La CFDT et la CGT ont réagi aux décisions de la France et d’autres pays de reconnaitre l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU le 22 septembre 2025. La CGT proteste également contre les agressions subies (des drones israéliens) par la flottille de solidarité venant apporter des aides au peuple palestinien à Gaza. A bord de ces bateaux sont présents des syndicalistes européens, dont Cédric Caubère, secrétaire général de l’UD CGT de Haute-Garonne.
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DÉCLARATION DE BEATRICE LESTIC, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT
N°41 23 SEPTEMBRE 2025
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN
La paix exige des actes
La CFDT salue la décision de la France de reconnaître l’État de Palestine, rejoignant ainsi près de 150 pays qui affirment que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’applique pleinement au peuple palestinien. Cet acte, attendu depuis longtemps, ne peut rester symbolique : il doit marquer un véritable tournant et s’accompagner d’initiatives concrètes pour mettre fin à l’impasse et ouvrir enfin la voie à une paix juste et durable.
Cette décision est une avancée importante pour la CFDT. Elle ne suffira pas. Elle doit obliger à mettre fin à la tragédie humaine qui se déroule actuellement à Gaza. Le récent rapport de la Commission d’enquête de l’ONU dresse un constat accablant, documentant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par Israël et dénonçant un génocide. La population gazaouie, déplacée, affamée et bombardée, vit une urgence humanitaire absolue.
Face à la fuite en avant meurtrière du gouvernement Netanyahu, les déclarations ne suffisent plus. La CFDT appelle les décideurs français et européens à agir pour imposer :
- Un cessez-le-feu immédiat, total et permanent.
- L’entrée sans entraves et la protection de l’aide humanitaire d’urgence, ainsi que l’accès libre et sécurisé pour les journalistes et les observateurs internationaux.
- La mise en place de sanctions contraignantes notamment la suspension de l’Accord d’association UE-Israël.
Pour la CFDT, il ne pourra y avoir de paix juste et durable sans justice. La construction d’un avenir de paix pour les peuples palestinien et israélien exige que les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de part et d’autre, rendent des comptes devant la justice internationale. Cela impose également la libération immédiate de tous les otages israéliens et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
La reconnaissance de l’État palestinien doit être le début d’un processus politique renouvelé. Cet horizon de paix ne peut se construire que sur la base du droit international, notamment les résolutions des Nations Unies, pour mettre fin à l’occupation et à la colonisation pour garantir le droit des deux peuples à vivre côte à côte en paix et en sécurité, dans deux États aux frontières sûres et reconnues.
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Reconnaissance de l’État de Palestine par la France : Une décision historique qui doit s’accompagner de l’arrêt du génocide en cours et de la fin de l’occupation
La CGT se félicite de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France lors de l’assemblée générale des nations Unies ce 22 septembre 2025. Cette reconnaissance intervient après des années de combat et de résistance du peuple palestinien, que la CGT a toujours soutenus.
Alors que le gouvernement de Benjamin Netanyahu poursuit sa folie génocidaire contre Gaza et ses millions de femmes, d’hommes et d’enfants, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et plusieurs autres nations – dont le Royaume-Uni, autre membre du conseil de sécurité de l’ONU, le Canada et l’Australie – doit s’accompagner immédiatement d’un cessez- le-feu définitif permettant l’acheminement de l’aide humanitaire et de soins à une population meurtrie par 23 mois de guerre.
Les mobilisations citoyennes ont fortement contribué à faire pression sur les gouvernements, notamment français, pour la reconnaissance de la Palestine. Ces manifestations et mouvements citoyens, dans lesquels est engagée la CGT aux côtés d’autres organisations syndicales et d’ONG, comme « la Flottille pour la liberté », doivent être soutenues par les gouvernements et les institutions internationales telles que l’UE, notamment en interdisant tout échange commercial d’armement avec Israël.
Si cette reconnaissance est essentielle, elle demeure être qu’une 1ère marche vers l’indépendance de la Palestine. C’est pourquoi la CGT exige que tout soit fait pour :
- obtenir l’arrêt immédiat du génocide en cours ;
- déclarer un cessez-le-feu, pour l’acheminement sans entrave de l’aide internationale ;
- obtenir la libération des prisonniers palestiniens et des otages israéliens ;
- mettre fin au régime d’apartheid en place.
Cela passe notamment par des sanctions visant le gouvernement israélien, dont la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
La CGT réaffirme que les seules solutions sont politiques et doivent déboucher sur la reconnaissance des 2 états de Palestine et d’Israël vivant en paix côte à côte. Elle poursuivra sans relâche ses efforts et ses actions aux côtés de l’ensemble du mouvement syndical, citoyen et associatif pour la concrétisation de cet objectif.
Montreuil, le 23 septembre 2025
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