Une conférence de presse de la CGT a réuni le 10 décembre 2020 les Fédérations de la Santé et de l’Action sociale, des services publics, l’Union fédérale des Syndicats de l’Etat et leur coordination, en présence de Philippe Martinez, secrétaire général. La CGT lance une campagne nationale de longue haleine sur la fonction publique, qui durera « plusieurs mois ou années » (selon Natacha Pommet, secrétaire générale de la fédération des services publics). Ci-dessous : quelques notes prises à la conférence de presse, et l’accès aux documents et argumentaires du dossier de presse. 

• Rapport introductif de la conférence de presse: rapport intro campagne 10%

• Syndicollectif était présent à cette conférence de presse. C’est la première fois qu’une telle campagne coordonnant les trois « versants » de la fonction publique (Etat, territoires, santé-action sociale) est lancée par la CGT. Selon Baptiste Talbot, « coordonnateur des trois versants« , il s’agit d’abord d’une confrontation avec le gouvernement sur trois questions : « la loi de transformation de la Fonction publique » et notamment la suppression des CHSCT (comme dans le secteur privé), « le gel du point d’indice« , et le manque total « d’inflexion budgétaire » dans le budget de l’Etat 2021. L’intitulé de la campagne : « 10% pour la fonction publique« , se décline en plusieurs argumentations : 10% de hausse de l’indice (en fonction des retards historiques), 10% de temps de travail en moins dans la perspective des 32 heures, 10% d’effectifs en plus et aussi des efforts budgétaires concrets pour parvenir à l’égalité Femmes/Hommes, 10% de temps de formation. Cette campagne exigera « une construction unitaire du rapport de force » avec les autres organisations syndicales. Et comme « les échéances électorales » approchent (régionales, présidentielles), la campagne « nourrira le débat public« . La présence de Philippe Martinez montre l’importance confédérale attachée à cette initiative. Il confirme que la CGT « intervient dans le débat public et vers les forces politiques. Cette nécessité est encore plus forte dans le contexte actuel« . A une question sur le rapport entre cette campagne avec celle du Collectif Plus jamais ça, dont la CGT est partie prenante, P. Martinez explique que « la CGT fait vivre ses propres propositions » parallèlement aux 34 mesures de Plus jamais ça. Il « se félicite que Plus jamais ça prenne en compte les questions sociales » en même temps que les urgences écologiques, et notamment que la défense des services publics est « partie intégrante » du collectif, ainsi que les enjeux de « l’industrie » (prises de notes :  Jean-Claude Mamet).