Dès le début du conflit des cheminots, en tant que citoyen e s, militant e s associatifs (Université Populaire deToulouse, Fondation Copernic…), nous avons organisé le soutien à la lutte des cheminots en lançant une pétition en ligne et en ouvrant un blog recensant articles, dessins, chansons, études…Un outil qui donne une autre vison que celle affichée dans la plupart des médias sur le statut, la dette, etc.
Pour cela, il fallait commencer par le plus simple, c’est-à-dire donner la parole aux cheminots pour qu’ils puissent expliquer la totalité de leur point de vue. Expliquer la dette, d’où elle vient, qui doit la payer demande un peu de temps. Un temps dont la plupart des journalistes ne veulent pas faire usage, préférant se concentrer sur le statut des cheminots.
Donner la parole et donner le temps d’expliquer ; il fautdonc écouter attentivement les faits énoncés durant cet entretien sur le saccage du fret ferroviaire et comment on tue le rail pour favoriser le camion sans rien démontrer de probant quant à l’économie ; mais en abimant considérablement la planète.
La parole, le temps et la confrontation. François MORIN vient d’écrire un article dans son blog de Médiapart, sur la question de la dette. Un point de vue qui va à l’encontre des affirmations du gouvernement et qui décrypte ce qui se cache derrière les atermoiements du gouvernement. Il nous a semblé utile de confronter le point de vue d’un économiste, au fait des questions de service public, avec le vécu de ceux qui ont la charge de l’organisation quotidienne du service public ferroviaire .

Nous remercions Itinéraire-Bis de nous avoir accueilli pour cette rencontre entre entre François Morin et les cheminots. Le lieu est vivant (le bruit de fond en témoigne), on bosse à Itinéraire-Bis. La musique est bonne, on devine du blues par moment. Le blues est avant tout une musique populaire.