Communiqués syndicaux après le 5 octobre 2021

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Après la journée unitaire du 5 octobre 2021, les organisations syndicales tirent les premiers bilans.

la-cgt-1-logo-png-transparent5 octobre, les véritables préoccupations du monde du travail au cœur des débats !

 

Plus de 160 000 salariés, actifs comme retraités, ont exprimé, avec près de 200 rassemblements, partout en France, leur mécontentement face aux choix économiques et sociaux gouvernementaux dictés par le patronat.

Dans chaque territoire et dans de très nombreuses entreprises de tous les secteurs d’activité, comme au sein des différentes administrations, ils ont porté leurs propositions et revendications pour le monde du travail.

Tout augmente, sauf les salaires et les pensions ! L’inflation repart à la hausse, les prix de l’énergie flambent, le pouvoir d’achat des ménages se réduit comme « peau de chagrin », dans le même temps, les bénéfices des grandes entreprises battent des records, avec plus de 57 milliards d’euros versés aux actionnaires !

Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi grandes, les choix politiques rarement aussi violents à l’encontre des services publics, de la protection sociale et des dispositifs de solidarité intergénérationnels. Des politiques qui précarisent particulièrement les plus fragiles et la jeunesse.

En se mobilisant de manière unitaire dans de très nombreux secteurs, les salariés, les agents, les privés d’emplois et les retraités ont exprimé leurs revendications en matière de salaires, de pensions et de conditions de travail.

La CGT revendique l’augmentation automatique de tous les minima de branche et des pensions dès que le Smic augmente pour qu’aucun minima ne soit inférieur au Smic !

Elle agit aussi par la contestation de la réforme de l’assurance-chômage et, après avoir organisé de nombreuses initiatives de mobilisations contre ce projet funeste pour celles et ceux qui sont privés d’emploi, elle intente, comme l’ensemble des organisations syndicales de salariés, une action en justice devant le tribunal judiciaire.

Le débat national doit se porter sur ce qui préoccupe prioritairement le monde du travail : les questions sociales !

Il faut en finir avec les thématiques nauséabondes qui irriguent les plateaux TV et nombre de médias qui ne visent qu’à détourner les débats des véritables enjeux de la période.

Les mécontentements sont réels, la capacité d’y répondre tient à des choix politiques qui ne s’imposeront qu’à la force des combats qui seront menés !

 

Montreuil, le 5 octobre 2021

 

Force Ouvrière sera bien là demain

I l fallait le faire. On l’a fait ! FO l’a fait. Ce 5 octobre nous étions au rendez-vous. Plus de deux cents manifestations et, à chaque fois, les adhérents et drapeaux FO étaient là, même quand il a fallu affronter la pluie. Nous voulions être à la hauteur, toutes et tous l’avez été. On peut en être fiers.

Ce n’était pas une fin en soi. Nous voulions donner un signal, clair, net, sur le terrain de l’action syndicale : les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat face à l’augmentation des prix ; les retraites, l’Assurance chômage et les services publics.

Le message est destiné à ceux qui gouvernent aujourd’hui, mais aussi à celles et ceux qui aspirent à gouverner demain.

Le message est aussi destiné aux organisations patronales en soutien de nos fédérations et de nos syndicats qui négocient les conventions collectives, dans les branches et dans les entreprises, et dans la fonction publique pour les fonctionnaires, pour booster les augmentations de salaires.

Ce n’est que justice quand les révélations sur les systèmes d’évasion fiscale des plus riches se succèdent, démontrant à quel point la spéculation financière, déconnectée de l’économie réelle, capte les richesses et accroît les inégalités !

Accentuer nos efforts pour accroître le nombre de nos implantations, de nos adhérents, nos résultats aux élections professionnelles

Le message est aussi que nous entendons bien veiller à ce que l’on ne fasse pas payer aux salariés le coût de la crise sanitaire.

C’est la raison de notre opposition à la réforme de l’Assurance chômage. Elle n’a d’autre objectif que de réaliser 3 à 4 milliards d’économies qui pénaliseront les plus précaires. Nous en contestons, avec la même conviction, le bien-fondé. Les cinq confédérations se sont accordées pour déposer à nouveau leurs recours au Conseil d’État contre son entrée en vigueur. Il nous avait déjà donné raison en juin dernier.

Sur les retraites, la petite musique du recul de l’âge de départ revient, sans complexe. Le Premier ministre, qui portait le projet du système universel par points, visant 65, 66 et même 67 ans ! De ce point de vue, il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir que la réforme systémique est une réforme paramétrique. Nous, FO, ne sommes pas dupes et n’entendons duper personne.

Le message concerne aussi les services publics, confrontés depuis trop longtemps à une gestion à l’économie (fermetures de lits dans les hôpitaux y compris en 2020 ! de classes à l’Éducation nationale, restructurations et suppressions d’emplois dans nombre de services dont ceux de l’administration fiscale).

De plus en plus, le débat public va être occupé par l’élection présidentielle. Il nous faut prendre garde aux surenchères prônant la rigueur budgétaire, au détriment des salariés, ou aux promesses de jours meilleurs sans lendemains…

Autant FO entend demeurer sur le seul terrain syndical, et préserver son indépendance, autant il s’agissait aussi, ce 5 octobre, de prévenir : nous sommes là et serons là demain !

Notre défi : être plus forts et pour cela accroître le nombre de nos implantations, de nos adhérents, nos résultats aux élections professionnelles. Attelons-nous y sans relâche, à tous les niveaux.

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