Une dizaine de militantes du Collectif femmes mixité de l’Union syndicale CGT de la ville de Paris accueillaient les délégué-es du congrès de la CGT le mardi 14 mai. Elles distribuaient le matin dans la bonne humeur des « bonbons anti-sexistes » dans un sachet qui annonçait surtout une vidéo sur Youtube à propos des violences sexistes et sexuelles qui peuvent être subies dans les rangs de la CGT. L’action féministe a largement traversé les débats du congrès.
Extrait d’un article à paraitre (jean-Claude Mamet):
« Le mouvement de la société s’invite au congrès. Celui-ci était d’ailleurs quasiment à parité dans les délégué-es : 45% de femmes (sur 751), et même pour 49% des adhérents de 2018, donc tout récents. Il y a là un volontarisme de direction qui peut être discutable (mais peut-être justifié par un progrès des adhésions féminines), qui a produit des effets de congrès. C’est la première fois par exemple que les interventions se succèdent au rythme : une femme/un homme.
Sur l’exigence féministe, un tabou a sauté depuis quelques mois (effet MeToo) : il y a des violences sexistes dans toutes les organisations, donc dans la CGT aussi. Le Collectif Femmes-mixité CGT de la ville de Paris y est pour quelque chose par ses révélations (dans Médiapart). Une dizaine de militantes s’étaient données rendez-vous le matin du deuxième jour congrès pour accueillir les délégués dans la bonne humeur, mais avec un sachet gratuit de « bonbon antisexisme » distribué avec l’invitation à ouvrir une vidéo sur les violences sexistes subies. A visionner sur Youtube : https://uriz.fr/9JIc. Chez soi ou encore mieux : en groupe. Décapant.
Et puis, il y a ces interventions percutantes de militantes. Celle de Catherine Marchais (services publics- Nanterre) critiquant des « tribunes d’hommes » lors de la journée internationale du dimanche 12 mai et qui appelle à une « visibilisation du visage féminin dans le syndicalisme international ». Elle propose que « le syndicat des femmes employées de Guinée conduisent la manifestation internationale du 17 juin », pour le centenaire de l’OIT à Genève. Celle de Sophie (Sociétés d’études-Cap Gémini) qui déplore que ce soit « dans la presse que nous apprenons des cas [de violence] dans la CGT », appelle à des « sanctions » lorsque les faits sont avérés et dénonce le « patriarcat comme étant la sœur jumelle de la domination capitaliste »…[…]. »
Ci-dessous la vidéo
https://youtu.be/GfLFXpI5YvE
Vidéo réalisée par le collectif « femmes mixité » de l’Union Syndicale des Services Publics Parisiens. Cette vidéo est le fruit de vécus et de luttes collectives…
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