Soutien à Mylène Palisse, syndicaliste réprimée pour délit d’opinion

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Mylène Palisse, conseillère d’insertion et de probation dans l’administration pénitentiaire, déléguée CGT, a osé critiquer publiquement des directives ministérielles sensées combattre la radicalisation. Elle est menacée de révocation. Une pétition unitaire est engagée (80 personnalités), ainsi qu’un meeting public et un rassemblement à Paris le 13 décembre prochain.  L’UGFF CGT  mobilise.

 

Dispositif de mobilisation : Flyer Liberté sous écrou

Pétition en ligne : libertesousecrou.fr

 

 

Pétition : Liberté sous écrou

Monsieur le Ministre, Respectez la liberté d’expression !

Mylène Palisse, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation et élue CGT risque jusqu’à la révocation pour avoir exprimé des critiques concernant certaines modalités de la mise en œuvre au sein de l’administration pénitentiaire de la prévention de la radicalisation dans les colonnes de l’Humanité en avril dernier dans un article intitulé « Cochez la case djihadiste ».

Interpellé, le Ministre de la Justice, pourtant garant des libertés fondamentales, fait sien l’acharnement de l’administration pénitentiaire en confirmant la convocation de Mylène Palisse le 13 décembre 2016 devant le Conseil de discipline.

  • Parce que la liberté d’expression est un droit constitutionnel, inhérent à la démocratie,
  • Parce que la liberté d’opinion des fonctionnaires est un des fondements du statut général,
  • Parce que les fonctionnaires ne sont pas de zélés serviteurs, exempts de tout droit à la critique et à la parole,
  • Parce qu’ils sont légitimes à questionner la mise en œuvre de politiques publiques, dont ils sont les acteurs,
  • Parce que ces interrogations relèvent de débats d’intérêt général,
    *-Parce que la liberté d’expression syndicale ne peut se cantonner à des critiques complaisantes,
  • Parce que les libertés syndicales ne sont pas négociables et sont des garanties essentielles dans un État de droit,

Nous exigeons l’abandon immédiat des poursuites disciplinaires contre Mylène Palisse et affirmons haut et fort notre attachement à la liberté d’expression et aux libertés syndicales.

 

1-Logo-UGFF

 

Unions Générales des Fédérations de Fonctionnaires CGT

 Aux organisations

Aux camarades de la commission exécutive

Montreuil, le 1er décembre 2016

 

 Objet : soutien à notre camarade Mylène Palisse

 

 Chères camarades, Chers camarades,

Vous trouverez ci-joint une pétition avec la liste des 80 premiers signataires.

Celle-ci est signable en ligne en cliquant sur ce lien.

Un nombre important d’entre vous, je l’espère, connait la situation de notre camarade Mylène, conseillère d’insertion et de probation dans l’administration pénitentiaire. En effet, la CE de l’UGFF du 17 novembre avait adopté une motion de soutien pour Mylène (nous y apportions également notre solidarité à Laura, inspectrice du travail, injustement condamnée par le biais d’un jugement en appel).

Cette déclaration de la commission exécutive est toujours consultable sur la page d’accueil du site internet de l’UGFF (cliquer ici).

Les deux textes (pétition et motion) étant suffisamment explicites, je ne crois pas utile d’en rajouter dans les détails de « l’affaire ».

En revanche, je souhaite insister particulièrement auprès de vous sur l’importance majeure de notre engagement auprès de Mylène afin d’obtenir le retrait pur et simple de la procédure disciplinaire.

Il faut donc :

  • Signer et faire massivement signer la pétition. Les délais devant nous étant très courts (conseil de discipline le 13 décembre), c’est immédiatement qu’il faut s’en emparer.
  • Prendre toutes les dispositions pour que le maximum de camarades vienne participer au meeting de soutien qui se déroulera à partir de 18h30 le mercredi 7 décembre à la Bourse du travail de Paris.

Par ailleurs, un rassemblement est prévu le 13 décembre, jour du conseil de discipline.

S’agissant de cette initiative, nous reviendrons vers vous ultérieurement pour les précisions utiles complémentaires.

Clairement, a fortiori lorsque l’on voit les déclarations et programmes sur la Fonction publique et les fonctionnaires qui fleurissent à l’heure actuelle, la bataille pour Mylène est la nôtre. La défendre, c’est défendre notre conception progressiste du Statut Général, la liberté d’expression et les libertés syndicales.

Pas une de nos voix, pas une de nos forces ne doit donc manquer dans ce juste combat.

Je compte sur vous,

Fraternellement,

Jean- Marc CANON

Secrétaire général de l’UGFF CGT

 

 

Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT : DÉCLARATION DE LA COMMISSION EXÉCUTIVE
LE FONCTIONNAIRE SERVITEUR ET LE SYNDICALISTE MUSELÉ : PAS QUESTION POUR L’UGFF-CGT !
L’actualité fournit malheureusement deux cas tristement emblématiques de conceptions et de pratiques particulièrement rétrogrades et inacceptables.
Il s’agit de deux femmes, fonctionnaires, mises en cause par les pouvoirs publics parce qu’elles portent une conception de leurs missions publiques qui n’est pas réductible à un silence zélé et complaisant.
La première, Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, vient de voir sa condamnation à 3500 euros d’amende avec sursis confirmée par la Cour d’Appel de Chambéry. Sa faute: avoir dénoncé (avec un salarié lanceur d’alerte, lui a ussi condamné à la même peine) des pratiques scandaleuses et irrégulières de l’entreprise TEFAL.
La seconde, Mylène Palisse, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, est actuellement convoquée à un conseil de discipline prévu le 13 décembre pro
chain, où des sanctions allant potentiellement jusqu’à la révocation peuvent être réclamées. Sa faute : avoir dans les colonnes d’un quotidien, l’Humanité, émit des réserves sur certaines mesures censées combattre la radicalisation que souhaitent mettre en œuvre administration et responsables ministériels. Précisons que Mylène est déléguée CGT.
La Commission Exécutive de l’UGFF – CGT condamne avec la plus grande fermeté des sanctions et des procédures frappant des fonctionnaires parce qu’ils exercent, de manière impartiale et indépendante, les missions publiques qui sont les leurs. Celles et ceux qui en sont les instigateurs, ou qui s’en rendent complices, s’attaquent aux fondements du Statut Général et rêvent d’un retour à l’époque où les agents de la Fonction publique étaient considérés comme des sujets, devant rester muets quelles que soient les turpitudes dont ils avaient connaissance.
La Commission Exécutive de l’UGFF-CGT combat vigoureusement des conceptions et des pratiques visant à faire taire les syndicalistes ou, ce qui revient à peu près au même, à ne les autoriser à s’exprimer que sur ce qui convient aux employeurs.
S’agissant de Mylène, elle demande aux autorités de suspendre immédiatement une procédure disciplinaire que rien ne justifie. Dans le cas contraire, elle continuera à appeler les militantes et militants, les adhérentes et les adhérents et les agents de la Fonction publique à se mobiliser, dans l’unité la plus large, pour empêcher un mauvais coup contraire aux valeurs de service public, de la démocratie et du progrès social.
Montreuil, le 17 novembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT

263, Rue de Paris – Case 542 – 93514 Montreuil Cédex  Téléphone : 01.55.82.77.56.

Mel : ugff@cgt.fr    Site : http://ugff.cgt.fr

 

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