Ils nous divisent, on se rassemble

On dit que l’union fait la force.

Mais bien souvent « on » se contente de dire et oublie de faire.

Et dans ce domaine au moins, soyons honnêtes, la gauche et la droite se valent bien.

À Basta !, nous ne nous contentons pas de vagues appels à la solidarité. Face aux menaces que font peser les milliardaires « médiavores » et les géants de la Tech « facto-sceptiques », nous nous organisons.

La semaine dernière, nous annoncions un événement à peu près inédit dans la jeune histoire des médias indépendants numériques : la fusion de deux rédactions, celle de Basta ! et celle de Rapports de force.

Personne ne rachète personne, c’est la magie des associations à but non lucratif (vive la loi de 1901 !). Stéphane, Maïa et Guillaume seront simplement salarié·es de Basta ! à compter de 2026. Et nous travaillerons de concert pour vous informer de manière rigoureuse et combative sur les enjeux sociaux essentiels, délaissés ou mal-traités par beaucoup de médias : éducation, logement, santé, retraite, conditions de travail, etc.

Mais ça, c’est seulement si vous êtes avec nous. Pour réussir notre coup, nous avons besoin de réunir 100 000 euros avant la fin du mois.

Notre média vit grâce aux dons de lectrices et lecteurs. Des personnes rarement fortunées, mais qui font le choix de soutenir une mission essentielle : vous informer, en toute indépendance, sans crainte de fâcher un annonceur ou un actionnaire. Si vous le pouvez, rejoignez-les en faisant un don dès maintenant.

On ne se raconte pas d’histoire. Nous n’espérons pas éclipser les médias de Bolloré, Bernard Arnault, Kretinsky ou Bouygues avec une douzaine de journalistes. Mais le pire serait de ne rien faire en partant de ce présupposé.

Tout comme éteindre la lumière dans une pièce en la quittant ou baisser le thermostat n’endigue pas le réchauffement climatique. Pourtant, nous le faisons, car cela relève du bon sens.

Quand les changements globaux semblent inaccessibles, il ne faut pas renoncer à les poursuivre, mais arrêter de les attendre en se larmoyant. On commence quelque part, là où on est, à son échelle, on construit des outils pour des groupes, on œuvre au sein de sa communauté, on ouvre de l’espace, on résiste aux diktats, on se relie, on prend soin, on dessine des chemins praticables.

C’est le genre de recette qu’on aime mettre en avant dans nos articles. C’est donc tout naturellement qu’on l’applique à nous-mêmes en tant qu’organisation de presse.

Nous continuerons de lutter dans les années à venir pour démanteler les empires médiatiques au service de l’argent. Mais d’ici là, nous avançons, nous nous renforçons, nous construisons notre propre modèle et notre pratique du journalisme. Pas dans notre coin, mais en nous liant.

Avec vous aussi ?

On l’espère