Le collectif Nos droits contre leurs privilèges tire un bilan de son initiative du 20 mai dernier (notamment place Stalingrad à Paris) et de son activité depuis sa fondation à la fin de 2016 et au début de 2017. Avec des pistes pour continuer.
Bilan du 20 mai et de l’espace commun Nos droits contre leurs privilèges
Sur le 20 mai :
300 personnes environ ont participé à l’événement. Implication trop faible des réseaux militants des diverses organisations.
Certains ateliers ont été intéressants et permis des contacts : sur le colonialisme, sur le Grand Paris et la métropolisation, l’habitat…
Bilan plus global de l’espace Nos droits
Objectif initial de faire entendre la voix des mouvements sociaux dans la séquence électorale n’a pas été atteint malgré la participation à Nos droits d’une quarantaine d’organisations.
L’action d’occupation de l’immeuble Léon Jouhaux le 26 février a bien fonctionné et a permis d’inscrire un projet d’hébergement social sur ce lieu. Mais cela n’a pas été le cas des actions suivantes.
Plusieurs difficultés :
– la campagne présidentielle a surplombé et polarisé la période avec des rebondissements à répétition
– difficultés à mobiliser dans les réseaux sur l’objectif de convergences et de globalisation
– à deux exceptions près (Nîmes, Dijon), rien ne s’est construit en dehors de Paris
– les organisations ne se sont pas (ou peu) aproprier cet espace, même pour faire partager leur expertise ou leurs analyses (le site a été peu alimenté).
Pour autant, cet espace reste utile et doit perdurer :
– il a permis de construire de la confiance entre les participants
– le besoin de convergences sur des actions / campagnes ciblées reste plus que jamais nécessaire
– l’existence d’un lieu de débats, de partage des problématiques et d’initiatives (même limitées) est un acquis important dans cette période.
Comment on continue ?
Continuer à faire circuler les infos, les analyses, les initiatives sur la liste Nos Droits.
Plusieurs sujets sur lesquels nous pourrions intervenir :
– la loi travail
– la loi sur la moralisation de la vie publique (notamment tous les manques dans le projet)
– l’assurance chômage
– l’état d’urgence
– loi de finances pour 2018
– 2018 : référendum sur l’avenir de la Kanaky
L’espace Nos droits peut être utile pour appuyer et soutenir des mobilisations, des actions identifiées, sans se substituer aux organisations. Il peut aussi servir à des « coopérations renforcées » sur des actions dans lesquelles s’impliquent plusieurs orgas avec le soutien des autres.
A la rentrée : voir la possibilité de construire une campagne / un événement sur les enjeux de la loi de finances (qui risque de concentrer beaucoup des propositions libérales de Macron) ;
Importance de mettre en commun les analyses des organisations et de faire partager les « expertises » pour mieux appréhender les enjeux et la stratégie de nos adversaires. Par exemple, lors de la prochaine réunion (le 28 juin) : travailler sur plusieurs sujets : loi moralisation, loi travail… à partir d’une présentation faite par une organisation.
Sur le Front social et l’appel à la manifestation du 19 juin :
– rappel que Nos droits ne peut s’engager ne tant que tel : cela supposerait que toutes les organisations signataires de Nos droits s’y engagent. Des organisations de Nos droits ont d’ores et déjà décidé d’y appeler ; certaines participeront à la réunion du 10 juin du Front social et pourront faire circuler les informations au sein de Nos droits.