La CGT, la FSU et l’Union syndicale Solidaires appellent à une journée de lutte le mardi 2 décembre 2025. Pour l’abrogation de la réforme des retraites, contre les budgets d’austérité et pour la hausse des salaires.
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Le 2 décembre toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires
Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Le Premier ministre a aussi été contraint de s’engager à ne pas utiliser le 49-3.
Cependant, les premières semaines de débat parlementaire démontrent que sans la mobilisation du monde du travail ce budget aura des conséquences catastrophiques pour les travailleurs et les travailleuses, pour nos services publics et pour l’avenir de notre pays.
Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre. C’est le moment d’amplifier nos mobilisations de la rentrée pour mettre la pression pour obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale dans ce budget. Nous voulons enterrer définitivement toutes ces régressions, gagner l’abrogation de la réforme des retraites, et obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics !
Des régressions nombreuses et graves que nous avions dénoncées dans le budget Bayrou demeurent et notamment :
- La suppression de 3000 postes dans la Fonction publique et notamment dans l’Éducation nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale…
- Le gel du salaire des es de la Fonction publique qui a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants !
- La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l’action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux ..
- La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, l’augmentation des frais de complémentaire et l’explosion des dépassements d’honoraires.
- La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP).
- L’année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu’en 2030, ainsi que de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA…). Sous la pression, le premier ministre s’est engagé à y renoncer mais nous n’avons aucune garantie solide à ce stade.
- La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu’ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits.
Alors que les féminicides continuent d’augmenter, aucun budget digne de ce nom n’est alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes et les associations qui prennent en charge les victimes de violences voient leurs ressources diminuer.
Aucune réelle mesure de justice fiscale n’a été adoptée. Avec le soutien de l’extrême droite, l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient les entreprises chaque année sans condition ni contrepartie.
Dans le même temps, alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 atteignent des records, le patronat veut imposer le gel des pensions et des salaires et multiplie les licenciements. Il a bloqué l’augmentation des retraites complémentaires des salarié·es du privé (Agirc-Arrco) et s’oppose à toutes les augmentations de salaires dans les entreprises.
Nous appelons donc l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre prochain partout en France. Le 2 décembre et après, c’est le moment où tout va se jouer. Partout, organisons des assemblées générales pour décider des revendications à porter sur chacun de nos lieux de travail à commencer par les augmentations de salaires.
Partout mettons en débat la construction de la mobilisation, la grève et ses suites ! Faisons converger les mobilisations sectorielles !
Cet appel est une initiative qui vise à s’élargir.
Partout, dans les professions, sur les lieux de travail et dans les territoires organisons les intersyndicales les plus larges possibles. Associations, acteur·rices de la culture, du logement, de l’action sociale, collectivités territoriales, jeunes, organisations environnementales, féministes… nous appelons toutes celles et ceux qui sont frontalement attaqué.es par ce budget à nous rejoindre pour construire la mobilisation du 2 décembre.
La porte est ouverte à toutes celles et ceux qui souhaiteront se joindre à cet appel pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale !
Le 06 novembre 2025
- Communiqué CGT après le vote de suspension de la réforme des retraites : XX- CP de la CGT -VoteSuspensionRetraites-1
Communiqué de presse
Il faut maintenant abroger la réforme des retraites et enterrer les horreurs du budget !
Ce mercredi 12 novembre, les députés ont voté le décalage de l’application de la réforme des retraites.
Les générations nées entre 1964 et 1968 pourront partir 3 mois plus tôt que prévu par la réforme. Il s’agit d’une première brèche arrachée grâce à la mobilisation de millions de travailleurs et travailleuses, qui retarde d’un an l’application de la réforme.
Le gouvernement ayant refusé tous les amendements visant à bloquer l’application de la réforme pour l’ensemble des générations, les 64 ans restent malheureusement dans la loi. Ils s’appliqueront pour la génération née en 1969, sauf si un gouvernement abroge la réforme d’ici là. La CGT appelle donc les parlementaires et le gouvernement à abroger sans attendre l’ensemble de la réforme des retraites ou à organiser un référendum pour permettre enfin aux français·es de s’exprimer.
Le décalage démontre que la mobilisation paye malgré les véto du MEDEF et du Président de la République. Depuis deux ans et demi, nous avons refusé de tourner la page, cinq gouvernements sont tombés du fait de la violence de leur politique anti sociale et de leur refus d’abroger la réforme des retraites.
Fidèle au mandat donné par les salarié·es, la CGT continuera à se battre jusqu’à l’abrogation de la réforme des retraites et portera ses propositions pour financer le retour de la retraite à 60 ans.
De nombreux reculs sociaux contenus dans le projet de budget doivent encore être supprimés :
- Le doublement des franchises médicales
- L’année blanche, le gel des pensions de retraites et des prestations sociales (APL, AAH, allocations familiales, bourses étudiantes, RSA…)
- La désindexation des pensions des retraités de 2027 à 2030
- La violente baisse du budget des hôpitaux et des EHPAD, de la culture, des associations et des collectivités
- La suppression de 3000 postes dans la fonction publique
- Le gel du salaire des fonctionnaires
- La réforme de l’assurance chômage et la suppression de la prime de Noël pour les privé·es d’emplois
La CGT, avec la FSU et Solidaires, appelle les salarié·es, les jeunes et les retraité·es à se mobiliser le 2 décembre prochain pour enterrer tous les reculs sociaux qui figurent toujours dans le projet de budget et réaffirmer leur exigence d’abrogation de la réforme des retraites !
La CGT appelle les salarié·es à se réunir partout en assemblées générales pour définir leurs cahiers revendicatifs face aux employeurs et exiger partout des augmentations de salaires.
Montreuil, le 12 novembre 2025
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- Communiqué FSU après le vote de suspension de la réforme des retraites :2526_cp_fsu
L’assemblée nationale vient d’adopter le décalage au 1er janvier 2028 de la réforme des retraites de 2023, étendu aux carrières longues et aux catégories actives et super actives de la fonction publique. Si le processus parlementaire arrive à son terme, cela permettrait aux générations nées entre 1964 et 1968 de partir un peu moins tard en retraite du fait du report de 3 mois du recul de l’âge d’ouverture des droits. Seules les générations 1964 et 1965 bénéficieraient du gel à 170 trimestres requis pour prétendre à une retraite à taux plein.
Cette première entaille dans la réforme des retraites est à mettre à l’actif du mouvement de 2023 porté par une intersyndicale unie, et réactivé à la rentrée par les mobilisations pour la justice sociale, fiscale et environnementale. Les millions de salarié·es et d’agent·es des services publics qui se sont battu·es, avec le soutien d’une large majorité de la population, ont empêché les gouvernements successifs de refermer le dossier, et les ont contraints à ce premier recul. Mais pour l’immense majorité des salarié·es, la situation reste inchangée.
Pour la FSU, les combats pour défendre les retraites restent donc devant nous :
- gagner l’abrogation de la réforme dans son intégralité, et le renforcement du système de retraite par répartition grâce à l’augmentation des cotisations
- contrer les mauvais coups : ni retraite à point, ni capitalisation
- gagner des améliorations pour les retraites des agent·es de la fonction publique et l’égalité entre les femmes et les hommes, qui passe d’abord par l’augmentation des salaires.
Ce sont des enjeux majeurs de justice et de cohésion sociale, tout comme la nécessité de défendre les salaires des agent·es de la fonction publique, leurs conditions de travail, les moyens des services publics et le budget de la sécurité sociale.
Rien n’est encore joué, les débats parlementaires dureront jusqu’à la mi-décembre : le mouvement social peut et doit imposer d’autres reculs au gouvernement. C’est pourquoi la FSU, avec la CGT et Solidaires, appelle à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre, pour un budget de justice sociale, fiscale et environnementale.
Bagnolet le 13 novembre 2025












