela crée de véritables tensions dans la population. Ce débat public permet, enfin, de faire entendre notre voix, singulière, sur un sujet qui n’est peut-être pas celui où l’on nous attend le plus.

En quoi ont consisté les interventions de la CGT?

 LAURENT INDRUSIAK-  D’une manière générale, nous amenons dans le débat les questions relatives à l’environnement, à l’emploi et aux conditions de travail. Dans les unités de concentration et de conversion, les salariés manipuleront de l’acide chlorhydrique, de l’acide sulfurique… L’utilisation cumulée de ces produits peut conduire à un effet cocktail dommageable pour la santé des salariés. Or, dans les présentations du projet, cette dimension n’est jamais discutée, nous avons été les seuls à intervenir sur ce point.

 

Y-a-t-il une réelle possibilité d’amender, de repousser, voire de faire annuler le projet ?

 LAURENT INDRUSIAK-  En dix ans d’existence, deux projets ont été annulés suite aux avis de la Commission nationale du débat public (CNDP), d’autres ont été modifiés à la marge. Je pense que ce débat citoyen a son utilité mais que, quoi qu’il en soit, ce chantier sera lancé car les enjeux sont colossaux. Cela fait douze ans que cette exploitation est à l’étude, mais il y a eu une récente accélération quand Emmanuel Macron a décrété qu’il s’agissait d’un enjeu majeur de souveraineté pour le pays. En réalité, on nous a privés du vrai débat, celui du virage vers le tout-électrique. D’ailleurs, l’État est totalement absent des discussions et ne vient même pas écouter ce que dit la population, c’est un vrai problème. Même si la préfète s’est positionnée de façon très favorable à l’ouverture de la mine.

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L’UD va-t-elle donner un avis sur le projet ?

 LAURENT INDRUSIAK-  Au début, c’était l’ambition. Mais plus les débats avancent, plus je réalise que cela va être extrêmement compliqué, d’autant plus que je ne veux pas que ce soit un sujet de clivage au sein de l’organisation. Honnêtement, si je devais organiser demain un sondage à main levée au sein du groupe, je ne sais pas ce qui l’emporterait. Ce projet, on ne l’a pas souhaité. S’il voit le jour, on jouera notre rôle d’organisation syndicale, de vigie. C’est l’objet de notre cahier d’acteurs: nous avons mis par écrit notre analyse, en listant les points positifs du projet et ses impacts négatifs.

Permettre l’émergence de mines responsables en France, plutôt que d’importer des minerais, n’est-ce pas écolo ?

 LAURENT INDRUSIAK – Le département de l’Allier est une terre de mineurs. Ici, il y a une expérience et des vécus. Je suis petit- fils de mineur et donc je le dis : une mine propre ça n’existe pas. Ce n’est pas du tout anodin de rouvrir des mines en France : l’extraction du minerai agresse la croûte terrestre, cela engendre des problèmes de ruissellement, d’infiltration d’eau… et c’est une activité dangereuse pour la santé des travailleurs. D’ailleurs, nous avons noté que lors de la première réunion, Imerys a parlé de « mine propre ». À la seconde, l’entreprise a dit qu’une « mine propre, ça n’existe pas ». Imerys a beau citer le rapport du Giec lors de ses présentations, ils ne sont pas là pour sauver la planète, mais pour faire du fric. Par ailleurs, cette mine ne répond pas aux enjeux de souveraineté de la France en lithium. Si l’on passe du tout-thermique au tout-électrique, ce ne sont pas 700 000 véhicules mais 1 à 1,8 million qu’il faudra équiper chaque année. Même si d’autres projets de mines de lithium existent en France, celui d’Échassières est de loin le plus important. Nous serons, certes, moins tributaires du lithium étranger, mais cela sera très loin d’être suffisant. D’ailleurs, si la question est si stratégique, pourquoi l’avoir confiée à une entreprise privée ? Le lithium extrait d’Échassières va passer par un marché et il n’y a aucune certitude quant au fait qu’il alimentera la construction de batteries fabriquées en France pour les véhicules français. Lorsqu’on les questionne là- dessus, Imerys dit que toute la filière reste à inventer. De son côté, la CGT défend l’idée d’un pôle public de l’énergie, une proposition qui est porteuse d’un vrai modèle de société.

 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR PAULINE PORRO

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