Le nouveau syndicat La Base a été fondé en janvier 2019, sur la ligne 5 du métro et la ligne A du RER, par une dissidence dans la CGT.
Nous avons demandé à Laurent Mauduit, un des fondateurs de La Base, les raisons de ce nouveau syndicat. En fait, le nom choisi (« La Base ») résume bien les choses : un manque d’écoute de la base. Pour Laurent Mauduit, « il faut replacer le syndiqué au cœur des décisions. Il y a à la CGT un problème avec la politique des cadres et de manque de démocratie dans le fonctionnement. Certains font tout pour garder leurs places de permanents, au détriment des autres. Ils ne nous écoutent pas pour les listes aux élections professionnelles, et nous avons perdu ainsi deux élus. Ils se sont même permis d’expulser de la CGT des militants qui ne leur plaisaient pas, pour de mauvais prétextes. Par exemple, l’un d’eux avaient défendu un agent en conflit avec sa maîtrise. On nous a dit qu’il portait une « barbe » et qu’il ne fallait pas le défendre, alors que cela n’avait rien à voir. Une délégation de syndiqué-es a voulu aller discuter avec le secrétariat (je n’avais jamais vu cela !), mais on nous a accusé de faire un « putsch » ! Le problème est surtout au niveau de la CGT métro et RER. Il faut bien comprendre qu’il y a 700 voix d’écart entre la CGT et l’UNSA dans le syndicat métro-RER, mais 16 voix seulement sur l’ensemble RATP. La Base commence à se développer aussi dans les bus. Nous espérons être représentatifs aux prochaines élections dans moins de deux ans ».
Ci-dessous des documents de la page Facebook du syndicat, qui montrent bien les motivations.