La CGT et la fédération SUD Santé-Sociaux prennent position pour « la réintégration » des personnels suspendus pour cause de non respect d’obligations vaccinales durant la période COVID, tout en réaffirmant leur position pour la vaccination.
- Télécharger le communiqué CGT : CP – 7 avril 2023 Intégration des suspendu.e
La réintégration des suspendu·es, un point c’est tout !
Elle vient de publier ce 30 mars, le premier volet de ses travaux qui conforte sa proposition initiale de ne plus rendre obligatoire certains vaccins, dont celui du Covid-19.
Le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, qui a saisi cette autorité pour prendre une décision concernant les salarié·es suspendu·es, s’était engagé à suivre les recommandations de la HAS. Cependant, il indique maintenant qu’il va consulter les fédérations de professionnel·les et les autorités ordinales pour la mise en œuvre de la levée des obligations vaccinales pour les professionnel·les de santé.
Cette position n’est pas acceptable et la CGT demande la réintégration immédiate des personnel·les suspendu.es.
La CGT, dès la parution de la loi du 5 août 2021, a dénoncé les dispositions de ce texte notamment sur la gestion de la vaccination. Favorable au vaccin, pour protéger, la CGT constate que le Covid-19 est maintenant en très net reflux. Nous rappelons aussi que de nombreux·ses professionnel·les de santé, testé·es positif·ves au Covid-19, ont été autorisé·es à travailler du fait du manque d’effectifs dans les établissements et services.
Réintégrer les salarié·es suspendu·es serait la première étape pour mettre fin à cet injuste traitement dont ces professionnel·les ont fait l’objet, d’autant que l’hôpital public et les secteurs de la santé manquent de personnel de manière criante.
Montreuil, le 7 avril 2023
SUD Santé Sociaux : REINTEGRATION DES SUSPENDU·ES COVID, ENFIN!
- Télécharger le communiqué de SUD Santé-Sociaux : 2023.03.31-communique-federal-fph-reintegration-des-suspendus
La Fédération SUD Santé Sociaux, via ce communiqué, prend acte avec espoir de l’avis de l’HAS (Haute Autorité de Santé) de lever la suspension des non-vacciné·es du COVID. Nous attendons maintenant son application. Nous soutenons l’ensemble des collègues qui ont souffert de cette décision punitive.
Gouvernement de la peur
En 2021, le gouvernement a fait le choix d’imposer à l’ensemble des professionnel·les de la santé et du médico-social la vaccination anti-COVID. Une large majorité a fait le choix de se vacciner. Malgré cela, le gouvernement a usé de son pouvoir coercitif en ordonnant l’exclusion professionnelle pour toutes celles et ceux qui ne consentaient pas à cette obligation.
Ce faisant, il créait un précédent inédit et gravissime en termes de droit du travail, avec des suspensions potentiellement sans fin.
Les secteurs du soin, de l’accompagnement et du social, sont en manque alarmant de professionnel·les pour assurer les prises en charge des usager·es et le fonctionnement des établissements. En pleine crise, le gouvernement a fait le choix de la répression au lieu du dialogue et de la tolérance. C’est à l’image de l’ensemble de son action. La Fédération SUD Santé Sociaux a soutenu et défendu les collègues suspendu·es, qui ont servi de bouc-émissaires pour détourner l’attention d’une gestion gouvernementale catastrophique de la crise sanitaire.
Décision de l’HAS
Le jeudi 30 mars 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) a enfin appelé à la levée de cette mesure. Depuis les modifications réglementaires de l’été dernier, la fin de l’obligation vaccinale ne pouvait en effet être prononcée qu’après un feu vert de la HAS. Elle acte par ailleurs que la vaccination chez les professionnel·les de notre secteur est très élevée. Le ministre de la Santé, F. Braun, a annoncé qu’il suivrait cette annonce. Des décrets devraient acter cette décision.
Nous comprenons évidemment que pour certaines associations de victimes du COVID, cette décision fasse débat. Nous réaffirmons que la vaccination contre le COVID était nécessaire, mais devait être acquise par le dialogue et une prise de contrôle publique des brevets et de la chaîne de production.
Mais en tant qu’organisation syndicale, défenseure des droits des travailleur·euses, nous appelons à réfléchir à l’état d’exception sociale et juridique instauré pour l’occasion. Nous devons maintenant veiller à ce qu’il ne se reproduise jamais, pour aucune autre raison, sous peine que chacun·e en soit à son tour victime.
La Fédération SUD Santé Sociaux accueille cette décision avec espoir que la violence sociale et professionnelle imposée aux suspendu·es s’arrête définitivement, même si rien ne pourra racheter le préjudice qu’iels ont subi. Nous exigeons que leur réintégration se réalise avec le respect qu’iels méritent, sans pression, ni représailles.