Marylise Léon, qui doit remplacer Laurent Berger comme secrétaire générale de la CFDT, publie sur le site de la confédération une prise de position pour cadrer la rencontre prévue avec la Première ministre le 16 mai.
« La CFDT, comme les autres organisations syndicales représentatives membres de l’intersyndicale, sera reçue par la Première ministre le 16 mai. La colère concernant la réforme des retraites est encore très vive pour nombre de travailleurs et travailleuses. La mobilisation n’est pas terminée et c’est ce que nous exprimerons lors de la prochaine journée intersyndicale le 6 juin.
Depuis toujours et plus que jamais, la CFDT a pour seule boussole les intérêts et conditions de vie des travailleurs. Notre rôle est donc aussi d’échanger, de débattre et de négocier. En pratiquant la politique de la chaise vide, on ne peut être sûr que d’une chose : ne pas faire avancer nos propositions. Et des propositions, la CFDT n’en manque pas. Parce que le Travail est au cœur des préoccupations de chacun et chacune, la CFDT a des propositions concrètes sur sa juste reconnaissance, l’amélioration des conditions de travail, l’organisation du travail, la santé au travail, la démocratie au travail, le maintien dans l’emploi des seniors…
La CFDT le dit donc haut et fort : oui, le dialogue doit être renoué avec l’exécutif. La question du « comment » demeure entière. Pour la CFDT, ce dialogue ne peut pas être renoué si le gouvernement garde la même méthode que ces six dernières années, et notamment ces neuf derniers mois !
Quelle place l’exécutif est-il prêt à faire réellement à la démocratie sociale ? La Première ministre va devoir aujourd’hui répondre à cette interrogation de la CFDT et faire la démonstration qu’elle est réellement à l’écoute des syndicats, qu’elle les respecte et qu’elle prendra en compte leurs propositions. «