Elections européennes (1) : réactions syndicales et de la LDH

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Après le tremblement de terre politique du 9 juin 2024 et la menace fasciste, les syndicats prennent position. La LDH appelle aussi à une rencontre unitaire.

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Pour un front commun des forces progressistes face à l’extrême droite

Communiqué LDHLe résultat des élections européennes correspond à ce que les sondages laissaient présager. L’annonce immédiate d’une dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République ouvre l’éventualité d’une majorité d’extrême droite. Cette perspective serait évidemment un désastre pour la République française et pour les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité que nous portons, qui n’ont jamais été aussi menacées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle dès à présent l’ensemble des forces politiques progressistes à dialoguer, à mettre l’ensemble de leurs divergences de côté, à se mobiliser afin de proposer un front commun dans le champ électoral face à l’adversité. Elle va chercher sans tarder à travailler à cela avec toutes les forces syndicales et associatives qui partagent cet objectif avec elle.
Paris, le 10 juin 2024

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Face à l’extrême droite, le front populaire !

L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé et progressent le plus.

C’est avec une énorme colère que la CGT accueille ces résultats alors qu’elle alerte, en vain, depuis des années. Emmanuel Macron en porte la première responsabilité. Il n’a cessé de banaliser le Rassemblement National, en reprenant ses thèses, et mène avec le patronat une politique sociale violente qui accrédite l’idée que la seule alternative serait l’extrême droite.

En décidant d’organiser des élections législatives en trois semaines à la veille des Jeux Olympiques et après les premiers départs en vacances, le président de la République joue, encore une fois, avec le feu, en faisant primer de petits calculs politiciens.

Nous ne le laisserons pas faire. Ni recul social, ni banalisation du racisme et de la xénophobie. Forte de son histoire, la CGT prend toutes ses responsabilités pour empêcher qu’à nouveau les travailleuses et les travailleurs ne soient enfermés dans une fausse alternative entre l’extrême droite et le néolibéralisme, dont les forces de l’argent seraient les plus grandes gagnantes.

Les résultats du 9 juin le démontrent. Sans sursaut immédiat, l’extrême droite arrivera au pouvoir. Notre République et notre démocratie sont en danger. Pour empêcher la catastrophe organisée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen d’advenir, l’unité de la gauche est indispensable. Pour battre l’extrême droite, le monde du travail a besoin d’espoir et de perspectives en rupture avec la politique d’Emmanuel Macron. Il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale, avec des propositions fortes pour augmenter les salaires et les pensions, défendre notre industrie et nos services publics et gagner le droit à la retraite à 60 ans. Un débat en profondeur doit être mené pour que les leçons soient vraiment tirées pour bâtir une alternative durable.

Quant au gouvernement, il doit immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage et à toutes les contre-réformes en cours et notamment la réforme de la fonction publique.

La CGT appelle le monde du travail à se syndiquer, à s’organiser, à participer à toutes les initiatives de mobilisation contre l’extrême droite et contre la politique d’Emmanuel Macron, en commençant par l’appel des organisations de jeunesse à se rassembler dès ce lundi soir. La CGT appelle tous les travailleuses et travailleurs à prendre d’ores et déjà leurs dispositions pour pouvoir voter les 30 juin et 7 juillet prochains. Attachée à l’unité des salariés, la CGT échangera, ce soir, avec les autres organisations syndicales sur les possibilités d’actions communes et examinera toute proposition d’action unitaire.

Montreuil, le 10 juin 2024

 

 

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Elections européennes : Plus que jamais, combattre l’extrême droite !

Publié le 10/06/2024
Par La commission exécutive de la CFDT

Ce 9 juin, les citoyens et les citoyennes étaient appelés à s’exprimer sur l’avenir de l’Europe.

L’extrême droite portant un projet de repli sur soi et d’exclusion des différences, atteint un score historique en France. Cette poussée est malheureusement également observée dans de nombreux pays même si l’équilibre du pouvoir européen n’est pas bouleversé.

À l’heure où des défis majeurs doivent être relevés, où le réchauffement climatique bouleverse les équilibres environnementaux, économiques et sociaux ; à l’heure où les inégalités affaiblissent la cohésion sociale, où le rapport au travail est transformé par de nouvelles aspirations, c’est une très mauvaise nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs.

Nous avons besoin de plus d’Europe. De plus d’Europe sociale, de plus d’Europe écologique, de plus d’Europe démocratique. Le projet de l’extrême droite propose à l’inverse une Europe repliée sur elle-même et mortifère.

En annonçant de façon totalement précipitée et dangereuse la dissolution de l’Assemblée nationale, le Président de la République transforme ce scrutin en rendez-vous hexagonal. La CFDT le déplore. Comme elle l’a toujours fait, elle mobilisera toutes ses forces pour que l’extrême droite n’accède pas au pouvoir. La CFDT agira en responsabilité.

FSU

Face au danger de l’extrême droite et pour la battre, la FSU déterminée à bâtir l’unité

10 juin 2024

Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes de dimanche et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale sonnent comme un coup de tonnerre.

En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical.

Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite fragmentent la société et ont des effets délétères sur le débat public. Qu’il s’agisse de l’emploi et du travail, des luttes contre les discriminations, de la vie dans des territoires fortement soumis aux inégalités, dans les services publics, à l’école comme dans les universités… les politiques xénophobes, antisociales et violentes à l’égard des plus démuni·es n’épargnent aucun secteur de la société.

Refusant la banalisation d’un racisme quotidien mais aussi les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées, la FSU, au côté des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays.

La FSU prend toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée. Elle y porte ses propositions pour contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et écologiste aux antipodes de ce que porte l’extrême droite ainsi que des politiques néolibérales qui font son terreau depuis des années.

Bagnolet, le 10 juin 2024

Après le choc des Européennes, reprendre la bataille sociale et démocratique


https://www.unsa.org/3425

On avait beau s’y attendre, c’est un choc ! Les populistes font un score historique en Europe comme en France. Parmi eux, l’extrême droite frôle même les 40% dans notre pays. Les Humanistes et les Démocrates n’ont d’autres choix que de se remettre en question et de s’organiser dans l’unité la plus large pour porter une autre espérance que celle des passions tristes et souvent haineuses.

Ceux qui vivent en France, et parmi eux les travailleurs, méritent mieux pour eux-mêmes que ces sombres projets portés par de sombres personnes.
Et même si la base électorale des nationaux-populistes est solide et s’élargit y compris chez les salariés et les agents publics, la responsabilité de l’UNSA avec tout le syndicalisme en France comme avec la Confédération Européenne des Syndicats, est de rappeler sans relâche que nos valeurs ne sont pas compatibles avec la préférence nationale, la haine et le repli social, économique et démocratique.

Les gouvernements en France comme dans les autres pays européens doivent comprendre que les injustices et les inégalités nourrissent les rejets. Il faut une meilleure répartition des richesses produites, de meilleurs salaires et pensions, une meilleure protection sociale, une meilleure prise en compte des besoins des plus fragiles et des plus défavorisés.
Il faut retrouver le chemin de nouvelles espérances pour garantir de nouveaux droits, conquis sociaux et assurer de nouvelles sécurités : celles liées à la sécurité des biens et des personnes mais aussi celles des sécurités sociales, démocratiques et face à la transition écologique deviennent indispensable.

L’UNSA avec tous ceux qui le veulent, tentera de construire un contre récit d’aspirations positives pour le futur dans le but de résister à la spirale triste, dépressive et haineuse des populistes d’extrême droite.
Ne pas juger les électeurs même quand ils font fausse route par rapport à leurs intérêts mais rester ferme sur nos valeurs humanistes et sociales et convaincre encore et encore.

Vive le social, vive la démocratie et vive la solidarité entre les femmes et les hommes qui travaillent quels que soient leur origine, leur culture, leur orientation sexuelle, leur genre ou leur condition. Le syndicalisme restera la maison des humanistes pour nous protéger des reculs, des replis et des haines et construire de nouvelles espérances joyeuses.

Paris le 9 juin 2024
Laurent Escure

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L’extrême droite, plus que jamais un danger mortel !

Ce soir, l’extrême droite cumule près de 40% des suffrages. Ces élections européennes rendent manifeste la gravité de la situation. L’extrême droite a toujours été, et demeure plus que jamais l’ennemie mortelle des travailleurs et des travailleuses, des étranger⋅ères, des personnes racisées, des LGBTQI+, et de la démocratie. Le programme de toutes les extrêmes droites, c’est de préserver les privilèges du patronat et des classes sociales favorisées, en désignant des boucs-émissaires à la colère sociale : les étranger⋅es, les femmes, les LGBTQI+…

La percée de l’extrême droite est la conséquence de la politique menée par le gouvernement ces deux derniers quinquennats qui a notamment méprisé les luttes menées par les travailleurs et travailleuses comme par exemple lors de la réforme des retraites. Les gouvernements successifs et certains partis ont sans cesse par les propos ou par les actes légitimé les thèses racistes. Les politiques anti-sociales des gouvernements successifs conduisent directement à la progression de l’extrême droite aux élections.

L’annonce ce soir de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République rend imminent le péril de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Ce faisant, il joue aux apprentis-sorciers et se fait le marchepied de l’extrême droite.

L’union syndicale Solidaires condamne cette fuite en avant.
Elle appelle solennellement les travailleuses et les travailleurs du pays à s’opposer de toutes leurs forces à l’extrême droite. Pour cela, ses militant⋅es réuniront au plus vite les salarié⋅es sur les lieux de travail.
L’Union syndicale Solidaires réunira son comité national dans les prochains jours pour déterminer les mesures qu’elle prendra.

 

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