A commander, un numéro spécial de la NVO (bimédia CGT) consacré à mai 1968. Un certain 22 mars, la situation s’est transformée…
L’autre mouvement du 22 mars…
Dans la légende romantique qui va se construire après cette formidable révolte, il y aurait une raison futile qui met le feu aux poudres : la volonté des étudiants mâles de pouvoir rendre visite aux étudiantes dans leur dortoir. Les hormones donc en guise de feu aux poudres. Et puis, les barricades, Che Guevara, la chienlit, de Gaulle, etc.
À la NVO, à l’occasion des 50 ans de mai-juin 68, on a choisi de raconter une autre histoire. De relater ce que d’autres médias, notamment audiovisuels, n’évoqueront qu’incidemment. De dire que la révolte n’était pas que celle des étudiants majoritairement issus de la bourgeoisie, que la classe ouvrière se mobilisait depuis des années et que les conflits sociaux de l’année 67 se multipliaient. Bref, que sous les clichés, la grève était celle du monde des ouvriers et des employés. Qu’à cette occasion ont émergé en tant que catégories sociales ayant des revendications spécifiques, les femmes, les immigrés, les jeunes travailleurs.
Ce numéro spécial réserve aussi une surprise à ses lecteurs : deux facsimilés de la Vie ouvrière de Mai-68, hebdomadaire devenu quotidien pour l’occasion et seul journal à paraitre quand les imprimeurs étaient en grève.
Enfin, il donne la parole à celles et ceux qui ont fait Mai-68 tout en le confrontant à notre réalité d’aujourd’hui : comprendre 68, agir en 2018. Le 22 mars est un début…
En 1968, La Vie Ouvrière était le seul journal publié par les imprimeries en grève. Découvrez les reproductions fidèles de deux numéros historiques publiés en mai et