Assises de l’aviation : Toulouse et Paris

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123544289_117984676760310_4304700928540769193_nNous encourageons nos lecteurs-trices à lire cet article de Médiapart qui rend compte des « Assises de l’aviation » tenues à Toulouse et Paris du 17 au 26 septembre, organisées par le collectif Pensons l’aéronautique de demain (PAD) dont nous avons déjà parlé (lire : https://wp.me/p6Uf5o-4d4). L’avenir de l’aviation est un défi crucial, comme l’automobile, pour la transition écologique et industrielle. Cela concerne évidemment toute la société et les salarié-es directement impacté-es.

Rappel : Le PAD réunit le collectif de salariés de l’aéronautique Icare, la coordination CGT de l’aéronautique, les étudiants pour une aéronautique soutenable (EAS), le collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (CCNAAT), le collectif « Non au T4 », le collectif des riverains de l’aéroport Toulouse Blagnac, l’Atelier d’écologie politique (Atecopol), Attac Toulouse, l’Université poulaire de Toulouse (UPT), le Manifeste pour l’industrie, la Fondation Copernic, Toulouse en transition et les Amis du Monde diplomatique Toulouse.

 

 

 

  • Extraits :

 

« Toulouse (Haute-Garonne).-  Deux événements essayant de tracer des voies pour l’avenir du secteur aérien ont eu lieu dans la deuxième quinzaine de septembre. Le premier, ce sont les assises de l’aviation, qui se sont déroulées entre Toulouse et Paris du 17 au 26 septembre. Organisées par le collectif Pensons l’aéronautique de demain (PAD – lancé en août 2020 et réunissant de nombreuses organisations syndicales et associatives*), elles ont rassemblé des dizaines d’intervenant·e·s lors de débats nourris (à retrouver sur le site du média associatif TV Bruits qui a filmé ces échanges). Quinze jours avant, le 31 août, le PAD avait publié un rapport de près de 90 pages, fruit d’une année de moulinage collectif, intitulé « Moins d’avions/plus d’emplois – Recommandations pour une transformation en une région écologiste, égalitaire, épanouie ».

L’autre événement, c’est l’Airbus Summit qui s’est tenu à Toulouse les 21 et 22 septembre. Deux jours réunissant la crème des cadres et dirigeants de l’avionneur européen, placés sous le signe de l’innovation pour une industrie aérospatiale « soutenable et décarbonée ».

Deux salles, deux ambiances, mais deux rendez-vous en prise directe avec les très fortes turbulences que traverse l’aéronautique depuis le début de la crise liée au Covid-19.« 

[…]

 

« « La transformation écologique et sociale du secteur aérien ne pourra se faire qu’avec l’ensemble des acteurs, estime Audrey Boehly, porte-parole du collectif Non au T4, créé au printemps 2019 pour s’opposer à la construction d’un nouveau terminal à Roissy. Les salariés, les ingénieurs, les étudiants, mais aussi les industriels. C’est la condition pour une sortie par le haut. » Pour Auguste Basset, pas question de « boycotter le secteur. L’idée c’est de trouver des solutions ensemble. » Des solutions pour lesquelles tous les regards se tournent vers la puissance publique. « Notre initiative est là pour peser et pousser les politiques à se saisir du sujet et à accoucher d’une réglementation obligeant les industriels à bouger », résume Maxime Léonard, de la coordination CGT.

Ce qui n’est visiblement pas, aujourd’hui, la feuille de route du ministère des transports (sous tutelle de celui de la transition écologique). Interrogé par Mediapart, le cabinet de Jean-Baptiste Djebbari fait savoir que « le gouvernement considère que la décarbonation du secteur aérien passe avant tout par l’innovation ». Et de mettre en avant les « 1,6 milliard d’euros investis sur trois ans » pour aboutir à « la mise sur le marché » d’un avion à hydrogène (court moyen-courrier) en 2035 et le lancement d’un « appel à projets de 200 millions d’euros en faveur de la structuration de la filière de production de biocarburants aérien en France ». Soit exactement les pistes proposées par les industriels.

Seule concession à la baisse du trafic : « L’interdiction des vols lorsqu’il existe une alternative ferroviaire de moins de 2 h 30 ». Pour le reste, conclut le cabinet : « Si le débat est uniquement de réduire ou pas les déplacements en avion, alors il ne s’agit pas d’un débat environnemental, mais d’une question qui renvoie à la restriction de la liberté de façon de pouvoir se déplacer, et découvrir le monde. » « 

[…]

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