EDITORIAL
11 mai: Sans tests, sans masques : non à la reprise du travail !
Des secteurs essentiels souffrent du manque de masques. Nous voulons des salarié-es protégés. Pour le 11 mai, l’activité devrait reprendre. La population, toute entière, doit pouvoir se protéger. À défaut, le confinement doit se poursuivre.
Gouvernement et patronat poussent à la reprise à compter du 11 mai. Si nos enfants et nos jeunes sont invités à reprendre le chemin des écoles, collèges et lycées c’est pour permettre aux parents de repartir travailler. Facile à comprendre.
Pour que ce soit possible, il faudrait que toutes les conditions de sécurité sanitaire soient réunies. Avec des tests dédiés uniquement aux personnes ayant des symptômes, ce ne serait pas le cas !
Protéger les salariés des secteurs essentiels
Aujourd’hui les masques manquent. Y compris pour les soignant-es. De promesses en ratés, des secteurs non essentiels restent en activité ou sont ouverts trop longtemps. Des caissières, des agents de sécurité, des médecins, des infirmières … ont été infectés. Certaines et certains sont décédés du Covid 19. L’urgence reste à protéger tous les salarié-es des secteurs jugés essentiels, dès lors que ceux-ci sont clairement identifiés. C’est la première condition à un élargissement de l’activité.
Quant à la distribution de masques à toute la population, on en est loin ! La promesse de le faire à compter du 11 mai doit devenir une condition pour toute circulation dans les transports, tout retour à l’école, au collège, au lycée que ce soit pour les jeunes, les enseignants ou le personnel municipal ou de l’éducation nationale.
Avoir des masques c’est réquisitionner les entreprises qui peuvent en produire, relancer celles qui peuvent y contribuer.
Fixer des conditions à toute reprise
Masques et tests sont les conditions à toute reprise de l’activité. A défaut le confinement devra se poursuivre. La responsabilité du syndicalisme c’est de s’unir pour dire à tous les niveaux local comme national : pas de reprise, sans sécurité. Des intersyndicales doivent s’organiser avec cet objectif simple et clair.
L’urgence est à la sécurité sur le plan sanitaire. Non à la reprise sans condition.
SIGNEZ LA PETITION ! https://wp.me/p6Uf5o-3hd
#PlusJamaisCa, signons #PourLeJourDapres
Le texte de la pétition
Face à l’urgence sanitaire, des mesures de rupture sont nécessaires. A la suite de la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après », les signataires de cette pétition demandent au gouvernement de prendre immédiatement 4 mesures :
- L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
- Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
- La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
- La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.
Il ne s’agit pas ensuite de relancer une économie profondément insoutenable écologiquement et socialement ! Nous demandons que s’engagent sans plus attendre des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça :
- Un plan de développement de tous les services publics
- Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
- Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations, de répondre à la crise écologique.